DE GUZMÁN PALAFOX Y PORTOCARRERO, Eugénie (1826-1920), impératrice des Français

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DE GUZMÁN PALAFOX Y PORTOCARRERO, Eugénie (1826-1920), impératrice des Français
Eugénie, impératrice des Français, par Claude Dubufe
© Photo RMN-Grand Palais - G. Blot,
musée du château de Versailles (site https://art.rmngp.fr)

Une enfance aisée baignant dans le culte de Napoléon

Eugénie naquit le 5 mai 1826 à Grenade. Si la naissance de cette cadette fut atypique (un séisme secouait l’Andalousie ; sa mère dut accoucher sous une tente dans le jardin), l’enfance d’Eugénie est plutôt aisée. Don Cipriano, son père, écarté du pouvoir par Ferdinand VII, avait soutenu le règne de Joseph Bonaparte sur l’Espagne et plus généralement l’Empire, jusqu’à perdre un oeil à l’arsenal de Séville en tant que colonel de Joseph, puis participer à la défense de Paris en 1814. Il n’avait pas renié ses convictions et faisait partie du mouvement hostile à Ferdinand VII qui réclamait une monarchie constitutionnelle. En 1817, il avait épousé la mère d’Eugénie, Maria Manuela, elle-même fille d’un riche négociant libéral écossais. Don Cipriano revint en grâce vers 1832, après que le roi espagnol, sans héritier mâle, dut à se concilier les libéraux pour écarter du trône son propre frère Carlos. Le décès du frère aîné de Cipriano allait propulser le chef de famille au titre de comte de Montijo et achever le retour en grâce de la famille en lui permettant d’avoir assez de ressources pour quitter l’Espagne pour la France, en 1835, alors que sévissait une grande épidémie de choléra.

Une adolescence entre mondanités et repli sur soi

Inscrite sous le nom de Palafox au couvent du Sacré-Coeur, Eugénie n’était pas une élève assidue et encore moins disciplinée. Sa mère tenait salon à Paris au 37 rue de la Ville-l’Évêque, si bien que la jeune fille vit défiler chez ses parents nombre d’artistes de l’époque, certains précepteurs à l’occasion : Mérimée, ami de la famille depuis son séjour en Espagne, se prit d’une réelle amitié pour cette jeune adolescente trop vive pour les camarades de son âge. L’écrivain introduisit Stendhal auprès de la famille qui lui-même rendra hommage à Eugénie et à sa soeur aînée, Paca, dans une note de bas de page cryptée de La chartreuse de Parme, au moment de son récit de Waterloo.
Lorsque son père Cipriano décéda à Madrid, le 15 mars 1839, Eugénie avait 13 ans et les années suivantes, de retour en Espagne, furent consacrées à consolider son éducation tant bien que mal pour en faire un parti. Son caractère renfermé et excessif à la fois s’illustra lors des fiançailles de sa soeur aînée avec le duc d’Albe pour qui Eugénie concevait de tendres sentiments. Une lettre d’un amour éperdu à son cousin le duc et un mariage repoussé deux fois sur deux ans – voire une rumeur d’une tentative de suicide – furent le résultat de cette passion impossible.
Eugénie devint une jeune femme assez éprise de théâtre, de bals, bien que mauvaise amatrice de musique, qui ne souhaitait absolument pas se marier. En 1847, elle put prendre le premier titre de son père, comtesse de Teba, et devint dame d’honneur de la reine d’Espagne. Elle refusa d’épouser le duc d’Ossuna, premier duc d’Espagne. À l’automne 1848, quand elle revint en France sur l’instigation de sa mère après de nouvelles rumeurs de tentatives de suicide, Louis-Napoléon Bonaparte venait d’être élu.

Portrait d'Eugénie, impératrice des Français, par Winterhalter (1855)
Portrait d’Eugénie, impératrice des Français, par Winterhalter (1855)

Rencontre avec Louis-Napoléon puis mariage avec Napoléon III

Eugénie côtoyait le salon de la princesse Mathilde dès ce retour en 1849. Elle y fit la rencontre de Louis-Napoléon Bonaparte une fois à Paris puis le revit à Saint-Cloud, sur son invitation. Elle montra durant cette seconde entrevue une certaine distance, cédant le bras du président à sa mère pour lui préférer celui de Félix Baciochi, cousin du roi et futur grand chambellan sous le Second Empire. Pour fuir le choléra, la jeune femme se rendit ensuite, accompagnée de sa mère, à Bruxelles, Madrid puis Londres ; lorsqu’elle revint à l’automne 1851, Louis-Napoléon était sur le point d’engager son coup d’État du 2 décembre. Ils ne se revirent a priori que l’année suivante, à une date indéterminée, et il semblerait, d’après les propos de la princesse Mathilde (elle-même anciennement fiancée à son cousin) qu’Eugénie fut moins sauvage que lors des précédentes entrevues : « De retour d’Espagne, mademoiselle Eugénie prit une attitude plus calme, se rapprocha de l’Élysée ; elle abandonnait les amis qui n’étaient pas ceux du Prince… Cette année elle embellit considérablement et me soignait beaucoup. Je recevais tous les soirs, je donnais des bals et des concerts auxquels le Prince se montrait fort assidu. Rien ne m’échappa des petits manèges de part et d’autre. Je vis les brouilles, les raccommodements, les petits billets passés et repassés. » Devenu Empereur des Français, Napoléon III sembla rapidement pencher pour un mariage avec la jeune femme, malgré l’hostilité des membres de sa famille et de ses ministres. Son cousin Walewski, ambassadeur à Londres, faisait ainsi la promotion d’un mariage avec la princesse Adélaïde de Hohenlohe-Langenburg, nièce de la reine Victoria. Devant la réticence de la famille allemande à accepter ce mariage, Napoléon III n’hésita plus et fit sa demande auprès de la mère d’Eugénie le 15 janvier 1853. Le 22 janvier, devant les corps constitués, il officialisa l’annonce de son prochain mariage. Dans ce discours, Napoléon III endossait et revendiquait la rupture avec les règnes précédents qui avaient vu l’héritier de la couronne solliciter en vain « pendant plusieurs années l’alliance d’une maison souveraine et obtenait une princesse accomplie sans doute mais seulement dans des rangs secondaires et d’une autre religion ». Napoléon III se démarquait ainsi des Bourbon, puisque le prince royal avait épousé en 1837 Hélène de Mecklembourg-Schwerin, princesse protestante de moindre rang ; il se prétendait plus « révolutionnaire » en ne cherchant pas à tout prix une telle union. Mais il mettait aussi en avant l’importance d’une foi catholique partagée par son épouse, foi qui sera finalement retournée contre Eugénie, souvent accusée par la suite de représenter le camp du catholicisme ultramontain et de faire preuve d’une bigoterie extrême. Le mariage civil fut prononcé le 29 janvier aux Tuileries ; le mariage religieux, le lendemain à Notre-Dame, sans soulever les foules, voire en s’attirant des quolibets sardoniques tournant autour de la virginité de la jeune mariée : le peuple parisien n’avait-il pas toujours aimé éreinter ses reines ?

Eugénie dans son rôle d’impératrice : « l’ornement du trône »

Eugénie à la mode Marie-Antoinette par F. X. Winterhalter (1864)Eugénie était qualifiée « d’ornement du trône » dans la déclaration de Napoléon III ; ses principales tâches étaient d’être « catholique et pieuse » et « gracieuse et bonne [faisant revivre] les vertus de l’impératrice Joséphine ». Napoléon III lui-même mettait ainsi à nouveau en avant l’importance du caractère pieu de son épouse. Pourquoi ? Outre le fait que la population sur laquelle il régnait était majoritairement catholique et espérait un souverain apportant la stabilité dans le royaume y compris dans ce domaine, Napoléon III songeait sans doute aussi au rôle social qu’il souhaitait voir jouer Eugénie.
Il voulait une épouse ne donnant pas l’impression d’être éloignée du peuple, et Eugénie allait s’impliquer réellement dans ce sens, avec certains domaines de prédilection. Sa gestion irréprochable de la Société maternelle, institution caritative créée par Marie-Antoinette tombée jusqu’alors en désuétude, ses visites aux malades du choléra lors des épidémies de 1865 et 1866, son intérêt pour l’amélioration du sort des jeunes détenus de la Petite Roquette en sont de quelques exemples. Son action sociale put même par certains côtés prendre des tournures avant-gardiste et féministe. Elle soutint aussi la cause des femmes : elle passa commande à la sculptrice Marie-Louise Lefèvre-Deumier (L’impératrice Eugénie agenouillée le jour de son mariage à Notre-Dame de Paris ou encore Portrait de sa majesté l’impératrice Eugénie) et approuva celles qui furent faites à la future fondatrice de l’Union des Femmes Peintres et Sculpteurs Hélène Bertaux (bas-reliefs des façades des Tuileries et du Louvre) ; elle appuya la candidature (finalement refusée) de l’écrivaine George Sand à l’Académie française ; elle protégea Julie Victoire Daubié, la première femme institutrice à se présenter au baccalauréat. Eugénie profita même d’une de ses trois régences pour décorer de la Légion d’honneur l’artiste Rosa Bonheur en 1865. Plus encore que ces gestes ponctuels, demeure son concours à l’action de Victor Duruy en faveur de l’enseignement pour les filles. Elle apporta plus tard, lors de son exil britannique, son soutien aux suffragettes, bien que trouvant parfois certaines de leurs actions extrêmes. Elle prit parfois également position pour des artistes sulfureux : ainsi, elle défend en 1857 contre la censure le recueil Les Fleurs du mal du poète Charles Baudelaire, en vain.
La référence à Joséphine énoncée dans les attributs de l’Impératrice était évidemment plus révélatrice du rôle mondain qu’on attendait d’elle. Elle allait se montrer excellente et intelligente dans l’art de la conversation et de la réception à Compiègne, rapporta notamment Émile Ollivier, qui nuançait ce compliment avec un bémol de taille : l’Impératrice avait l’esprit « d’une héroïne de Cervantès » : spontanée, emportée et parfois… hors de propos. Elle-même disait regretter de parler trop vite. Mais son aisance dans la gestion de la cour contribua essentiellement à la Fête impériale. Tous soulignaient par ailleurs ses goût et talent pour la mode, même quand ses détracteurs l’appelaient « Fée chiffon » à l’instar de Maxime Du Camp. De fait, Eugénie fut une digne héritière de Joséphine dans sa capacité à donner le ton durant le règne de Napoléon III.

Influence sur l’Empereur ou marionnette de son mari ?

Photographiée par G. Le Gray (1856)En dehors de ces domaines, le rôle de l’Impératrice était fort limité : sa première tâche – accomplie avec difficulté – restait de donner un héritier au trône. Après une première fausse couche, elle donnait naissance au Prince impérial, le 16 mars 1856.
Selon l’historien William Smith, l’épouse de Napoléon III était éventuellement un messager de l’Empereur dans ses échanges épistolaires, mais n’avait aucune influence en amont sur les décisions qu’il prenait seul. Ainsi, les écrits de la reine Victoria au roi des Belges, en mai 1859 montrent qu’Eugénie n’avait pas cherché à engendrer le conflit entre l’Autriche et la France au sujet de l’Italie : « Ce n’est pas vrai que l’Impératrice était si belliqueuse. Lord Cowley [neveu de Wellington et ambassadeur britannique auprès de la France de 1852 à 1867] dit qu’au contraire cela lui a causé du chagrin ». Émile Ollivier confirma en 1910 que « l’Impératrice était très catholique, mais nullement fanatique et pas du tout dominée par les jésuites ou les ultramontains. À l’égard du pape et de la Papauté, sa politique était celle de Thiers et de tous les Catholiques. » De même, son rôle dans l’expédition du Mexique fut nul d’après William Smith. Eugénie était certes entourrée d’une petite cour mexicaine qui plaidait la cause d’une intervention. Le catholicisme et les origines de l’Impératrice l’auraient incitée à presser Napoléon III de créer ce nouvel état catholique pour racheter la campagne d’Italie auprès du Pape. Or Napoléon III fit la sourde oreille à cette suggestion, jusqu’à ce que le gouvernement britannique ait trouvé lui-même un intérêt à monter conjointement cette expédition avec la France.
Son rôle dans la déclaration de la guerre en juillet 1870 ne fut pas plus décisif même si l’Impératrice prononça un discours en faveur de la guerre. Une rumeur en transforma néanmoins l’importance et la violence. La Volonté nationale, organe de presse favorable au Prince Napoléon, prétendit qu’elle se serait écriée : « C’est ma guerre ! », ce qu’elle niera comme son soi-disant allocutaire. Des trois régences d’Eugénie, la dernière fut sans doute la plus fatale à sa réputation à cause de sa fin. L’Empire, fragilisé par les défaites militaires, avait déjà vu tomber le long ministère Ollivier. Une opposition hétérogène ne s’unissait presque que pour demander le départ de la dynastie régnante après l’emprisonnement en Allemagne de Napoléon III, le 2 septembre ; Eugénie s’exécuta en quittant les Tuileries le 4 septembre, ce qui allait par la suite contribuer à sa légende noire, aussi bien du côté des orléanistes, des libéraux que… des bonapartistes qui l’accusèrent de trahison.

Une légende noire d’Eugénie ? Une inimitié réelle avec la famille Bonaparte pour origine

Le Prince Napoléon, par H. Flandrin (1860)Eugénie n’était donc pas une femme politique. Elle s’était défendu d’en avoir eu la volonté, auprès du Prince Napoléon : « Je n’ai jamais été et ne serai probablement une femme politique, c’est un être amphibie pour lequel je n’ai aucune sympathie, mais si le devoir m’y obligeait les influences (que l’Empereur ne souffrent pas d’ailleurs) n’existent pas ». Le destinataire de cette lettre n’est pas anodin : dès le mariage de Napoléon III et d’Eugénie, le Prince Napoléon et la famille Bonaparte y avaient vu une mésalliance et avaient contribué à sa réputation de sotte frivole. Les occasions d’opposition, de vexation s’étaient succédé tout au long du règne de Napoléon III. Le soir-même de la naissance du Prince impérial, le Prince Napoléon écrivit : « Je rentre chez moi, j’embrasse mon père, encore très malade, qui veut cacher sa peine avec effort et m’embrasse avec effusion et agitation. Ce que nous pensons et éprouvons tous les deux n’a pas besoin de s’exprimer et nous ne nous le communiquons pas ». C’était là un résumé éloquent de l’estime portée à la génitrice de la dynastie qui éloignait le Prince Napoléon d’une éventuelle succession au trône. Un autre épisode devait illustrer ces frictions entre Eugénie et le chef d’opposition du clan Bonaparte : pendant le séjour de Napoléon III en Algérie, en 1865, le Prince Napoléon profita de l’inauguration à Ajjacio d’un monument en mémoire de Napoléon Ier et de ses quatre frères pour prononcer un plaidoyer libertaire et contre le pouvoir temporel du Pape. Ce discours fut interdit de reproduction dans le Moniteur par Eugénie alors régente, et Napoléon III fit publier dans le Moniteur une lettre adressée à son cousin, réprimant sévèrement ce discours. Cet épisode houleux provoqua la démission du Prince Napoléon de la vice-présidence du Conseil privé et de la présidence de la Commission impériale de l’Exposition Universelle de 1867. Il n’était pas anodin que le Prince Napoléon ait cherché à défier Napoléon III en son absence et pendant la régence de l’Impératrice qu’il savait catholique fervente. Dans la vision de « Plon-Plon », c’était sans doute là « tester » Eugénie, qui de fait réagit précautionneusement en gelant le discours du Prince et en laissant Napoléon III apporter les sanctions qu’il désirait. Cet épisode représentait particulièrement bien les difficiles relations qui régnaient dans le trio. Elles contribuèrent à la mauvaise réputation d’Eugénie, au-delà de sa mort, dans la famille Bonaparte qui lui reprochait une mésalliance, la chute de l’Empire, voire la mort du Prince impérial.

L’exil, la mort du Prince impérial et le silence meurtri

La famille impériale en exil (1872)Installés dès le début de l’exil à Camden Place à Chislehurst en Grande-Bretagne, sur l’instigation de l’empereur déchu, Eugénie s’évertua à ne pas répondre aux invectives tournées contre l’ancien couple impérial, qu’elles vinssent de France ou d’Europe. « Un monarque, un empereur surtout, se dégraderait en cherchant à se disculper car il plaiderait sa cuase contre son peuple ». À partir de la mort de Napoléon III en 1873, elle se fixa pour unique but de veiller sur le Prince impérial, seul héritier de la dynastie, et entretint des rapports avec le plus de bonapartistes possibles dans ce sens. À la fin des études du jeune représentant de la lignée, Eugénie le fit voyager à travers toute l’Europe pour défendre sa cause… Or le Prince impérial pensait qu’asseoir le bien-fondé de sa prétention au trône de France passait par la gloire militaire. Son engagement au sein des troupes britanniques en Afrique du Sud en 1879, malgré les supplications de sa mère, allait lui être fatal.
On peut dater sans doute de ce moment tragique pour elle le passage chez Eugénie d’une foi catholique ardente à une forme de dolorisme pieux et muet. Le pèlerinage en Zoulouland sur les pas de son fils unique défunt en mars 1880 ; le déménagement à Farnborough au terrain propice pour y construire une abbaye servant de tombeau à son époux et son enfant (et qui servira d’hôpital en 1914-1918) ; le silence, enfin, qu’elle revendiquait, sont autant de preuves d’un changement profond dans son mode de vie, devenu presque pénitent. La beauté de la villa qu’elle avait fait construire au cap Saint-Martin – avec l’autorisation du gouvernement français qui ne voyait plus en elle une menace – et les nombreux voyages qu’elle continua d’entreprendre en Europe au début du XXe s, n’y changeaient rien dans le fond. Une de ses dernières – et peut-être plus importantes ? – interventions politiques fut de transmettre une lettre du 25 octobre 1870 de Guillaume Ier à Clemenceau : le souverain allemand y reconnaissait que les seuls motifs d’invasion de l’Alsace-Lorraine était militaires et non le rattachement d’une région ethniquement allemande à sa confédération. Cette lettre permit à Clemenceau de défendre le retour de l’Alsace et de la Lorraine à la France auprès des alliés après la Première Guerre mondiale. Eugénie devait s’éteindre moins de deux ans plus tard, à Madrid le 11 juillet 1920,  chez son petit-neveu le duc d’Albe. Elle avait 94 ans.

Marie de Bruchard, août 2015

Sources/pour aller plus loin

Eugénie recevait un blessé durant la Grande Guerre à Farnoborough (1914)– Article « Eugénie », William Smith in Dictionnaire du Second Empire, dir. Jean Tulard, Fayard, 1995
Eugénie, impératrice et femme (1826-1920), William Smith, ed. Olivier Orban, 1989
Eugénie, la dernière impératrice, Jean des Cars,  Perrin, 2000

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