LECOURBE, Claude-Jacques, comte, (1759-1815) général

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'C'est un sournois, un méchant homme, dangereux, et qui est lié à nos ennemis', Napoléon, 1806 (reporté par Lecestre, Lettres inédites) 'Très brave, il eut été un excellent maréchal de France ; il avait reçu de la nature toutes les qualités nécessaire pour être un excellent général...', Napoléon à Sainte-Hélène s'adressant à Montholon, 1819.
LECOURBE, Claude-Jacques, comte, (1759-1815) général

Biographie

Né à Besançon, 22 février 1758, fils d'un officier, mort à Béfort, 22 octobre 1815
Renvoyé du collège pour avoir refusé de se soumettre à une punition
Engagé volontaire comme fusilier au régiment d'Aquitaine (devenu en 1791 le 35ème d'infanterie), 3 mai 1777
Sert au siège de Gibraltar, à celui de Mahon et à la prise de Minorque
Caporal en 1780
Capitaine commandant de la Garde nationale de Ruffey (Jura), août 1789
Délégué par le Jura à la Fête de la Fédération, juillet 1790
Capitaine de la 8e compagnie du 7ème bataillon de Volontaire du Jura, 7 août 1791
Lieutenant-colonel en 2ème dans ce même bataillon, 24 novembre 1791
Il rejoint l'armée du Rhin avec ses frères
Prend part à l'occupation de Porentruy, 28 avril 1792
Sert sous Custine dans l'expédition de Mayence, octobre 1792
Rejoint la Division Nevinger à Hochheim, 6 janvier 1793
Passé à l'Armée du Nord, août 1793
Sert à la prise d'Herzeele (6 septembre) et à Hondeschoote (8 septembre)
Blessé d'un coup de canon à la cuisse gauche au combat de Bisseghem, 15 septembre 1793
Se signale à Wattignies, 16 octobre 1793
Dénoncé par 4 de ses officiers et accusé de 'modérantisme', 6 décembre 1793
Arrêté sur l'ordre du Représentant Duquesnoy, 7 décembre 1793
Emprisonné à Amiens, 8 décembre 1793, puis à Arras, et finalement à la prison de Nantes, 21 février 1794
Acquitté à l'unanimité par le Tribunal révolutionnaire de Nantes, 13 avril 1794
Rejoint son régiment à Amiens
Appelé à l'Armée de la Moselle, 10 mai 1794
Chef de brigade, 20 mai 1794
Nommé provisoirement Général de brigade, division Mayer, à l'Armée des Ardennes, 12 juin 1794
Commande la 2e brigade, même division, sous Marceau à l'aile droite de Fleurus, 26 juin 1794
Rejoint l'Armée de Sambre-et-Meuse, 2 juillet 1794
Vainqueur de Beaulieu à Sombreffe, 7 juillet 1794
Sert à la prise de Namur, à la bataille de l'Ourthe (18 septembre 1794), à la bataille de la Roer (2 octobre 1794)
Descend le cours de la Meuse jusqu'à Neimegen et celui du Rhin jusqu'à Wesel
Sert à la Division Montaigu au siège de Luxembourg, 5 avril – 7 juin 1795
Confirmé Général de brigade, 13 juin 1795
Commandant de la 1re brigade de la 11e division (Reneauld) à l'Armée de Rhin-et-Moselle, 30 juillet 1795
Sert au siège de Mayence, 7 août 1795
Couvre la retraite, 23-27 octobre 1795
Employé à la 11ème division (Gouvion-Saint-Cyr) le 1er novembre 1795, et sert au combat de Pfrimm, 10 novembre 1796
Rejoint la 7e division (Gouvion-Saint-Cyr), avril 1796
Non compris dans la nouvelle organisation de l'Armée de Rhin-et-Moselle, 13 avril 1796, maintenu dans son commandement par Moreau, 23 avril 1796
Commandant une brigade de la division Taponier, mai 1796
Sert à la bataille d'Ettlingen, 9 juillet 1796
Présent au combat de Gernsbach (15 juillet), à la prise de Cannstadt, et à la bataille de Neresheim, 11 août 1796
Présent à Bruch, et à Biberach, où il reçut une contusion à la poitrine (2 octobre 1796)
Passé à la 6ème division (Ambert), 18 octobre 1796
Sert à Emmendingen (19 octobre 1796) et à la défense de Kehl (22 novembre 1796)
Repousse les Autrichiens à l'Affaire de l'Île d'Erlenheim', 2 décembre 1796
Sert avec la division Duhesme au passage du Rhin à Diersheim (20 avril 1797) et au passage de la Renchen (23 avril 1797)
Rejoint l'Armée d'Allemagne, 20 octobre 1797
Désigné pour l'Armée d'Angleterre, 12 janvier – 9 mai 1798
S'empare de Mannheim, 25 janvier 1798
Nommé à l'Armée du Haut-Rhin, division Lefebvre, 27 avril 1798
Envoyé à l'Armée d'Helvétie, 13 novembre 1798
Nommé par le Directoire exécutif Général de division à l'Armée d'Helvétie, 5 février 1799
En commanda l'aile droite et fut chargé d'opérer dans l'Engadine et la Valteline, 4 mars 1799
Envahit le pays des Grisons, 6 mars 1799
Pénétre dans l'Engadine,
Vainqueur à Finstermünz (fait 1 300 prisonniers), 12 mars 1799
Vainqueur à Martinsbruck (13 mars 1799) il prend Schuls (25 mars 1799)
Se replie sur la Haute-Engadine à la suite du recul de l'Armée d'Helvétie, fin mars 1799
Évacue le pays en repoussant les attaques de l'ennemi à Remus (22 avril) et à Zernetz (30 avril)
Se retire derrière la rivière la Reuss
Commandant de la 2ème division à l'aile droite de l'Armée d'Helvétie sous Ferino, (30 avril)
Commandant de la 1ère division de l'Armée d'Helvétie, fin mai 1799
Vainqueur des Autrichiens et blessé au bras au combat de Wasen, 1 juin 1799
S'empare de Saint-Gothard, Grimsel, Furka et Oberalp, 14-16 août 1799
Commandant de la 2ème division de l'Armée d'Helvétie, 22 août 1799
Retarde la marche de Souwarow en arrêtant les Russes successivement à Airolo (23 septembre) et à Saint-Gothard
Se replie derrière la Reuss, 24 septembre
Après une série de combats il réoccupe les vallées de la Reuss et de Glaris, 29 septembre 1799
Nommé provisoirement Commandant en chef de l'Armée du Rhin (à la place de Moreau), 25 septembre 1799
Franchit le Rhin (28 octobre) et s'empare d'Heilbronn et de Pforzheim, 31 octobre 1799
Après sa victoire sur Gorger sur le Neckar (16 novembre), il fut vaincu à Wisloch, 2-3 décembre 1799
Quitte le commandement de l'Armée du Rhin (5 décembre) et est nommé lieutenant du Général en chef Moreau et commandant les troupes en Helvétie, 28 novembre 1799
Prend le commandement de l'aile droite de la nouvelle Armée du Rhin, 12 décembre
Force le passage entre Bâle et Schaffhouse (29 avril 1800), s'empare du Fort de Hohentweil (2 mai 1800)
Vainqueur à Stockach (3 mai 1800), sert à Mösskirch (5 mai), prend Memingen (10 mai), occupe Augsburg (28 mai 1800)
Vainqueur de Klinglin à Hochstaedt, 19 juin 1800
S'empare de Donauwörth, vainqueur à Nordlingen (23 juin) et à Neuburg (27 juin 1800)
Chargé de maintenir par le Vorarlberg et les Grisons les communications avec l'Armée d'Italie
S'empare de Füssen (10 juillet) et de Feldkirch (13 juillet)
A son retour après deux mois de congé, il s'empare de Rosenheim (1 décembre), vainqueur à Salzburghofen (12 décembre), prend Salzburg (14 décembre), vainqueur à Kremsmünster (20 décembre 1800)
Mis en non-activité, 28 mars 1801
Inspecteur général d'infanterie dans les 6ème et 7ème divisions militaires et en Helvétie, 24 juillet 1801
S'établit à Paris en 1802
Disgracié lors du procès de Moreau à cause de ses relations avec ce dernier et de l'attitude de son frère le juge Lecourbe dans le procès Moreau-Pichegru-Cadoudal
Mis d'office à la retraite au minima de 3 000 francs, 8 septembre 1804
Exilé dans le Jura, 1er septembre 1805
Relégué à Bourges et placé sous haute surveillance quand Moreau passe au service des coalisés, 12 septembre 1813
Appelé à Paris par le Comte d'Artois, 15 avril 1814
Remis en activité, 24 avril 1814
Grand-Croix de la Légion d'Honneur, 23 août 1814
Comte, 31 décembre 1814
Inspecteur général d'infanterie dans les 6ème et 18ème divisions militaires, 3 janvier 1815
Se rend à Lons-le-Saulnier pour commander une division sous Ney, 12 mars 1815
Refuse d'abord de se rallier aux Cent-jours, puis offre ses services à Napoléon pour « défendre la France menacée »
Nommé commandant de la 18ème division militaire, 27 mars 1815
Comte de l'Empire, 3 avril 1815
Commandant en chef du Corps d'Observation du Jura (plus tard le 8e Corps), 16 avril 1815
Pair de France, 2 juin 1815
Essaie d'arrêter l'ennemi à Foussemagne (30 juin), Bourogne, Chévremont (2 juillet), Bavilliers (8 juillet)
Signe à Bavilliers un armistice avec le général autrichien Colloredo, 11 juillet 1815
Se rallie à Louis XVIII, 23 juillet 1815
Admis à la retraite à 6 000 francs, 4 septembre 1815

Un excellent officier dont la carrière a été écourtée en raison de ses relations avec Moreau.

Bibliographie

– Lort de Sérignan, Napoléon et les généraux de la Révolution et de l'Empire, 1914

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