Celui qui sera le plus proche collaborateur de Napoléon pendant onze ans est né à Paris,
le 8 avril 1778, au 19, rue des Marais Saint-Germain devenue, en 1864, la rue Visconti (6e arrondissement), près de la rue Bonaparte… et de l'église Saint-Germain-des-Prés. Il naissait dans une famille bourgeoise dénommée, selon les archives : Meneval, Menneval ou même Mennevalle, avec comme nom patronymique Varquain de Menneval (figurant dans un acte du 28 août 1720) et qui exerçait deux activités à Paris et en Ile-de-France : d'une part, contrôler et jauger les vins et alcools auprès des marchands de vins, d'autre part, louer des linéaires de planches sur tréteaux aux marchands ambulants.
Le jeune Claude, aux mains d'une nurse anglaise, apprend cette langue qu'il possédera assez bien pour, comme secrétaire de Joseph Bonaparte, lors des négociations concernant le traité d'Amiens, traduire ce qui se disait et, plus tard, écrire en anglais les lettres par lesquelles Joséphine demandait à des botanistes britanniques l'envoi de graines de plantes rares pour son jardin de Malmaison.
D'une manière générale, le jeune garçon fait d'excellentes études au collège Mazarin jusqu'à sa fermeture au début de la Révolution.
Doué pour les lettres,
écrivant même des nouvelles, Méneval fait la connaissance de Palissot de Montenoy (1730-1814), un littérateur connu à l'époque, ami de sa famille. Chez lui, il rencontre le grammaticien François Domergue (1745-1810), lié lui-même avec Roederer et Louis Bonaparte. Atteint par la conscription de l'an VII, Méneval, de santé fragile, fait six mois de service militaire, sous les ordres de Louis Bonaparte, colonel du 5e régiment de dragons, à Verneuil.
Rendu à la vie civile, Méneval, grâce à Palissot, est désigné pour trier la bibliothèque du Directoire, héritière de celle des Tuileries (30 000 volumes). Il est alors recruté, comme journaliste, par Roederer, directeur du Journal de Paris. Puis, Joseph Bonaparte, qui rentrait de son ambassade à Rome, l'engage comme secrétaire.
Aux côtés de Joseph Bonaparte et des plénipotentiaires français, Méneval participe aux négociations qui aboutissent à la signature du traité de Mortefontaine entre la France et les États-Unis (3 octobre 1800), du traité de Lunéville entre la France et l'Autriche (3 février 1801), du Concordat (15 juillet 1801) et du traité d'Amiens entre la France et l'Angleterre (27 mars 1802) (1).
Méneval écrit : « Revenu à Paris, j'espérais retrouver les prairies et les frondaisons du château de Mortefontaine et me livrer à mes rêveries. Les ambassades auxquelles j'avais participé auprès de Joseph Bonaparte me suffisaient ». Le jeune secrétaire ne savait pas que son avenir allait être radicalement différent !
Secrétaire de Napoléon
En effet, quelques jours après, Joseph Bonaparte le propose à Napoléon, qui voulait se séparer de Bourrienne (compromis dans des affaires financières), pour remplir la fonction de secrétaire du portefeuille (ou secrétaire intime). Joseph l'encourage à accepter cette offre exceptionnelle. Le 2 avril 1802, à 17 heures, Méneval est reçu aux Tuileries, aimablement, par Joséphine ; elle le retient à dîner. Le Premier consul l'interroge, l'entraîne dans son cabinet de travail et lui demande de revenir le lendemain, à 7 heures du matin. À l'heure dite, Napoléon est là, il dicte une note pour Gaudin, ministre des Finances, avec une telle volubilité que Méneval a du mal à écrire sous la dictée. Le Premier consul est néanmoins satisfait, il appelle Duroc et lui demande de prévoir un logement aux Tuileries pour Méneval et son inscription à la table des aides de camp de service (J. Tulard et L. Garros, Itinéraire de Napoléon, p. 180). Désormais, Méneval a la charge écrasante d'assurer la rédaction de la correspondance du Premier consul, puis de l'Empereur (1802-1813).
Pour ce faire, il mène une existence « monacale », il est toujours là, toujours disponible, de jour et de nuit. Souvent, le soir Napoléon lui disait : « Trouvez-vous cette nuit, à une heure (ou à quatre heures), nous travaillerons ».
Méneval a tout juste 24 ans. « Un air doux, des habitudes modestes, une grande réserve, un extérieur timide que l'apparence d'une santé délicate rajeunissait encore, semblaient réunis à plaisir dans sa personne » (Fain, Mémoires).
Aux Tuileries, le secrétaire travaille dans le « cabinet intérieur » de Napoléon, l'ancienne chambre de Marie-Thérèse, femme de Louis XIV, une pièce médiocre, éclairée par une seule fenêtre qui donnait sur le jardin (2). Sur le fond opposé, étaient deux grands corps de bibliothèque chargés de livres d'histoire et séparés par une grande pendule (3). Au milieu, devant la cheminée se trouvait le bureau de l'Empereur : dessiné par lui-même, il avait, en plan, la forme d'un violon. Napoléon s'asseyait devant l'une des échancrures. La petite table et la chaise du secrétaire étaient en face de la fenêtre. Lorsqu'ils étaient assis, Bourrienne et Méneval tournaient le dos à l'Empereur.
Napoléon relisait les lettres dictées la veille et les signait assis à son bureau. Après avoir pris connaissance du courrier arrivé des quatre coins de l'Europe, il disait « Écrivez ! » et il commençait à dicter. Selon Fain, « il avait pris cette habitude et exploitait cette manière de travailler avec une grande habileté ». Il commençait assis et doucement. Puis, s'animant peu à peu, il se levait et marchait à grand pas, en long et en large. Il dictait si vite que la tâche du secrétaire était difficile et les plumes qui pouvaient le suivre étaient rares. Impossible de faire répéter, il fallait suivre à tout prix, laisser les blancs qu'on remplirait ensuite si l'on ne voulait pas se laisser trop déborder par les phrases «qui se précipitaient les unes par-dessus les autres ».
Méneval prenait excellemment sous la dictée de Napoléon, en utilisant une sténographie personnelle et établissait ensuite le texte définitif en l'aménageant avec habileté. Il explique : « … Je n'aurais pu écrire littéralement tout ce que l'Empereur dictait, mais je notais les principaux points qui me servaient comme de repères, et les expressions caractéristiques. Je refaisais la lettre à peu près dans les mêmes termes et lorsqu'il la relisait avant de la signer, ce qui n'arrivait que quand l'objet était épineux et le préoccupait, il y retrouvait sa manière ». Après deux heures de dictée, le secrétaire avait de la besogne pour le reste de journée (4). Méneval tenait un registre quotidien encore inédit (cf. Napoléon au jour le jour, Tallandier, 2002, préface du professeur Jean Tulard).
Méneval suit Napoléon lors de ses voyages et de ses campagnes.
C'est une donnée importante puisqu'en 10 ans (1804-1814), Napoléon n'a passé que 900 jours environ à Paris, soit seulement 1 jour sur 4 (cf. Napoléon, éditions Rencontre, 1969, tome 3, p. 61). Notamment, Méneval va à Saint- Cloud, à Pont-de-Briques et à Fontainebleau. Il est à Notre-Dame de Paris pour le sacre et le couronnement de Napoléon et de Joséphine (2 décembre 1804), à Milan, au Dôme, pour le couronnement de Napoléon comme roi d'Italie (26 mai 1805). Sur le champ de bataille, on dresse la tente de l'Empereur, en moins d'une demi-heure, même de nuit, au milieu du carré de la Garde impériale ; elle est rectangulaire, en toile de coutil rayé blanc et bleu bordée d'une frange de laine rouge. Elle se compose de deux pièces : la première, celle du cabinet, comportait quelques meubles (pliants) ; un fauteuil de maroquin rouge pour Napoléon, une grande table où Bacler d'Abbe déployait ses cartes ; une petite table avec deux tabourets, pour le secrétaire et l'aide de camp ; la seconde servait de chambre à coucher pour l'Empereur, avec son célèbre petit lit de fer. Le secrétaire était toujours là, toujours disponible. La nuit, il dormait sur deux coussins (5).
Ainsi, Méneval accompagne l'Empereur pour sa campagne de 1805 (départ de Paris, le 24 septembre 1805 ; retour à Paris, le 26 janvier 1806, soit une absence de 4 mois). Le 2 décembre 1805, après la victoire, Méneval prend la dictée de la fameuse proclamation de Napoléon (« soldats, je suis content de vous… »), à la maison de poste de Poscritz (projet), puis le lendemain, 3 décembre, au château d'Austerlitz (voir le texte manuscrit in E. Ledru, Napoléon le conquérant prophétique, Molière, Paris, 1995, pp. 116-117 ; également éditions Trésor du Patrimoine).
Peu après, Méneval tombe malade. Pour les dictées de l'Empereur, il est remplacé par Deschamps, secrétaire des commandements de l'Impératrice, Maret ou Duroc. Mais aucun d'eux ne satisfait Napoléon. « Je ne puis répéter, vous me faites perdre le fil de mes idées. Où est Méneval ? » disait-il en montrant la pile de dossiers qui s'entassaient un peu plus chaque jour. « Avec Méneval, j'aurais bientôt déblayé tout cela ».
De retour à Paris, Napoléon organise son cabinet.
Par décret du 3 février 1806 (voir Correspondance de Napoléon. Six cents lettres de travail présentées par Maximilien Vox, Gallimard, 1943, p. 112), il prévoit un secrétaire du portefeuille : Méneval (traitement 24 000 francs par an), un rapporteur des pétitions Deschamps (traitement 12 000 francs par an) et un archiviste : Fain (traitement de 18 000 francs par an). En réalité, Méneval a le rang de premier secrétaire : il présente seul lettres et rapports à l'Empereur, il expédie tous les courriers, il entre seul dans le cabinet de l'Empereur et c'est lui seul qui a les clés du meuble secret et des portefeuilles de l'Empereur. Par la suite, le personnel du cabinet sera considérablement renforcé : Méneval aura sous ses ordres de nombreux secrétaires adjoints, archivistes, cartographes et gardiens du portefeuille.
En 1806-1807, Méneval suit Napoléon pour les campagnes de Prusse et de Pologne (départ de Saint- Cloud, le 25 septembre 1806, Iéna, Eylau, Friedland ; retour à Saint-Cloud, le 27 juillet 1807, soit une absence de 10 mois).
Après les combats, Méneval assiste à la rencontre, sur le radeau du Niemen, le 25 juin 1807, entre Napoléon et le tsar Alexandre Ier, sous les acclamations des armées française et russe massées sur chaque rive… Et aux entretiens ultérieurs, à Tilsit, entre les deux Empereurs (26 juin-9 juillet 1807).
Déjà à Finkestein, Napoléon avait conseillé à Méneval de se marier.
C'est ce qu'il fait après son retour à Paris. En octobre 1807, il épouse une jeune fille de seize ans Aimée Virginie Joséphine Comte de Montvernot (6 septembre 1792-2 mars 1871), cousine du philosophe Auguste Comte. Napoléon et Joséphine sont leurs témoins. Le mariage a lieu dans le salon d'honneur des Tuileries. Napoléon leur fait un don de 100 000 francs-or et M. Mathieu de Mauvières, notaire à Paris, beau-père de la jeune fille, fait le même don. En conséquence, un appartement de quatre pièces est choisi, aux Tuileries, pour les jeunes époux.
Toujours là
En 1808, Méneval assiste à la célèbre rencontre d'Erfurt (27 septembre-14 octobre 1808) entre Napoléon, le tsar Alexandre Ier et les souverains d'Allemagne. Napoléon décore Goethe et Wieland de la Légion d'honneur et le tsar offre à Méneval une tabatière enrichie de diamants (6).
En 1809, à Essling, Méneval assiste, au côté de l'Empereur, à la mort du maréchal Lannes, duc de Montebello (22 mai) et à la victoire de Wagram (6 juillet).
À la fin de l'année, Méneval vit l'épisode douloureux du divorce entre Napoléon et Joséphine. Puis, quelques mois après, c'est le remariage de l'Empereur avec l'archiduchesse Marie-Louise.
Par modestie, Méneval avait refusé d'accéder à la noblesse impériale. Néanmoins, Napoléon insiste et le fait baron de l'Empire, par lettres patentes du 26 avril 1810 (avec rectification du nom, suite à la réforme de l'orthographe par Domergue : Méneval au lieu de Menneval, par de nouvelles lettres patentes du 13 août 1810). Il avait reçu la croix de la Légion d'honneur le 25 avril 1806 (il sera promu officier en 1819).
En 1812, c'est la campagne de Russie (départ de l'Empereur de Saint-Cloud, le 9 mai 1812 ; retour à Paris, aux Tuileries, le 18 décembre 1812, soit une absence de 7 mois).
Méneval supporte mal les rigueurs de la campagne et, surtout de la retraite ; il est couché sur un traîneau, souffrant de graves gelures. À Paris, il doit s'aliter pendant deux mois. Épuisé, il est contraint d'abandonner ses fonctions de premier secrétaire du cabinet. Selon le mot de Napoléon, « il est mis en convalescence », en qualité de secrétaire des commandements de l'Impératrice Marie-Louise et Fain reçoit, par décret du 9 février 1813, le titre et les fonctions de secrétaire du cabinet impérial (voir notice Fain : RSN n° 377, juin 1991). La même année, Méneval est nommé maître des requêtes au Conseil d'État.
Le 29 mars 1814, il accompagne l'Impératrice et le Roi de Rome qui, avec un convoi de nombreuses voitures, quittent les Tuileries pour Rambouillet, Blois… En raison du pillage en cours de route par les cosaques, Méneval, qui avait la garde du glaive de Napoléon (1812), sur la poignée duquel était enchâssé le célèbre régent (7), casse la lame et met la poignée dans la poche de sa redingote (9 avril 1814). Mais bientôt, Marie-Louise, le Roi de Rome et Méneval vont se diriger sur Vienne et Schönbrunn.
Dans la capitale autrichienne, Méneval fait passer à Napoléon, à l'île d'Elbe, des informations sur le congrès de Vienne, par l'entremise de marchands italiens, les frères Carabelli.
Après le retour de l'île d'Elbe, Méneval demande un passeport pour la France. Le 7 mai 1815, il prend congé de Marie-Louise et du Roi de Rome. Méneval lui dit : « Je vais revoir votre père, avez-vous quelque chose à lui dire ? ». Le jeune prince lui répond avec tristesse « Monsieur Méva, vous lui direz que je l'aime toujours bien ». Dès le lendemain, il est reçu longuement par Napoléon et, en termes mesurés, il lui expose la situation de Marie-Louise (8).
Waterloo met fin à la seconde carrière que Napoléon réservait à Méneval (un titre de duc, la fonction de conseiller d'État et le ministère des Postes).
Méneval aurait voulu suivre Napoléon en exil, mais il peut revenir à Malmaison avant le départ de l'Empereur pour Rochefort.
Le 18 juillet 1815, Méneval est chez Lavalette lorsque celui-ci est arrêté, en présence de son épouse (voir RSN n° 443, notice Lavalette). Sur le plan politique, Méneval refuse toute collaboration avec la Restauration. Il disait : « Je ne le puis, après avoir servi un aussi grand homme ». En 1816, lors de la terreur blanche, il est assigné à résidence à son château de Vaucresson (Hauts-de- Seine) ; il le revend 200 000 francs or, le 6 janvier 1825.
Après son beau-père, M. de Mauvières, Méneval assure la tutelle du comte Léon, une tutelle difficile, et celle de Mme de Lavalette après la mort de son mari.
À Sainte-Hélène, Napoléon a dit : « Méneval était doux, réservé, zélé, fort secret, travaillant en tout temps et à toute heure. Il ne m'a jamais donné que satisfaction et agrément et je l'ai fort aimé ». En 1821, l'Empereur l'inscrit dans son testament pour un legs de cent mille francs.
Méneval publie ses Mémoires (1re édition en 1827, 2e en 1835, 3e en 1843 ; voir J. Tulard, Biblio critique, p. 115, n° 525). Il correspond avec Thiers, Abel Hugo et donne son appréciation sur les Mémoires de Bourrienne. Il rencontre régulièrement certains membres de la noblesse impériale : Lavalette, Gourgaud, Marbot et Bertrand (9). À Paris, le 15 décembre 1840, lors du Retour des Cendres, il est parmi les fidèles à l'église des Invalides. En 1827, Méneval avait acheté à Gif un vaste domaine. Il avait fait raser l'ancienne demeure et construire son château de l'Ermitage (qu'il orthographiait sans H), qui est devenu, depuis le 18 mai 1939, la mairie de Gif-sur-Yvette (Essonnes). Là, il reçoit le prince Louis Napoléon Bonaparte et la princesse Mathilde. En outre, il est conseiller municipal de Gif, de 1831 à 1848.
Méneval meurt à Paris, 26, rue Blanche (immeuble démoli), le 18 juin 1850, à l'âge de 72 ans. Après la cérémonie religieuse, à l'ancienne église, il est inhumé au cimetière Montmartre (19e division, chapelle avenue Berlioz, face à la 2e division : Répertoire mondial des souvenirs napoléoniens, p. 288). L'éloge funèbre est prononcé par le général Pelet-Clozeau ; il dit : « Méneval suivait partout Napoléon, partout il travaillait avec lui… » (voir Christian Audebaud, Le général baron Pelet- Clozeau, éditions SPM, 1998, p. 172).
Son épouse, Aimée Virginie Joséphine Comte de Montvernot, lui avait donné trois fils et trois filles.
L'aîné, Napoléon Louis (1813-1899), polytechnicien, artilleur, fut officier d'ordonnance du Prince président (1849), il participa au coup d'État du 2 décembre 1851, ensuite préfet du Palais, colonel (1863) et 2e baron de Méneval. Le cadet, Eugène François (1814-1882) fut ministre plénipotentiaire auprès de la Bavière, puis évêque après la mort de sa femme (voir notices Dictionnaire du Second Empire, pp. 808-809). Le 3e fils, Tristan (1829), est mort en bas âge.
La descendance de l'aîné : son fils Napoléon Joseph Ernest (1849-1926), secrétaire d'ambassade et ministre plénipotentiaire, fut le 3e baron de Méneval (voir notice Dictionnaire du Second Empire, p. 809 ; le fils de celui-ci, François Napoléon (1895- 1973) fut le 4e baron de Méneval ; c'est son neveu, Claude Napoléon, qui est le 5e baron de Méneval, et fut président du Souvenir Napoléonien.
L'une des filles, Marie Pauline de Méneval (1810-1889), a épousé, en 1827, Pierre-Gaétan comte Murat, fils d'un frère du roi Murat. La deuxième, Sophie Marie de Méneval (1815-1856) a épousé, en 1831, le baron Juan de Mouzinho de Silveira de Albuquerque, diplomate près l'ambassade du Portugal à Paris. La troisième, Virginie Caroline Louise de Méneval (1816-1856) a épousé le comte Ledochowski (1806-1877), receveur des finances, descendant d'une grande famille polonaise alliée à la famille de Marie Walewska (10).
Marc Allégret
Revue du Souvenir Napoléonien n°457
Février-mars 2005
Pp.67-68
Notes
(1) Voir Michel Kerautret, Les grands traités du Consulat (1799-1804), nouveau Monde Éditions / Fondation Napoléon, 2002, pp. 143, 163, 189 et 210 ; Marc Allégret, « Le traité d'Amiens », rev. ACMN n° 42, p. 17.
(2) Le cabinet de travail de Napoléon se trouvait au 1er étage des Tuileries, côté jardin, dans la partie comprise entre le pavillon de Flore et le pavillon central, c'est-à-dire dans la partie des Tuileries incendiée en 1871 et démolie par la suite (voir J.-P. Samoyault, « L'appartement de Bonaparte », RSN n° 449, p. 7).
(3) À l'arrière-plan du portrait de Napoléon dans son cabinet de travail, par L. David (National Gallery, à Washington) la pendule apparaît.
(4) Sur la correspondance de Napoléon, voir A. Palluel (Dictionnaire de l'Empereur, Plon, 1969, Introduction) ; « Une journée de Napoléon aux Tuileries », par J. Tulard, rev. Napoléon Ier n° 1, mars-avril 2000 ; « Napoléon, homme de lettres », par J.-O. Boudon, rev. Napoléon Ier, n° 28, septembre-octobre 2004.
(5) Voir « Le quartier impérial au soir d'une bataille », par M. Doher, RSN n° 278, novembre 1974, pp. 2-3 : « Napoléon en campagne », par J. Tulard, rev. Napoléon Ier, n° 2, mai-juin 2000 ; L'État-major de Napoléon, par A. Pigeard, Tradition magazine hors série n° 30. Voir également les deux belles planches du Dr Hourtoulle : La Maison de l'Empereur nos 39 et 40. En principe, on dressait trois tentes pour l'Empereur, les officiers de sa Maison et le major-général (Berthier).
(6) Cf. Nicolas Gosse (1787-1878), Napoléon reçoit à Erfurt l'ambassadeur d'Autriche, 28 septembre 1808, huile sur toile 66 x 154 cm (1838), musée national du château de Versailles ; Méneval est représenté en retrait, derrière Napoléon, à droite ; L'histoire de Napoléon par la peinture, Belfond, 1991, p. 201 ; Napoléon par son secrétaire et son valet, p. 261.
(7) Le glaive de 1812 avait été livré par François Regnaud Nitot (voir Revue de gemmologie, décembre 1987, n° 93, p. 3).
(8) Cf. O. Aubry, « Napoléon pendant les Cent Jours », Historia n° 175, juin 1961, p. 801 ; O. Aubry, Vie privée de Napoléon, Tallandier, 1977, p. 467.
(9) Cf. Natalie Petiteau, Élites et mobilités : la noblesse d'Empire au XIXe siècle (1808-1914), La Boutique de l'Histoire éditions, 1997, p. 288.
(10) Autres sources : Michaud, Biographie universelle, tome 27, p. 636 ; Dictionnaire Napoléon, p. 1163 notice « Méneval » par J. Jourquin ; Napoléon, Rencontre, 1969, tome 3 ; Alfred Fierro, Les Français vus par eux-mêmes, le Consulat et l'Empire, Laffont Bouquins, 1998, textes Méneval ; Napoléon par son secrétaire et son valet, par Proctor-Patterson Jones, Éditions Abbeville à Paris, 1993 ; Mairie de Gifsur- Yvette, brochure septembre 1998 ; La glorieuse épopée de Napoléon, Les hommes du pouvoir, éditions Atlas, septembre 2004, Méneval, p. 66.