GOUVION SAINT-CYR, Laurent, marquis de, (1764-1830), maréchal

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GOUVION SAINT-CYR, Laurent, marquis de, (1764-1830), maréchal
Portrait de Laurent Gouvion Saint-Cyr,
gravure d'Edme Bovinet d'après Vautier
© Fondation Napoléon

Biographie

Né à Toul, le 13 avril 1764, mort à Hyères, le 17 mars 1830
D’abord peintre, il s’enrôle comme volontaire dans le 1er Bataillon of Chasseurs Républicains, en septembre 1792, où il atteint presque immédiatement le grade de Capitaine
Sert dans l’Armée du Rhin, 1792-1797, et atteint le grade de Général de Division
Combat à Hohenburg, Nothweiler, Berstheim, Schweigenheim, Trippstadt, fait le blocus de Mainz, la retraite vers Pfrimm, Deux-Ponts, Rastadt, Ettlingen, Stuttgart, Kannstadt, Neresheim, Friedberg, Geisenfeld, Freising, Biberach, Emmendingen, Schliengen, Kehl
Commandant du flanc gauche de l’Armée du Rhin, le 14 janvier 1797
Commandant du flanc droit de l’Armée d’Allemagne, le 2 novembre 1797
Commandant en chef de l’Armée de Rome (à la place de Masséna) mais sous le commandement de Brune, le 26 mars 1798
Ecarté de son commandement pour abus de pouvoir, le 25 juillet 1798
Revient comme commandant de la 1ère division de l’Armée de Mayence, le 16 août remplaçant ensuite Dallemagne comme Commandant de la 3e division de la même armée, le 9 janvier 1799
Commandant du flanc gauche de l’Armée du Danube, en mars 1799, combat à Pfullendorf et à Stockach
Détaché dans l’Armée d’Italie, il combat à Novi, le 15 août où il est désigné Commandant du flanc gauche à la place de Perignon, août 1799
Gouverneur de Gênes, septembre 1799
Victoires à Bosco le 16 octobre, Novi le 15 novembre, Albaro le 15 décembre pour lesquelles il reçoit un sabre d’honneur
Rejoint l’Armée du Rhin, le 17 décembre 1799, qu’il commande provisoirement jusqu’à l’arrivée de Moreau, le 28 décembre
Commandant du flanc gauche de l’Armée du Rhin, le 25 février 1800, prend Fribourg, combat à Engen le 3 mai, victorieux à Biberach le 9 mai et Erbach le 16 mai
Démissionne de son commandement et entre au Conseil d’Etat (section de la guerre) le 22 septembre 1800
Désigné Directeur des Armées française et espagnole dans la guerre contre le Portugal, le 4 février 1801
Ambassadeur en Espagne, le 2 novembre après avoir passé 3 mois à commander les forces d’occupation françaises à Naples
Désigné Lieutenant général commandant en chef du Corps d’Observation du Royaume de Naples, le 14 mai 1803
Colonel général des Cuirassiers, le 6 juillet 1804
Grand aigle de la Légion d’Honneur, le 2 février 1805
Action militaire en Italie en commandant le flanc droit de l’armée contre l’Archiduc Charles, octobre 1805
Victoire à Castelfranco, fait prisonnier le Prince de Rohan et son corps d’armée, le 28 novembre 1805
Commandant de l’Armée de Naples, du 23 décembre 1805 au 9 janvier 1806
Commandant du 3e corps de l’Armée de Naples sous les ordres de Masséna, le 12 janvier 1806, occupe la région des Pouilles
Commandant en chef du 1er corps de Réserve (Camp de Boulogne) à la place de Brune, le 15 décembre 1806
Comte de l’Empire, mai 1808
Commandant de l’Armée de Catalogne, le 17 août 1808, puis du 5e corps de l’Armée d‘Espagne en Catalogne, le 7 septembre (qui devient le 7e corps le 2 octobre)
Prend Roses, le 5 décembre, est victorieux à Cardeheu, le 16 décembre, libère Barcelone, le 17 décembre, est victorieux à Molinas del Rey, le 21 décembre et à Valls, le 25 février 1809, occupe Reus, victoire à Fornell, assiège Gérone
Démissionne de son poste avant d’attendre son remplacement le 28 septembre (raison pour laquelle il est disgracié, suspendu de ses titres et mis aux arrêts dans le pays, le 14 novembre 1809)
Réinstitué au Conseil d’Etat, 1811
Désigné Commandant du Corps Bavarois de la Grande Armée, le 8 février 1812
Sert en Russie : victoire sur Wittgenstein et est blessé à Polotsk, le 18 août 1812
Maréchal d’Empire, le 27 août 1812
Gravement blessé au pied à Polotsk, battu, il démissionne de son commandement, le 18 octobre
Sert comme conseiller militaire auprès de Eugène de Beauharnais, janvier 1813
Commandant du 11e corps de la Grande Armée sous les ordres du Prince Eugène (lors du départ d’Augereau) le 10 février 1813
Commandant en chef du 14e corps de l’Armée d’Allemagne, le 4 août 1813
Défend Dresdes, le 25 août
Commande le centre à la Bataille de Dresdes, les 26-27 août
En commande de la défense de Dresdes, septembre 1813
Capitule et est fait prisonnier de guerre, le 11 novembre 1813
Rentre en France, juin 1814
Est fait Pair de France, le 4 juin 1814
Reçoit le commandement de « l’armée réunie » à Orléans contre Napoléon, le 19 mars 1815
Abandonne ses troupes, se réfugie à Bourges, le 24 mars 1815
N’a délibérément joué aucun rôle dans les Cent-Jours
Membre du Conseil de défense de Paris après Waterloo
Partisan de la résistance, le 1er juillet 1815
Ministre de la Guerre (à la place de Davout), du 8 juillet au 25 septembre 1815
Grand croix de Saint-Louis, le 3 mai 1816
Ministre de la Marine (à la place de Du Bouchage), du 23 juin au 12 septembre 1817
Au cours du procès de Ney, vote la déportation
Marquis, le 31 août 1817
Ministre de la Guerre (à la place de Clarke) du 12 septembre 1817 au 18 novembre 1819
Fait adopter la loi de 1818 sur la conscription qui a porté son nom
Se retire à la campagne ou il cultive la terre, écrit ses mémoires et meurt d’une apoplexie le 17 mars 1830

Artiste, républicain, et général à 30 ans, la triple vie de Laurent Gouvion Saint-Cyr n’est pas toujours appréciée de ses supérieurs, particulièrement lorsqu’il a du succès.

En effet, peut-être est-ce précisément le succès de l’Armée du Rhin en 1800 à Biberach et Hohenlinden (égale, sinon supérieure à l’Armée d’Italie), qui explique le jugement (injuste) de Napoléon à Sainte-Hélène, qui considère Gouvion Saint-Cyr comme quelqu’un qui n’aime pas risquer sa propre vie et qui préférerait envoyer les autres à sa place. Mais il connaît de nombreux succès et est très apprécié de ses hommes et des autres généraux. Malgré les succès en Espagne en 1812, il est le tout dernier maréchal de Napoléon. Sa carrière post-napoléonienne est également prestigieuse, ses travaux sur la restructuration de l’Armée, lui valant le Titre de « Réorganisateur de l’Armée ».

Bibliographie

D’Ainval, Christiane, Gouvion Saint-Cyr : Soldat de l’an II, Maréchal de l’Empire, Réorganisateur de l’armée, Editions Copernic, 1981

P. Hicks, I. Delage (2001)

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