MASSENA, André, (1758-1817), duc de Rivoli, prince d’Essling, maréchal

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« Masséna avait été un homme très supérieur qui, par un privilège très particulier, ne possédait l’équilibre tant désiré qu’au milieu du feu ; il lui naissait au milieu du danger », Napoléon à Sainte-Hélène, s’adressant à Las Cases.

MASSENA, André, (1758-1817), duc de Rivoli, prince d’Essling, maréchal

Biographie

Né à Nice, le 6 mai 1758, il meurt à Paris, le 4 avril 1817
Epouse Mademoiselle Lamarre
Mousse de 1771 à 1775
Volontaire dans le Régiment royal italien jusqu’au rang d’adjudant sous-officier, il se retire en 1789
Soldat dans le Var, Adjudant major en 1789 à Adjudant général en 1792
Sert dans l’Armée d’Italie, de 1792 à 1798
Général de Brigade, août 1793
Combat aux côtés de Lapoype au siège de Toulon, le 14 décembre 1793
Commandant de l’aile droite sous les ordres de Dumerbion, le 2 janvier 1794
Confirmé dans le titre de  » Général de Division  » par le Comité de Salut Public, le 29 août 1794
Combat à Melogno, Loano, Montenotte, Dego, Cherasco, Lodi, Lonato, Castiglione, Peschiera, Bassano, Due Castelli, Saint-Georges, Brenta, Caldiero, Arcole, San Michele, Rivoli et La Favorita (bataille pour laquelle Bonaparte le surnomme  » l’enfant chéri de la victoire »), Chiusa, De Tarvis, Neumarkt, Unzmarkt
Nommé Commandant de la 1ère Division de Réorganisation de l’Armée d’Italie, le 14 juin 1797
Nommé à l’Armée d’Angleterre, le 12 janvier 1798
Commandant des détachements chargés d’occuper les Etats pontificaux, le 3 février
Il cède le commandement à Dallemagne suite à une mutinerie qui a lieu du 23 au 25 février
Rappelé par le Directoire le 8 mars
Remplacé par Gouvion-Saint-Cyr, voir ci-dessous
Nommé Commandant de l’Armée d’Helvétie, le 9 décembre 1798
Arrive à Zurich le 11 décembre et se retrouve sous les ordres de Jourdan le même jour, puis une nouvelle fois le 2 mars 1799
Combat à Coire le 7 mars, à Feldkirch le 22 mars et est nommé Commandant en chef à titre provisoire des Armées du Danube et d’Helvétie à la place de Jourdan, il prend le commandement à Strasbourg le 9 avril 1799
Vainqueur à la bataille de Zurich sur les forces autrichiennes et russes, les 25-26 septembre 1799, forçant Suvorov, qui avait franchi le Col du Saint-Gothard à une désastreuse retraite vers Coire
Victorieux à Andelfingen, le 7 octobre
Succède à Championnet en tant que Commandant en chef de l’Armée d’Italie, le 23 novembre
Quitte l’Armée d’Helvétie, établit son quartier général à Nice le 17 Janvier 1800 puis se rend à Gênes
Sa ligne de retraite étant coupée dans le Var par les autrichiens, séparé de Suchet et de la moitié de son armée, il est encerclé à Gênes le 5 avril 1800
Endure avec héroïsme le siège, la famine et la peste jusqu’à la capitulation le 4 juin, 10 jours avant Marengo (il est toutefois autorisé à quitter Gênes et à se retirer dans le Var avec tous les honneurs militaires et l’ensemble de ses troupes)
Nommé Commandant en chef interarmées des Armées d’Italie et de la Réserve
Démissionne le 21 août et est mis à la retraite à Rueil avec une pension de 30 000 francs, le 23 septembre
Reçoit un sabre d’honneur, le 6 octobre
Député du département de la Seine au Corps Législatif, du 28 juillet 1803 au 31 décembre 1807
Maréchal de l’Empire, le 19 mai 1804
Grand Aigle et chef de la 14e cohorte de la Légion d’Honneur, le 2 février 1805
Remplace Jourdan en tant que Commandant en chef de l’Armée d’Italie, le 30 août 1805 et prend le commandement de l’Armée de Milan le 6 septembre
Prend Vérone le 18 octobre, livre bataille contre Jean VI à Caldiero, le 30 octobre
Nommé Commandant du 8e corps de la Grande Armée, le 11 décembre
Nommé Commandant en chef de l’Armée de Naples, le 28 décembre et prend le commandement à Bologne le 9 janvier 1806
Envahit le royaume de Naples et prend Capoue, le 12 février 1806
Entre dans Naples avec Joseph Bonaparte le 14 février et devient Commandant en chef
L’Armée de Naples sous le règne de Joseph, Roi de Naples, le 21 février
Assiège et prend Gaète, entre le 26 février et le 19 juillet
Quitte Naples pour rejoindre la Grande Armée le 12 janvier 1807 et prend le commandement du 5e corps de la Grande Armée, succédant à Lannes, le 24 février
En permission exceptionnelle pour raison de santé le 15 juillet 1807, il retourne à Rueil.
Duc de Rivoli, le 24 avril 1808
Commandant de l’Armée d’observation de l’Armée du Rhin puis du 4e corps de l’Armée d’Allemagne, le 23 février 1809
Se distingue à Landshut le 11 avril, à Eckmühl le 22 avril, à Straubing le 23 avril, à Passau le 26 avril, et à Ebersberg le 3 mai
Acteur glorieux de la bataille d’Essling, il défend Aspern et couvre la retraite le 22 mai
Commande l’aile gauche de l’armée à la bataille de Wagram, du 4 au 6 juillet
Est attaqué de plein fouet par les autrichiens, le 6 juillet
Vient à la rescousse de Marmont à Znaïm, le 11 juillet
Autorisé à rentrer en France : fait Prince d’Essling le 31 janvier 1810
Nommé Commandant de l’Armée du Portugal le 17 avril, il arrive à Valladolid le 10 mai pour prendre ses fonctions
Prend Ciudad-Rodrigo le 10 juillet et Almeida le 28 août
Vaincu par Wellington à Busaco, le 27 septembre
Fait reculer les anglais derrière la ligne de Torrès-Vedras, mais ne parvient pas à forcer le blocus, octobre 1810 à mars 1811
Bat en retraite jusqu’à la frontière française le 6 mars 1811
Livre la bataille inachevée de Fuentes de Onoro les 3 et 5 mai 1811
Démis de ses fonctions par l’Empereur, rappelé en France et remplacé par Marmont le 7 mai 1811
Gouverneur de la 8e Division militaire de Toulon, le 16 avril 1813
Ne fait pas de réelles tentatives pour arrêter Napoléon dans son  » Vol de l’Aigle  » au début des Cent-Jours
Fait Pair de France le 2 juin 1815
Commandant en chef de la Garde Nationale Parisienne du 22 juin au 8 juillet 1815
Gouverneur de Paris, 3 juillet 1815, il est remplacé au retour des Bourbons
Enterré avec tous les honneurs militaires au cimetière du Père-Lachaise, son nom figure sur l’Arc de Triomphe

Bibliographie

– Horward, D. D., The Battle of Busaco, Massena vs. Wellington, Tallahassee : Florida State University, 1965
– Marshall-Cornwall, J., Marshal Massena, London; New York: Oxford University Press, 1965 (traduit sous le titre : Masséna – L’enfant chéri de la Victoire, Paris : Plon, 1967)

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