Biographie
Né à Caen, le 13 avril 1769, il meurt du choléra à La Barre (près de Montmorency, Seine-et-Oise), le 9 septembre 1832
Cannonier de 2e classe dans le Corps de Cannoniers, Brest, le 27 juillet, 1787
Sergent-major du 4e Bataillon du Calvados, le 14 septembre 1792
Sert dans l'Armée du Nord puis dans l'Armée du Rhin, en 1793, essentiellement sous-lieutenant provisoire adjoint de Kléber, à Mainz, le 1er mai 1793
Se distingue au combat de Saint-Michel, le 3 avril 1794
Adjudant général chef de brigade, le 12 septembre 1795
Est fait prisonnier à Frankenthal, le 12 novembre 1795 (relâché au cours d'un échange, le 1er avril 1796, pour reprendre son poste)
Participe à la traversée du Rhin à Strasbourg, les 23-24 juin 1796
Combat à Appenwihr, le 27 juin 1796
Nommé Général provisoire de brigade, le 3 juillet 1796
Combat à Rastadt le 5 juillet et Ettlingen le 9 juillet
Est confirmé Général de brigade, le 2 août 1796
Sert sous les ordres de Desaix à Neresheim le 11 août et Biberach le 2 octobre
Blessé dans une chute de cheval à Emmendingen le 19 octobre
Combat avec la division Ambert dans la défense de Kehl, en novembre 1796
Met à sac la ville de Sundheim, le 22 novembre et reçoit un sabre d'honneur
Déchu de son grade après avoir réquisitionné de l'argent des fonds du Receveur à Neustadt, le 22 février 1798
Rappelé le 26 mars 1798
Chef d'une brigade dans la Division Souham, mars 1799
Blessé à la jambe à Stockach, le 25 mars 1799
Convoqué devant un conseil de guerre, le 28 avril 1799, mais disculpé par le Directoire le 18 juillet 1799
Repris dans l'armée pour rejoindre la 2e division de l'Armée du Rhin, le 9 novembre 1799
Sert sous les ordres de Lecourbe au combat du 16 novembre
Chef de la 1ère Brigade, division Souham, le 25 avril 1800
Désigné Général provisoire de division par le général en chef de l'Armée du Rhin, le 16 mai 1800
Rejoint la réserve à la place de Richepance, le 14 juin 1800
Sert à Hochstädt, le 18 juin 1800, entre à Munich le 28 juin
Est confirmé Général de division, le 7 août 1800
Chef de la 3e division du centre sous les ordres de Moreau, le 12 novembre 1800
Combat à Hohenlinden, le 3 décembre 1800, et à Salzbourg, le 14 décembre 1800
Inspecteur général d'infanterie, 8e division militaire, le 24 juillet 1804
Capitaine général des établissements français en Inde, le 18 juin 1802
Après une brève période à Pondichéry (il part le 6 mars 1803, et arrive le 11 juillet, 1803), il revient en Ile de France (Ile Maurice) à l'Est de la Côte africaine, le 16 août 1803
Blessé dans la défense de l'île, en novembre 1810, il capitule devant les Anglais le 2 décembre 1810
Rentre en France et est désigné Commandant en chef (à la place de Macdonald) de l'Armée de Catalogne, sous les ordres de Suchet le 3 octobre 1811
Victorieux à Altafulla, Saint-Feliu et Vich, le 2 novembre 1811
Comte de l'Empire, le 25 février 1813
Sert à la libération de Tarragone, le 15 août 1813
Est rappelé en France, le 2 novembre 1813
Désigné commandant en chef des troupes en Hollande, le 2 décembre 1813
Désigné commandant en chef des forces françaises en Dordogne, le 15 mars 1814
Commandant en chef de l'Armée de la Haute-Garonne, le 25 mars 1814
Signe une armistice avec le Général anglais Lord Dalhousie, le 12 avril 1814
Chevalier de Saint-Louis, le 1er juin 1814
Gouverneur de la 11e division militaire à Bordeaux, le 21 juin 1814
Grand Croix de la Légion d'Honneur, le 29 juillet 1814
A bordeaux, capitule devant Clauzel, le 21 juin 1814
Commandant supérieur des 9e et 10e divisions militaires et Commandant en chef du corps d'observation des Pyrénées-Orientales, le 28 mai 1815
Se met à la disposition de Louis XVIII, le 17 juillet
Est exclu de l'armée, le 26 septembre 1815
Traîné en justice pour sa conduite pendant les Cent-Jours, le 29 décembre 1815
Relâché et disculpé par une amnistie royale, le 23 février 1817
Réinstauré dans l'armée le 30 décembre 1818
Est autorisé à se retirer par ordonnance royale le 1er janvier 1825
Président de la Commission des anciens officiers, le 13 août 1830
Président de la Commission de la législation coloniale
Honnête,
….peut-être un peu naïf (au cours d'une discussion enfiévrée entre Decaen et Bonaparte au sujet de Moreau, Bonaparte déclare « Vous êtes bon, vous, et vous croyez que tout le monde vous ressemble ») et n'étant pas un des favoris du Premier Consul, Decaen est néanmoins perçu comme un élément utile pour les ambitions orientales de Napoléon. Pendant son séjour sur l'île Maurice, Decaen améliore la situation de l'esclavage, organise l'éducation nationale, introduit une version adaptée du Code Civil qui devient célèbre sous le nom de Code Decaen.
Bibliographie
– Decaen, C.-M.-I., Mémoires et Journaux du Général Decaen (introduction, notes et cartographie de Ernest Picard), Paris : Plon, 1910-1911, 2 vols (T. 1, 1793-1799 – T. 2, 1800-1803)
– Prentout, H., L'Ile de France sous Decaen (1803-1810), Paris: Hachette, 1901