BARRAS, Paul-François-Jean-Nicolas, vicomte de (1755-1829), homme politique

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BARRAS, Paul-François-Jean-Nicolas, vicomte de (1755-1829), homme politique
Portrait de Paul Barras en costume de Directeur,
par le graveur François Bonneville (réalisé entre 1795 et 1799)
© CC0 Paris Musées / Musée Carnavalet - Histoire de Paris

Paul-François-Jean-Nicolas, vicomte de Barras est né à Fox-Amphoux (Var) le 30 juin 1755, fils de François de Barras, descendant d’une famille de vieille noblesse provençale et d’Elisabeth Pourcely. Il fit des études assez négligées, d’abord dans un petit pensionnat, puis, dans un couvent de Carmes. À l’âge de 16 ans (1771), il entra comme cadet gentilhomme au régiment de Languedoc, puis fut nommé, le 25 février 1776, au régiment de Pondichéry, dont un de ses parents était le colonel. Pour le rejoindre, il partit d’abord pour l’île de France (aujourd’hui île Maurice), puis de là pour les Indes. Mais son bateau fit naufrage aux îles Maldives et c’est à grand peine qu’il fut sauvé. Enfin, il arriva à Pondichéry en 1777. L’année suivante, la France, alliée aux États-Unis, entrait en guerre contre l’Angleterre et les troupes anglaises des Indes assiégèrent Pondichéry. La ville capitula le 17 octobre 1778, et le régiment de Barras fut emmené captif à Madras. Barras put repartir pour la France et arriva à Paris en 1780. L’année suivante, il prit part à une nouvelle expédition sous les ordres de Suffren. Son bateau, le Sartine, fut attaqué par la corvette britannique Romney ; néanmoins Barras put débarquer au Cap, alors colonie de la Hollande, alliée de la France contre l’Angleterre. Il y séjourna jusqu’à la fin de la guerre (1783) et y fit d’intéressantes observations sur le pays et sa population.

En mai 1783, il rentra en France, démissionna de l’armée (14 septembre 1786) et s’installa à Versailles. De 1783 à 1786 s’étendent les « années obscures » de la vie de Barras. On ne sait trop comment ni de quoi il vécut. Il semble avoir reçu quelques secours d’une parente habitant Marseille. Fut-il, le 14 juillet 1789, un des « vainqueurs de la Bastille » ? C’est peu probable. Il semble seulement qu’il assista, dans la foule, en spectateur, à la prise de la forteresse. Il retourna alors en Provence, s’y maria, fut élu au conseil général du département du Var et haut-juré à la Haute Cour instituée pour juger les ministres pour actes commis dans l’exercice de leurs fonctions, et les crimes contre la sûreté de l’État. Le 7 septembre 1792, il fut élu député suppléant du Var à la Convention. Mais il suivit l’armée du général d’Anselme dans son offensive contre les Sardo-Piémontais et entra à Nice avec elle. À Nice, il établit un comité de surveillance dès le 23 octobre, c’était donc un des premiers comités de surveillance créé en province (il est vrai que le comté de Nice ne fut officiellement réuni à la France que le 31 janvier 1793). Barras prépara efficacement cette réunion. On a dit qu’au cours de ce séjour à Nice, Barras avait profité des pillages et s’était rendu coupable de concussions, ce qui l’aurait enrichi. Mais aucune preuve n’a été apportée.

L’un des députés du Var, Dubois-Crancé, ayant opté pour les Ardennes, Barras le remplaça et vint siéger à la Convention en novembre 1792. Dans le procès de Louis XVI, il vota, comme les « Montagnards », pour la mort, contre l’appel au peuple et contre le sursis. Le 9 novembre 1793, il fut nommé, avec Fréron, représentant en mission dans les départements des Hautes et Basses-Alpes pour y accélérer la levée de 300 000 hommes décrétée par la Convention le 24 février. La plupart des hommes des deux départements alpins virent renforcer les armées des Alpes et d’Italie. Le 12 avril, Barras fut nommé commissaire à l’armée du Var, et le 30 à l’armée d’Italie. Il conserva Fréron comme adjoint. Mais le général Gaspard Brunet ne voulut pas obéir à leurs ordres et refusa notamment de diriger une division sur Toulon au moment où les Toulonnais passés au fédéralisme négociaient avec les Anglais et les Espagnols. Barras et Fréron destituèrent Brunet le 8 août et le traduisirent devant le Tribunal révolutionnaire de Paris qui le condamna à mort et le fit guillotiner. En septembre, Barras et Fréron échappèrent de justesse aux fédéralistes toulonnais, maîtres de la ville et en révolte contre Paris.

Lorsque la trahison des Toulonnais fut connue à Paris, la Convention adjoignit à Barras et Fréron les représentants Ricord, Saliceti, Escutier et Augustin Robespierre, le frère cadet de Maximilien. Ils devaient contrôler les opérations de l’armée républicaine du général Carteaux contre Toulon. C’est alors que, événement capital, Barras fait, grâce à Saliceti, la connaissance du nouveau commandant de l’artillerie de cette armée, le lieutenant Napoléon Bonaparte appelé le 16 septembre à remplacer Dommartin, blessé. Il apprécie son intelligence, ses qualités militaires, et le nomme capitaine. Le siège de Toulon commence à la fin de septembre. Les batteries installées par Bonaparte permettent l’avance des troupes républicaines, aussi les représentants en mission le nomment-ils chef de bataillon le 28 octobre. Toujours grâce à Bonaparte, les lignes de défense des royalistes toulonnais se rétrécissent. Le 18 décembre, les Anglais doivent évacuer la ville après avoir incendié l’arsenal et 12 vaisseaux français sur 27. Le 19 décembre, les républicains sont maîtres de la ville et du port ; le 22, Bonaparte, âgé de 24 ans, est nommé général de brigade. Les représentants en mission, y compris Barras, organisèrent contre les Toulonnais qui n’avaient pas pu fuir sur des vaisseaux espagnols et napolitains (15 000 ) des représailles terribles ; il y eut de 800 à 900 morts. Il ne restait plus à Toulon que 7 000 habitants environ, le quart de la population de 1790. Après la prise de Toulon, Barras fut joindre l’armée du Var à l’armée d’Italie. Il se montra partisan (comme Bonaparte) d’une rapide marche sur Gênes. Par ailleurs il nomma Joseph Bonaparte, le frère aîné de Napoléon, commissaire des guerres à Toulon, ce qui montre le développement des liens entre Barras et la famille Bonaparte.

Barras se rendit ensuite à Marseille avec Fréron. C’est à ce dernier surtout qu’on attribue la recrudescence de la terreur dans la cité phocéenne (123 condamnations à mort pour 219 prévenus, soit 56%). En fait il semble que Barras et Fréon se soient opposés aux extrémistes, plus ou moins disciples de Hébert. Toutefois leur proposition de débaptiser Marseille et de l’appeler « Sans-Nom » fut repoussée par le Comité de Salut public (que signifierait alors la Marseillaise déjà très populaire ?). Le Comité rappela Barras et Fréon le 23 janvier 1794. Ils furent reçus froidement par Robespierre et Carnot. De Provence des dénonciations étaient arrivées contre eux. On les accusait de concussion. Barras se lia alors avec des « modérés » tels que Tallien et Fouché. Tous ces hommes se sentirent menacés par le discours que Robespierre prononça à la Convention le 8 thermidor an II (26 juillet 1794). Ils décidèrent de l’abattre avant d’être traduits par lui au Tribunal révolutionnaire. Barras fut incontestablement l’âme de ce mouvement. Le lendemain, 9 Thermidor, Robespierre, décrété d’arrestation, mais que les gardiens de prison refusaient d’écrouer, se rend à l’Hôtel de Ville et appelle les Parisiens à l’insurrection. Seul un petit nombre répond. La Convention nomme Barras général commandant l’armée de Paris et met les insurgés « hors la loi ». Barras dirige alors une colonne composée de gendarmes et de gardes nationaux fidèles sur l’Hôtel de Ville. Les robespierristes sont arrêtés, Robespierre mourant, soit qu’il ait tenté de se suicider, soit qu’il ait été blessé par un gendarme. Le lendemain 10 thermidor, tous les robespierristes mis « hors la loi » sont guillotinés sans autre jugement.

L’action de Barras au 9 Thermidor en fait le personnage le plus important de la Convention, dès lors qualifiée de « thermidorienne ». Pourtant il tente de se maintenir au « juste milieu ». Il est nommé successivement membre du Comité de Sûreté générale, du 5 novembre 1794 au 5 mars 1795, et président de la Convention du 4 février au 19 février 1795. Le 24 mars, il est envoyé en mission dans les départements du Nord pour assurer la circulation des grains destinés au ravitaillement de Paris. Il est dans cette région lors des grandes insurrections parisiennes des 12 germinal (1er avril) et 1er prairial (20 mai) et n’a donc pas à prendre position. Plus tard, dans ses Mémoires, il déplorera la condamnation à mort de six députés de la Convention qui avaient soutenu les insurgés, les « derniers Montagnards ». Rentré à Paris, il est chargé par le Comité de Salut public, le 22 juin, de veiller à la distribution du pain. Mais, ce qui est plus important, il fut réintégré dans l’armée avec le grade de général de brigade le 1er août 1795.

C’est en cette qualité qu’il est chargé de commander l’armée de Paris pour réprimer l’insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795). Il cherche un adjoint parmi les généraux sans emploi qui se trouvent à Paris, et tout naturellement s’adresse à Bonaparte qu’il avait connu et apprécié au siège de Toulon. Un document est irréfutable, c’est l’arrêté des Comités de Salut public et de Sûreté générale : « Le général Bonaparte sera employé dans l’armée de l’Intérieur sous les ordres du représentant du peuple Barras, général en chef de cette armée » (et promu à cette occasion général de division). On sait comment Bonaparte fit chercher par Murat les canons qui se trouvaient au camp des Sablons et les disposa dans toutes les avenues menant aux Tuileries où siégeait la Convention. Les manifestants royalistes ne furent pas mitraillés sur les marches de l’église Saint-Roch, comme le veut la légende, mais se replièrent devant les forces déployées par Bonaparte. Ainsi Bonaparte, grâce à Barras, avait sauvé la Convention et la République. Quant à Barras, qui voulait faire une carrière politique et non militaire, et démissionna de ses fonctions de général le 26 octobre, tandis que Bonaparte, nommé général de division le 15 octobre, lui succédait à la tête de l’armée de l’Intérieur. Barras était devenu incontestablement un des hommes politiques les plus importants de France. Aussi fut-il élu au Corps législatif par 20 départements et classé au Conseil des Cinq-Cents. Le 31 octobre, il était élu membre du Directoire avec Reubell, La Révellière-Lépeaux, Carnot et Letourneur.

Barras fut le seul membre du Directoire qui resta au pouvoir pendant toute la durée du régime, c’est-à-dire jusqu’au coup d’État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799). Aussi l’a-t-on identifié avec le Directoire et surtout lui a-t-on attribué toutes les tares du régime : vénalité, cynisme, influence de femmes « légères », collusion secrète avec les royalistes. Il est certain qu’il s’enrichit puisqu’il acheta le magnifique château de Grosbois, dans la Brie. On a dit que sa fortune provenait de pots-de-vin donnés par les fournisseurs aux armées et certains banquiers et négociants. Néanmoins il faut reconnaître que c’est grâce à lui que la République survécut.

Il fit prendre, en effet, au Directoire des décisions capitales pour la vie de la République. Et tout d’abord, la nomination à la tête de l’armée d’Italie, le 2 mars 1796, du jeune général Bonaparte. Celui-ci depuis le 15 octobre précédent commandait l’armée de l’Intérieur, poste sans gloire. Or il assiégeait constamment les directeurs en leur demandant un commandement plus actif, notamment celui de l’armée d’Italie. Alors qu’il y dirigeait, de 1793 à 1795, l’artillerie, il avait médité un plan d’offensive éclair qui devait donner rapidement à la France une victoire éclatante. Ce plan, il allait le réaliser. Mais avant de partir, il épouse à Paris, le 9 mars, Joséphine Tascher de La Pagerie, veuve du général de Beauharnais guillotiné sous la Terreur et ancienne maîtresse, dit-on, de Barras. Quelques semaines plus tard, au milieu d’avril, la police découvrait à Paris un complot formé par Babeuf, Buonarroti et quelques anciens Jacobins pour renverser le Directoire et lui substituer un régime d’allure communiste. La plupart des conjurés furent arrêtés. Barras s’opposa à la répression violente que désirait Carnot, il favorisa notamment l’évasion de Drouet, le maître de poste de Saint-Menehould qui avait fait arrêter Louis XVI à Varennes en 1791.

Son attitude eut une bien plus grande influence sur les destinées de la France pendant l’été de 1797. Les élections de l’an V (printemps 1797) avaient été favorables aux « clichyens », royalistes ou royalisants. Ils avaient élu président du Conseil des Cinq-Cents le général Pichegru qui avait commandé l’armée de Sambre-et-Meuse en 1795 mais qui avait été rappelé parce que suspect de tractations avec l’ennemi. Or Bonaparte s’était emparé le 21 mai 1797 du comte d’Antraigues, un des principaux agents royalistes, et il envoya ses papiers à Paris le 10 juin. Ceux-ci y arrivèrent vers le 25 juin. Ils prouvaient de manière irréfutable la trahison de Pichegru. Le Directoire se divisa : Carnot et Barthélémy (un ancien ambassadeur qui avait remplacé Letourneur) estimaient qu’il fallait s’incliner devant la volonté du peuple ; Reubell et La Révellière pensaient qu’il était indispensable de sauver la République, fût-ce par un coup de force. Barras était hésitant, mais Bonaparte avait demandé à ses troupes d’envoyer au Directoire des « adresses » l’incitant à agir contre les « clichyens ». L’armée de Sambre-et-Meuse, commandée par Hoche, suivit l’exemple de l’armée d’Italie. Barras se joignit alors à Reubell et La Révellière. Après une tentative infructueuse du général Hoche en juillet, il réussit un coup d’État, le 18 fructidor an V (4 septembre 1797) avec l’aide du général Augereau, envoyé à Paris par Bonaparte. Les chefs des « clichyens » furent arrêtés, notamment le directeur Barthélémy, et déportés en Guyane. Carnot put s’échapper, sans doute grâce à Barras. La puissance de celui-ci et son prestige grandirent. La Révellière, dans ses Mémoires, prétend qu’il fut le « maître de la France ».

Toutefois il ne put empêcher Bonaparte de signer avec l’Autriche le traité de Campo-Formio qui, contrairement aux instructions du Directoire, ne donnait pas à la France la rive gauche du Rhin et partageait la vieille république de Venise entre l’Autriche, la France et la toute jeune république cisalpine créée en Lombardie. Décidément Bonaparte devenait encombrant. Lorsque, après son retour en France, il démontra qu’un débarquement en Angleterre n’était pas possible, Barras ne s’opposa pas à ce qu’il conduisît une expédition en Égypte. Celle-ci fut décidée le 5 mars 1798, mais le 1er août l’amiral Nelson détruisait la flotte française à Aboukir et l’armée de Bonaparte était prisonnière de sa conquête. Quelques semaines auparavant avait eu lieu les élections de l’an VI (1798). Contrairement à celles de l’an V, elles avaient favorisé les « Jacobins ». La Révellière et le nouveau directeur Merlin de Douai firent casser par les Conseils la plupart de ces élections (loi du 22 floréal an VI – 11 mai 1798). Barras, s’il ne fut pas à l’origine de ce « coup d’État », ne semble pas s’y être opposé. En revanche c’est à lui, semble-t-il, que Fouché, qui passait alors pour très jacobin, dut sa nomination comme commissaire du Directoire auprès de la République cisalpine à Milan (5 octobre 1798), puis comme ministre de la Police (20 juillet 1799).

Les élections de l’an VII (1799) furent, de nouveau, un succès pour les Jacobins. Comme la guerre avait repris sur le continent, et que les armées françaises reculaient sur tous les fronts, les directeurs furent vivement attaqués. Treilhard, La Révellière et Merlin de Douai durent démissionner. Reubell avait été éliminé par le sort. Barras restait donc le seul des directeurs élus en 1795. Il entra alors en relations avec Louis XVIII. Il existe aux archives des Affaires étrangères copie d’une lettre écrite le 21 mai 1799 par un agent royaliste, le marquis de Maisonfort, au tsar de Russie Paul Ier disant que Barras négociait avec le prétendant en vue d’une restauration royaliste. Il demandait un don de 16 millions de francs, le titre de duc, une place au Conseil de régence qui précéderait la restauration et ensuite le gouvernement de l’île Bourbon (la Réunion). Dans ses Mémoires, Barras écrit qu’il s’agissait seulement d’une information et qu’il l’avait transmise aux autres directeurs, ce qui est possible. En tout cas cette lettre prouve que Barras ne croyait pas à la durée du régime directorial. Aussi accueillit-il avec joie Bonaparte lorsqu’il revint d’Égypte le 8 octobre 1799, tandis que certains députés voulaient le traduire en justice pour avoir, sans ordre, abandonné son armée.

Averti par le ministre de la Guerre, Dubois-Crancé, que Bonaparte préparait un coup d’État pour renverser le Directoire, Barras laissa faire. Comme au 9 Thermidor, comme au 13 Vendémiaire et au 18 Fructidor, son attitude fut décisive : il aurait pu organiser la résistance, mais sur les instances des amis de Bonaparte et de Sieyès (qui était directeur depuis le 16 mai 1799), il donna sa démission. Les trois autres directeurs n’avaient ni le prestige, ni les moyens de s’opposer à Bonaparte qui s’empara du pouvoir les 18-19 Brumaire an VIII (9-10 novembre 1799). Le même jour, Barras gagnait son château de Grosbois.

Bonaparte considéra que, si près de Paris, il était dangereux. En juin 1801, il lui ordonna de s’éloigner à 40 lieues de Paris (160 km). Barras partit pour Bruxelles et vendit Grosbois au général Moreau. Après la condamnation de celui-ci (10 juin 1804) la propriété fut confisquée puis donnée par Napoléon au général Berthier. Napoléon remboursa à Barras, revenu en France, les 100 000 francs que Moreau lui devait pour l’achat du château. Barras s’installa en Provence, mais en 1810, pour des raisons encore inexpliquées, il fut de nouveau exilé, à Rome cette fois, où il resta trois ans. Il rentra en France en 1814 et s’installa à Chaillot. Il demanda, en vain, d’être rétabli dans son grade de lieutenant-général et d’obtenir une pension de retraite. Néanmoins, il vécut largement, rédigeant ses Mémoires qui ne parurent qu’en 1895. Il mourut le 29 janvier 1829.

Notice biographique par Jacques Godechot, in Dictionnaire Napoléon, Fayard, 1999

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