Maurice-Étienne Gérard est né à Damvillers (Meuse), le 4 avril 1773, fils de Jean, huissier royal et audiencier à la prévôté de Damvillers et de Marie-Jeanne Saint-Rémy, qui appartenaient à la petite bourgeoisie rurale de Lorraine.
Sa vocation militaire commence avec la Révolution. Il s'engage le 11 octobre 1791, à 18 ans, au 2e bataillon des gardes nationaux de la Meuse et fait campagne sous Dumouriez, à Jemmapes (6 nov. 1792) et Nerwinden (18 mars 1793). Il est promu sous-lieutenant et lieutenant. Affecté à la 71e demi-brigade commandée par Bernadotte, à l'armée du Nord, il sert au passage de la Sambre, à la prise de Charleroi, à la bataille de Fleurus (26 juin 1794), puis à l'armée de Sambre-et-Meuse (1794-1796), notamment lors du passage de la Roër et du Rhin.
À la fin de 1796, il passe, avec Bernadotte, à l'armée d'Italie, où Bonaparte le nomme capitaine à la 30e demi-brigade de ligne, sur le champ de bataille de Gradisca (23 mars 1797).
Il est ensuite attaché, comme aide de camp, à Bernadotte (la collaboration entre les deux hommes durera jusqu'en 1809). Selon Marbot (Mémoires, t. 1, p. 127), « Gérard était incontestablement le plus remarquable des aides de camp de Bernadotte. Il avait beaucoup de moyens, de la bravoure et un grand instinct de la guerre ».
Gérard suit Bernadotte lors de son ambassade à Vienne (1798). Revenu à Paris, il est classé dans la cavalerie légère et affecté à l'armée d'Helvétie, où il se signale à la défense de Zurich (3-8 juin 1799). Nommé chef d'escadrons (13 juillet 1799), il suit Bernadotte à Hanovre. Officier de la Légion d'honneur (25 mars 1804). À Austerlitz, il est colonel, premier aide de camp de Bernadotte et grièvement blessé d'un coup de mitraille à la cuisse (2 déc. 1805). Commandant de la Légion d'honneur le 27 juillet 1806.
Il fait la campagne de Prusse et se distingue à Halle (17 oct. 1806), à Strelitz (31 oct.), où il est vainqueur, à Lübeck (6 nov.). Remarqué pour son intrépidité, son énergie et son sang-froid, il est promu général de brigade le 13 novembre 1806.
L'année suivante, il combat à Mohrungen (25 janv. 1807), à Eylau (8 fév.) et devient chef d'état-major de Bernadotte (23 août 1807). Il le suit à Copenhague (mars 1808).
Napoléon le fait baron de l'Empire par lettres patentes du 3 mai 1809. En outre, comme de nombreux généraux de l'époque (voir Revue de l'Institut Napoléon, 1981, n° 137, p. 68), Gérard appartient à la Franc-maçonnerie (Grand officier titulaire du chapitre « L'Abeille Impériale » à l'Orient de Paris, en novembre 1808).
À Wagram, il commande la cavalerie saxonne du corps d'armée de Bernadotte (6 juillet 1809).
Bientôt, c'est la fin de la collaboration entre le prince de Ponte Corvo et Gérard : Bernadotte part pour la Suède, où il a été élu prince-héritier (août 1810). Gérard refuse de le suivre et sert en Espagne, au 9e corps, sous Drouet d'Erlon. Notamment, il participe à la bataille de Fuentès de Oñoro (5 mai 1811).
Après un congé en France, il reçoit, le 14 mars 1812, en vue de la campagne de Russie, le commandement d'une brigade de la 3e division d'infanterie (général Gudin) (1) du 1er corps (maréchal Davout) de la Grande Armée.
Lors de cette campagne, le général Gudin est blessé à mort à Valoutina (19 août 1812). Il dit à Napoléon qui vient le visiter : « Sire, je vous recommande ma femme et mes enfants ; mais j'ai encore une grâce à vous demander, c'est pour ma brave division ; je vous supplie d'en accorder le commandement au général Gérard ; je mourrai content de savoir mes troupes en de si bonnes mains ».
Effectivement, l’Empereur confie le commandement de la 3e division à Gérard et il le félicite personnellement pour le courage et l’ardeur dont il a fait preuve à Valoutina.
Sa division se conduit brillamment à la bataille de la Moskowa / Borodino (7 sept. 1812) et, à Moscou, Napoléon le nomme général de division (23 septembre).
Au cours de la retraite (départ de Moscou le 19 octobre), Gérard se bat à Malojaroslawetz (24 octobre) et à l'arrière-garde contribue, avec le maréchal Ney, à sauver l'armée à Orcha, lors du passage du Dniepr (20 nov.) et à Kowno (13 déc. 1812), pour celui du Niémen.
Et à l'issue de cette longue retraite, il réussit à Francfort-sur-l'Oder, en janvier 1813, à soustraire sa division à l'encerclement des troupes russes et prussiennes et à se retirer sur l'Elbe, aux avant-postes de l'armée française. Napoléon le fait comte de l'Empire par décret du 21 janvier 1813.
Pendant les campagnes de 1813-1814, Gérard se couvre de gloire. Dans la perspective de la campagne de Saxe, il reçoit le commandement d'une division dans le 11e corps (maréchal Macdonald, duc de Tarente) ; il sert à Lutzen (2 mai 1813) et force la victoire à Bautzen (21 mai). Dans son rapport au major-général de l'armée, en date du 17 juin 1813, Macdonald est particulièrement élogieux :
« Le général Gérard possède des qualités et des talents militaires qui doivent le faire classer parmi les généraux auxquels l'Empereur peut confier des corps d'armée. Il est très au-dessus du simple commandement d'une division. Il n'a pas même besoin d'être dirigé : il volerait par ses propres moyens. Un coup d'oeil parfait, une parfaite connaissance de la topographie, jugeant bien de son terrain, de la force et des positions de l'ennemi, des dispositions à prendre et des mouvements à exécuter ; maître de lui, du sang-froid, de la hardiesse, de la fermeté : c'est ainsi que j'ai vu agir ce général, intrépide lui-même, bravant le feu et donnant ses ordres avec le même calme que dans son camp. C'est l'exacte vérité et c'est un officier général qui peut aller très loin, si le chemin de la gloire lui est montré, et si la porte du commandement en chef lui est ouverte ».
Il est blessé plusieurs fois : à Lauban (25 mai 1813), à la Katzbach (26 août) et gravement, à la tête, à Leipzig (18 oct.). Grand officier de la Légion d'honneur (18 déc. 1813).
À peine remis de sa blessure, voyant la France envahie, il vient aux Tuileries pour redemander une affectation. L'Empereur lui dit : « Si j'avais bon nombre de gens comme vous, je croirais mes pertes réparées et me considérerais comme au-dessus de mes affaires ». Et Napoléon, qui venait de constituer un corps de réserve de 38 bataillons destiné à couvrir Paris et composé presque exclusivement de « Marie-Louise », lui en donne le commandement (9 janv. 1814).
Et il participe brillamment à la campagne de France. À l'armée de Champagne, il combat à Brienne (30 janv. 1814), à La Rothière (1er fév.), couvre la retraite sur Nogent (6-7 fév.). À Montereau, Napoléon lui confie le commandement du 2e corps, à la place du maréchal Victor, duc de Bellune ; il rétablit la situation et assure la victoire (18 fév.). Enfin, il sert à la dernière bataille, à Saint-Dizier (26 mars 1814). À Sainte-Hélène, Napoléon dira que Gérard était « l'une des espérances de la France »et qu'il aurait été « l'un de ses nouveaux maréchaux ».
Après l’abdication de Napoléon (8 avril), Gérard se rallie à Louis XVIII. Il est fait chevalier de Saint-Louis (1er juin) et grand-croix de la Légion d’honneur (29 juillet 1814).
Avec le 4e corps, il participe à la campagne de Belgique et s'empare de Ligny (16 juin). Il est ensuite placé sous les ordres du maréchal Grouchy (35 000 hommes), chargé de contenir les Prussiens. Le 18 juin, vers 11 heures, ils entendent une sourde canonnade qui semblait venir de la forêt de Soignes, distante de trois lieues et demie. C'était le début de la bataille de Mont-Saint-Jean (Waterloo). Gérard émet l'avis « de marcher au canon afin de se mettre promptement en liaison d'opérations avec l'Empereur » et propose même de s'y rendre seul avec son corps d'armée renforcé d'une division de cavalerie. Grouchy, invoquant les ordres reçus, refuse et continue sa marche sur Wavre. Selon Marbot (Mémoires, t. 1, p. 127) : « Se trouvant sous les ordres du maréchal Grouchy, le jour de la bataille de Waterloo, Gérard lui donna d'excellents conseils qui auraient pu nous assurer la victoire ».
Désabusé, Gérard a la poitrine traversée d'une balle, lors de l'attaque du moulin de Bierges, près de Wavre. Une stèle, avec médaille et plaque commémorative, rappelle ce souvenir (Répertoire mondial des souvenirs napoléoniens, éd. SPM, p. 694).
Le 14 juillet 1815, Davout, ministre de la Guerre, le charge, avec les généraux Haxo et Kellermann, de porter à Louis XVIII l'entière soumission de l'armée réunie sur la Loire. Gérard achève sa guérison à Tours, où il est mis en non-activité, le 12 août. Les ministres de la Police (Decazes) et de la Guerre (Clarke) l'invitent à quitter la France, en raison de sa conduite durant les Cent-Jours. Il se retire alors en Belgique et s'établit près de Bruxelles.
Gérard épouse à Bruxelles, le 10 août 1816, Louise-Rose-Aimée de Valence (1789-1860), dite Rosamonde, fille du général Timbrune-Thiembronne, comte de Valence (1757-1822) (2) et de Pulchérie de Genlis, donc petite-fille de Mme de Genlis (3).
Gérard avait rencontré Rosamonde chez sa soeur, au château de Schiplacken.
Le général-comte de Valence ayant obtenu l'autorisation, pour Gérard, de rentrer en France, le comte et la comtesse Gérard s'installent dans l'Oise, au château de Villers-Saint-Paul, près de Creil (4). Trois enfants naîtront de leur union : Cyrus (1818), Maurice (1819) et Félicie (1822). Les châtelains reçoivent l'élite libérale et bonapartiste de l'époque, notamment J. de Norvins, qui préparait son histoire de Napoléon, L.G. de Pontécoulant, ancien préfet de la Dyle (Bruxelles) et sénateur sous l'Empire, le duc de La Rochefoucault-Liancourt. Mme de Genlis, le général de Valence et son épouse prirent l'habitude d'y passer l'été.
Mis en disponibilité le 30 avril 1818, Gérard, à 45 ans, n'entend pas rester inactif. Il se consacre à quelques oeuvres humanitaires et fonde en 1819 la Société pour l'amélioration des prisons. Puis, comme le général Foy (5), il se lance dans la politique. En 1822, il est élu député du 1er arrondissement de Paris et siège parmi les libéraux. Il se joint aux protestations contre l'expulsion de Manuel, mais il n'est pas réélu en 1824. Il est, à nouveau, élu député en 1827, dans l'Oise et la Dordogne et opte pour Bergerac.
En 1830, il signe l'adresse des 221 et s'élève contre les ordonnances de Charles X. Après son accession au trône, Louis-Philippe lui confie le ministère de la Guerre, d'août à novembre 1830 et l'élève à la dignité de maréchal de France, le 17 août. En juillet 1831, il est élu député de Senlis.
Puis, le nouveau maréchal, à 58 ans, reprend du service. Le 4 août 1831, il reçoit le commandement de l’armée du Nord, pour faire face à la menace de l’armée hollandaise,
qui venait de franchir la frontière de la Belgique nouvellement érigée en royaume indépendant à la suite de l'insurrection des provinces belges (août 1830) et de la conférence de Londres (déc. 1830).
Les modestes troupes belges ayant été neutralisées rapidement, le roi de Belgique, Léopold Ier, appelle au secours. Le gouvernement français donne l'ordre à Gérard et à son armée (50 000 hommes) d'entrer en Belgique et de refouler l'armée hollandaise au-delà de la frontière belgo-hollandaise. Le duc de Chartres et le duc de Nemours, fils de Louis-Philippe, servaient dans cette armée. Elle entre à Bruxelles le 12 août 1831. Cette première phase se conclut par le retrait provisoire des armées hollandaise et française.
Le roi de Hollande, Guillaume Ier d'Orange, n'ayant pas reconnu le traité des vingt-quatre articles (15 nov. 1831) et maintenu ses troupes à Anvers, Gérard entre à nouveau en Belgique (15 nov. 1832) avec 70 000 hommes et met le siège devant la citadelle (29 nov. 1832). Le commandant du génie est le général Haxo (1774-1838), un ancien de la Grande Armée.
Anvers est défendue par une garnison de 4 000 hollandais commandée par le général Chassé (1765-1849), décidé à tenir jusqu'à la dernière extrémité.
La tranchée est ouverte dans la nuit du 29 au 30 novembre, à 300 mètres des ouvrages les plus avancés. « Malgré le vent, le froid et les pluies continuelles, qui défoncent les chemins, noient la plaine et forcent les hommes à rester dans la boue jusqu'aux genoux, les travaux sont poussés avec audace, intelligence et promptitude ». Le 4 décembre, l'artillerie française commence le feu, avec 82 pièces de gros calibre et 22 mortiers.
Le 14 décembre, le 65e de ligne franchit la brèche causée par l'explosion d'une mine et prend d'assaut la lunette Saint-Laurent. L'artillerie continue le bombardement de la citadelle. Le 23 décembre 1832, le général Chassé offre la reddition de la citadelle à la condition de pouvoir se retirer, avec sa garnison, en Hollande. Le maréchal Gérard accepte, prend possession de la citadelle, la remet aux Belges (24 déc.) et l'Armée du Nord reprend le chemin de la France, mission remplie (6).
Le maréchal Gérard reçoit les plus grands honneurs. Il est fait grand-croix de l'ordre de Léopold de Belgique et, à Anvers, une rue porte son nom.
D'autre part, il est nommé pair de France (11 fév. 1833), ministre de la guerre et président du conseil à la place de Soult (18 juillet-19 oct. 1834), Grand chancelier de la Légion d'honneur après la mort de Mortier (4 fév. 1836 – 17 mai 1839) et, une seconde fois, en remplacement d'Oudinot (21 oct. 1842 – 19 mars 1848). Lors de son passage au gouvernement, il avait fait approuver la création d'un corps de spahis réguliers (ordonnance royale du 10 septembre 1834).
Ses dernières années sont attristées par une cécité presque complète (en 1824, il avait déjà perdu l'oeil gauche au cours d'une partie de chasse).
Le 26 janvier 1852, le prince Louis-Napoléon le nomme membre du Sénat, qui venait d'être institué par la Constitution du 14 janvier 1852 (Dictionnaire du Second Empire, p. 1189).
Gérard meurt peu après, à Paris, rue de Lille, le 17 avril 1852, à 79 ans. Ses obsèques solennelles sont célébrées aux Invalides, le 27 avril. L'église est tendue de draperies noires lamées d'argent. Le prince Louis-Napoléon était représenté par son premier aide de camp, le général C.M. Roguet (1800-1877), fils du général du Ier Empire. Les maréchaux Jérôme Bonaparte (1784-1860), président du Sénat, Exelmans (1775-22 juil. 1852) et Vaillant (1790-1872) et de nombreux généraux et notabilités civiles y assistaient.
Le nom du maréchal Gérard est inscrit sur le côté Est de l'Arc-de-Triomphe de l'Étoile.
Il est inhumé dans la crypte de l'église de Nogent-sur-Oise (Répertoire mondial des souvenirs napoléoniens, éd. SPM, p. 208). Y sont également inhumés : son épouse, Louise-Rose-Aimée de Valence (Paris, 7 oct. 1789 – Nogent-sur-Oise, 22 nov. 1860) et leurs trois enfants : Cyrus (1818-1841), secrétaire d'ambassade à Constantinople : Maurice (1819-1880), colonel, père de Rosemonde Gérard ; Félicie (1822-1845), épouse du vicomte d'Archéiac, dont postérité.
Enfin, « un rayon posthume de gloire littéraire s'est attardé sur la grave figure du maréchal ». En effet, sa petite-fille, Rose-Étiennette Gérard dite Rosemonde Gérard (Paris, 1866-8 août 1953, cimetière de Passy, 10e div.) se fit connaître dès son recueil de vers « Les Pipeaux » (1889). Épouse d'Edmond Rostand (Marseille 1868-Paris, 1918), ils eurent deux enfants : Maurice (Paris, 1891-Ville d'Avray, 1968), écrivain, et Jean (Paris, 1894-Saint-Cloud, 1977), savant-biologiste.
Edmond Rostand avait tenu à dédier sa célèbre pièce L'Aiglon (1900) à son fils Maurice et « à la mémoire de son héroïque grand-père Maurice, comte Gérard, maréchal de France ».
Ainsi, par delà la mort, le maréchal Gérard renouait avec la grande époque de sa vie et était associé, lui aussi, à la légende napoléonienne (7)(8).
Auteur : Marc Allégret
Revue : Revue du Souvenir Napoléonien
Numéro : 409
Mois : Sept-Oct
Année : 1996
Pages : 39-40
Notes
(1) Sur le général Gudin de la Sablonnière (1768-1812), voir la notice Jacques Garnier : Dictionnaire Napoléon, éd. Fayard, p. 849.
(2) Le général Timbrune-Thiembronne, comte de Valence était un très haut dignitaire de la Franc-maçonnerie (Revue del'Institut Napoléon, 1981, n° 137, p. 85 ; Michel Gaudart de Soulages et Hubert Lamant : Dictionnaire des Francs-Maçons français, 1995, p. 876).
(3) Sur Mme de Genlis, voir la notice n° 98, par M. Allégret : Revue du Souvenir Napoléonien, n° 403, sept.-oct. 1995.
(4) Le château de Villers-Saint-Paul n'existe plus.
(5) Sur le général Foy, voir la notice n° 88, par M. Allégret : Revue du Souvenir Napoléonien, n° 393, janv.-fév. 1994.
(6) Sur la question, voir A. Castelot, Louis-Philippe, p. 234 s. ; duc de Castries, La fin des rois, t. 4, pp. 228 et 262 ; Malet et Isaac, L'histoire du XIXe siècle, 1815-1920, p. 629 s., rééd. t. 3, p. 291 ; Dick de Lonlay, Notre Armée (1890), p. 1029.
(7) Sur la place de Damvillers (Meuse), lieu de naissance de Gérard, une statue du maréchal a été érigée (Répertoire mondial des souvenirs napoléoniens, p. 186).
(8) Autres sources : Michaud, Biographie universelle, t. 16 (1856) ; Roman d'Amat, Dictionnaire de biographie française, p. 1226 ; G. Six, Dictionnaire biographique des généraux et amiraux français de la Révolution et de l'Empire ; A. Pigeard, L'Armée napoléonienne ; Dictionnaire Napoléon, p. 798, notice Gérard par J. Garnier ; Dictionnaire du Second Empire, p. 569, notice Gérard par F. Choisel.