Louis Friant est né le 18 septembre 1758 à Villers-Morlancourt (dans la Somme). Engagé dans les gardes françaises de 1781 à 1787, il entre en 1789 dans la garde nationale parisienne. Il passe ensuite en 1793 à la tête d'un bataillon de volontaires parisiens à l'armée de Moselle où il devient lieutenant-colonel et reçoit sa première blessure. Friant participe à la bataille d'Arlon, au siège de Charleroi et à la bataille de Fleurus où il se fait remarquer.
Nommé chef d'état major de Schérer en juillet 1794, il est nommé général de brigade en août 1794, à l'armée de Sambre-et-Meuse. Il sert sous Kléber en 1794 qui lui confie près de 12 000 hommes pour le siège de Maestricht. Friant coopére ensuite à la prise de Luxembourg et obtient le commandement de la province de Luxembourg en juin 1795. Après plusieurs coups d'éclat sur le Rhin, il sert en Italie sous Bernadotte (1796), et combat avec intrépidité et courage au passage du Tagliamento et à la prise de Gradiska.
Après l'Italie c'est avec l'expédition d'Egypte de Bonaparte que Friant s'illustre encore aux côtés de Desaix lors de la bataille des Pyramides. Il reçoit le grade de général de division (1799). Après le départ de Bonaparte, le général Friant obtient le commandement de la Haute Egypte et ne rentre en France qu'avec les débris de l'armée à la fin de 1801.
À partir de 1803, Friant commande une des trois divisions de fer de Davout. Grand Aigle de la Légion d'honneur en 1805, il se signale à Austerlitz, où trois chevaux sont tués sous lui et participe ensuite aux batailles d'Auerstadt, Golymin et à la bataille d'Eylau où il est à nouveau blessé.
Comte de l'Empire en 1808, il se bat brillamment lors de la campagne de 1809. Il est à Eckmühl, à Ratisbonne, à Essling et à Wagram où il est touché par un éclat d'obus à l'épaule en prenant d'assaut la tour carrée de Newsiedl. La campagne de Russie lui vaut encore une fois une blessure à Smolensk le 17 août 1812 mais ne l'empêche nullement de s'emparer du village de Seminskoe, le jour de la Moskova le 7 septembre 1812. Ses blessures le forçent un temps à l'inaction. Il devient Chambellan de l'Empereur en 1813. Il reprend du service lors de la campagne d'Allemagne et rentre en ligne pour la bataille de Dresde suivie des combats de Montmirail, Champaubert et Laon.
En 1815, il prend part à la bataille de Waterloo à la tête de la 1re division d'infanterie de la vieille garde (1er et 2e Grenadiers à Pied). Il est blessé à la main. La deuxième Restauration le contraint à la retraite, Il meurt le 24 juin 1829 à Seraincourt.
Auteur : Emmanuelle Papot, octobre 2006
Biblio :
Jean Tulard, Dictionnaire du premier Empire, Fayard.
Grand Dictionnaire universel du XIXes siècle, Larousse.