Carrière
Né à Pontoise le 17 mars 1772 ;
Volontaire au 2e bataillon de Seine-et-Oise, lieutenant 19 oct. 1791 ;
Adjoint aux adjudants généraux à l’Armée d’Italie en 1793 ;
Fonction de chef d’état-major de la division de l’Est (La Poype) à l’armée dirigée contre Toulon, 1793 ;
Adjudant général chef de bataillon le 17 décembre 1793 : cette nommination sur le champ de bataille est confirmée par décret de la Convention le 24 mars 1794 ;
A l’armée des Alpes , prend part à l’attaque du mont Cenis juin 1794 ;
Réformé suite à la réorganisation de l’armée du 13 juin 1795 ;
Rejoint l’armée d’Italie en mars 1796 ;
A Castiglione le 5 août 1796 ;
A Rivoli, le 14 janvier 1797 ;
En mission à Ravenne, le 3 février 1797 ;
Passage du Piave, le 12 mars 1797 ;
Porte à Paris les préliminaires de paix de Leoben et les drapeaux pris à l’ennemi, avril 1797 ;
Général de brigade, le 6 mai 1797 ;
Chef d’état-major provisoire de l’armée d’Italie, le 14 novembre 1797 ;
Armée de Rome en février 1798 ;
Armée d’irlande, 2 novembre 1798 ;
Chef d’état-major de l’armée d’Angleterre le 20 octobre 1798 ;
Général de division le 26 août 1799 ;
Armée de l’Ouest sous Brune, en janvier 1800 ;
Armée du Rhin, sous Lecourbe, commande la 7e division, le 15 mars 1800 ;
Armée du Rhin, sous Moreau, commande la 2e division du corps de réserve, le 1er avril 1800 ;
Commande la 2e division du centre sous Moreau, le 8 juin 1800 ;
A Hochstaedt, le 19 juin 1800 ;
Prend Landshut, juin 1800 ;
Remplace Gouvion Saint-Cyr à la tête du corps auxiliaire envoyé au secours des Espagnols contre le Portugal, le 15 mars 1801 ;
Commande le corps d’observation de la Gironde, 18 mars 1801 ;
Est rappelé à Paris le 8 octobre 1801 ;
Est nommé commandant en chef de l’expédition de Saint-Domingue le 24 octobre 1801 ;
Arrive à Brest le 19 novembre 1801 ;
Quitte Brest le 14 décembre 1801 ;
Arrive dans la baie de Samara le 29 janvier, puis débarque au Cap-Haïtien, le 6 février 1802 ;
Siège de la position dite Crête à Pierrot, du 4 au 22 mars 1802 ;
Recueille la rédition de Toussaint-Louverture le 1er mai 1802, puis le fait arrêter le 7 juin 1802 ;
Meurt de la fièvre jaune au Cap Français (Saint-Domingue), le 2 novembre 1802.
Biographie
Issu d’une famille de la bonne bourgeoisie locale, il reçoit une éducation soignée. Il démontre un sang-froid et un grand courage lors de la Première Campagne d’Italie au cours de laquelle il se distingue plus particulièrement à Rivoli.
Lié à Bonaparte dès 1793 lors du siège de Toulon, il épouse sa soeur Paulette dite Pauline le 14 juin 1797, à Monbello près de Milan. Ils auront un fils, Dermide (1798-1805).
Il soutient et participe pleinement au coup d’Etat du 18-Brumaire. Le Premier Consul lui confie alors des commandements de plus en plus étendus en Allemagne, puis en Espagne.
Le 24 octobre 1801, il est nommé commandant en chef de l’expédition de Saint-Domingue et capitaine-général de la colonie. Il est chargé de rétablir le calme dans l’une des colonies les plus riches, longtemps en proie à des luttes civiles, puis gouvernée par le général Toussaint-Louverture, surnommé le « Bonaparte noir ».
L’incendie du Cap par Christophe, l’un des seconds de Toussaint-Louverture, marque le début de la guerre, les 5-6 février 1802. Les généraux noirs se rendent les uns après les autres dans le courant de mars 1802, affaiblis par la victoire de Leclerc au siège de la Crête à Pierrot.
Toussaint-Louverture négocie sa rédition, signée le 1er mai 1802. Le 7 juin, convaincu de sa duplicité, Leclerc attire Toussaint-Louverture chez le général Brunet sous le faux prétexte d’une conférence militaire et le fait arrêter. Le général haïtien est envoyé en la France, pour y être emprisonné au Fort de Joux près de Besançon en août 1802.
La réorganisation et l’essor de la colonie s’appuient sur la publication d’un code pénal, l’élaboration d’un nouveau système judiciaire et la confortation des propriétaires blancs dans leurs biens.
Mais la guerilla se poursuit, et prend de l’ampleur à l’annonce du rétablissement de l’esclavage en août 1802, alors que les troupes de Leclerc souffre du manque de moyens et se trouvent décimées par la fièvre jaune.
Face à une attaque générale lancée en septembre par les généraux noirs, Leclerc arrive à sauver Le Cap. Mais il meurt le 2 novembre, fauché à son tour par la fièvre jaune.
Le corps de Leclerc, ramené par sa femme Pauline qui l’avait suivi à Saint-Domingue, est enterré le 9 mars 1803 à Montgobert près de Villers-Cotterêts.
Son nom figure au côté Ouest de l’Arc de Triomphe de l’Etoile.
A Sainte-Hélène, Napoléon le définira comme un « officier du premier mérite, propre à la fois au travail du cabinet et aux manoeuvres du champs de bataille ».
I. Delage, septembre 2002
Bibliographie
– H. Mézière : Le général Leclerc et l’expédition de Saint-Domingue, Tallandier, 1990
– P. Roussier : Lettres du général Leclerc, commandant en chef de l’armée de Saint-Domingue en 1802, 1937
– J. Tulard (dir.) : Dictionnaire Napoléon, Fayard, 1999, 2e édition ; notices : Leclerc ; Saint-Domingue ; Toussaint-Louverture.
– G. Six : Dictionnaire biographique des généraux et amiraux de la Révolution et de l’Empire, Librairie G. saffroy, 1934, réimp. 1995