Né le 28 septembre 1775 à l’Île Bourbon, Pierre Bouvet a terminé ses jours à Saint-Servan le 18 juin 1860.
Depuis 1822, il était à la retraite avec la grade honorifique de contre-amiral.
Comme il était souvent d'usage sous l'Ancien Régime, le jeune Bouvet commença dès l'âge de onze ans l'apprentissage du métier de la mer en embarquant à titre de volontaire avec son père, capitaine de vaisseau. Pendant trois ans, il sillonne les mers des Indes orientales.
Nommé aspirant en 1792, il navigue en Méditerranée et commence à gravir les échelons de la hiérarchie et il devient Enseigne de vaisseau en juillet 1793. En 1799, il commande le corsaire « Le Furet » et il est pris par les Anglais et bientôt échangé. (Cette mésaventure lui arrivera à nouveau en 1807).
De 1803 à 1810, il navigue et se bat contre les Anglais dans l'Océan Indien et les mers de Chine. Il devient avec Duperré et Hamelin, le cauchemar des Britanniques.
En août 1810, le commodore Pym attaquait l'île de France et quatre frégates anglaises réussissaient à forcer l'entrée du Grand Port mais, le 20 août, la division Duperré rentrait de croisière (Bouvet commandait la « Minerve »). Un furieux combat s'engageait et la division anglaise était entièrement détruite. Par la suite, accablé sous le nombre, le général Decaen, gouverneur de l'île, dut signer une capitulation honorable. Bouvet rentre en Europe et commande successivement deux frégates : « La Clorinde » et « L'Aréthuse » avec lesquelles il fait la chasse au commerce anglais. Le 7 février 1813, avec « L'Aréthuse » il livre un combat glorieux à la frégate anglaise « Amélie » qui réussit à fuir à la faveur de la nuit.
A partir de 1815, sa carrière active est terminée. Il n'est plus employé qu'à terre et la Restauration le met à la retraite en 1822.
Auteur : Jean Montels
Revue : Revue du Souvenir Napoléonien
Numéro : 269
Mois : mai
Année : 1973
Pages : 21-22