FOY, Maximilien-Sébastien (1775-1825), comte, général

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Officier d'artillerie dès 1792, il est mis à pied par le Tribunal révolutionnaire pour avoir exposé ses vues trop ouvertement, puis est réintégré après Thermidor. Il combat en 1796 sur le Rhin et à Offenburg, puis est blessé, l'année suivante, près de Kehl. Il commande l'artillerie de la division Lorge à Zurich en 1799 et combat en 1800 à Engen, Moesskirch et Biberach. En 1803, il se prononce  contre le Consulat à vie puis  contre l'Empire, mais reçoit cependant la responsabilité de la défense côtière et de l'artillerie mobile déployée pour protéger le rassemblement de la flottille d'invasion à Boulogne et dans les ports de la Manche. En 1805, affecté au 2e corps d'armée (Marmont), il accompagne Sébastiani deux ans plus tard lors de la mission diplomatique de celui-ci à Constantinople. Dès la fin de 1807, il sert sous les ordres de Junot au Portugal et est blessé à Vimeiro. Promu général de brigade en novembre 1808, il combat contre Moore, sous les ordres de Soult, à La Corogne en 1809. Battu à Porto, il est ensuite fait prisonnier par la milice portugaise, mais les troupes françaises réussissent à le libérer. Fait baron de l'Empire en 1810, il est grièvement blessé à Bussaco. La même année, Masséna l'envoie exposer à Napoléon la situation de l'armée française à Torres Vedras ; malgré les mauvaises nouvelles dont il est porteur, il est promu général de division à ce moment même. Il retourne au Portugal en février 1811 pour prendre le commandement d'une division du 6e corps d'armée. Il se distingue avec elle à la bataille des Arapiles (juillet 1812), couvrant avec grande habileté la retraite de l'armée vaincue, mais est sérieusement bousculé lors du combat de Garcia Hernandez. En 1813, il gagne la bataille de Maya, est repoussé sur la Nive, puis est blessé en février 1814 à Orthez.

Lors de la Première Restauration, il devient inspecteur général de l'armée, mais se  rallie à Napoléon en mars 1815. Pendant les Cent-Jours, il combat avec le 2e corps (Reille), notamment à Quatre-Bras (16 juin 1815) et, deux jours plus tard, devant Hougomont, pendant la bataille de Waterloo, où il reçoit une balle dans l'épaule. Privé ensuite de tout commandement militaire, il se lance dans la politique dans les rangs des constitutionnels. Il écrit une remarquable histoire de la guerre d'Espagne et meurt d'une attaque cardiaque le 27 novembre 1825. Soldat courageux, il fut l'un des meilleurs divisionnaires de Napoléon.
 
Jacques Garnier
 
(Cette notice biographique est tirée du Dictionnaire Napoléon, ed. 1999, avec l'aimable autorisation des éditions Fayard)

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