MORAND Charles Antoine Louis Alexis (1771-1835), général, comte de l’Empire

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D’une ancienne famille de parlementaires

Celui qui devait faire une très brillante carrière militaire est né, le 4 juin 1771, à Pontarlier, selon son acte de baptême (à défaut d'autres précisions), à Largillat, hameau de la commune de Montbenoît (Doubs), tout près de Pontarlier, selon la tradition familiale et selon la déclaration même de l'intéressé (sur l'état de ses services rempli à Marseille, le 17 brumaire an X, 7 novembre 1801, à son retour d'Égypte).
Il naissait dans une ancienne famille de parlementaires: son père, Alexis François Morand (1747- 1829) était « avocat au parlement, citoyen de Besançon et bourgeois de cette ville ». Tout naturellement, le jeune Charles Antoine Morand fait des études de droit à Besançon et obtient la licence en droit en 1791.
Mais, séduit par les idées de la Révolution, il s'engage, en 1792, au 7e bataillon des volontaires du Doubs, où, très rapidement, il est « élu » capitaine (9 août 1792), puis lieutenant-colonel (septembre 1792). Au physique, il est plutôt de petite taille, élégant et mince ; c'est un brun aux cheveux noirs, aux grands yeux marrons, à la mine avenante. En 1792-1793, il sert à l'armée du Nord et se distingue à Hondschoote (18 septembre 1793), sous Vandamme, puis à Wattignies (16 octobre 1793), remportée par Jourdan et Carnot, la victoire qui marque le début du redressement militaire français. Il passe ensuite à l'armée de Sambre-et-Meuse, en 1794-1796, où, comme chef de bataillon de la 88e demi-brigade, il participe aux opérations de Jourdan et Moreau contre le prince Charles, forçant le fort de Koenisgstein à capituler (26 juillet 1796) et prenant une part importante aux victoires de Teining (22 août 1796) et de Neumarkt (1). Gravement blessé au combat de Sprimont, il doit être hospitalisé.
Désigné en janvier 1797 pour rejoindre l'armée d'Italie, avec la division Bernadotte, il y restera jusqu'au début 1798, participant à la prise de Rome par Berthier (11février 1798), avant d'être affecté à l'« armée d'Orient », en partance pour l'Égypte.

L’Egypte

Il s'embarque à Civita Vecchia, le 27mai 1798, avec la division Desaix. Après l'occupation de Malte, il débarque en Égypte, le 2 juillet. Là, après la prise d'Alexandrie, la division Desaix prend, à l'avant-garde, la route du Caire, un épisode marqué par la soif et les souffrances, et Morand participe à la bataille des Pyramides (21 juillet 1798). La cavalerie des Mamelucks se brise sur les carrés français et sous le feu des canons placés aux angles. Sur le champ de bataille, le général Bonaparte nomme Morand chef de brigade provisoire de la 88e demi-brigade. À cette occasion, Morand fait la connaissance de deux généraux qui marqueront sa carrière : Bonaparte, le commandant en chef, et Davout, le commandant de la cavalerie de la division Desaix.
Ensuite, Morand suit Desaix jusqu'à Assouan, atteint le 1er février 1799. Desaix le nomme gouverneur de la province de Girgeh (au nord de Louxor) en Haute-Égypte(2). Pendant six mois, il administre le pays, tout en poursuivant les Mamelucks. Le 12 août 1799, à Samahout, il surprend, de nuit, leur smalah et leur insaisissable chef, Mourad Bey, qui doit s'échapper à moitié nu, en abandonnant de nombreux morts, chameaux, chevaux, armes, bagages… et jusqu'à ses pantoufles (voir Jean-Jacques Pattyn, « La prise du camp de Mourad Bey », Tradition Magazine n°204, octobre 2004 (3), (4), (5).
 Devenu célèbre dans toute l'armée d'Égypte pour ce fait d'armes, Morand est rappelé au Caire et nommé adjudant-général par Kléber. En novembre,  négocie avec Sydney Smith, commandant 'escadre anglaise, mais ces pourparlers, relayés par Desaix, seront désavoués par le ministère anglais.
 
Nommé général de brigade, le 6 septembre 1800, il est chargé de la défense de Damiette et de la bande orientale du delta du Nil. Après le combat de Rhamanié, il commande à Gizeh, tout en négociant, pour le compte de Belliard, avec les Anglais et les Turcs, l'évacuation des troupes du Caire. Enfin, il quitte l'Égypte, le 9 août 1801 et arrive à Marseille, le 14 septembre. Il retrouve donc la France après quatre années de séparation.

Retour

En France, il est nommé commandant militaire du Morbihan et reçoit l'ordre, le 30 août 1803, de rejoindre le camp de Saint-Omer (Soult), « formidable réservoir d'où sortira la Grande Armée de 1805 ».
Avec celle-ci, Morand est à l'avant-garde du 4e corps (Soult). Avec la division Saint-Hilaire, il attaque, de front, le plateau de Pratzen, à Austerlitz (2décembre 1805), tout d'abord en silence, caché par le brouillard, puis, sur le plateau, la musique éclate, les tambours battent la charge à rompre les caisses, «c'était à entraîner un paralytique ! ». Après la victoire, Morand est nommé général de division et gouverneur de Vienne. Le 14 février 1806, il prend le commandement de la première division du légendaire 3e corps (Davout). Il sert en Prusse et en Pologne.
Et ce sont les victoires d'Auerstaedt (14octobre 1806) où le 3e corps, soit environ 30000 hommes, triomphe d'une armée prussienne au moins deux fois plus forte; à la fin de l'action, le maréchal Davout dit à Morand, devant sa division : « Général, vous avez sauvé le corps d'armée!»; Czarnowo et Golymin (décembre 1806), Eylau (8février 1807, Morand est blessé au bras). À Tilsit, le 3e corps de Davout a l'honneur de manoeuvrer sous les ordres de Napoléon, en présence du tsar et du roi de Prusse. Le 7 juillet 1807, Morand est nommé grand officier de la Légion d'honneur.
En décembre 1807, le 3e corps prend ses quartiers à Varsovie,
où il est introduit dans la haute société polonaise. Là, le 23 décembre, au cours d'un bal, Morand rencontre celle qui allait devenir son épouse. « Elle a seize ans, elle est blonde, d'un blond vénitien, elle a des yeux verts ou bleu foncé, de longs cils noirs, un nez aux ailes palpitantes, une bouche sensuelle bien dessinée. De taille élevée et bien prise, elle a une gorge bien pleine, une démarche aérienne ».
Morand est ébloui, il a le coup de foudre. Il demande à lui être présenté: c'était Émilie Lucile Parys, la fille du comte Parys, colonel au service du roi de Saxe. Morand danse (d'ailleurs assez mal) avec elle ; il la complimente sur son parler français : elle lui répond en souriant qu'elle a été élevée par les soeurs à Cracovie et qu'elle connaît Molière et La Fontaine…
Quelques jours après, Morand demande sa main, elle dit oui. (Cependant Davout fait remarquer à son adjoint qu'il faut demander l'autorisation à l'Empereur ; finalement, c'est le maréchal lui-même qui s'en charge). Le 10 janvier 1808, à Varsovie, c'est le mariage civil (ses témoins : Davout et Savary), le 14 janvier, le mariage religieux à l'église de la Sainte Croix. Le prince Joseph Poniatowski est présent. Dans la corbeille de la mariée, elle découvre des bijoux et trente mille francs en pièces d'or de la part de l'Empereur.

C'est à Varsovie que Morand apprend que Napoléon l'a fait comte de l'Empire (par lettres patentes du 22 juin 1808), avec des dotations en Wesphalie, Hanovre et Poméranie suédoise.

Mais, bientôt, Morand doit quitter sa jeune épouse : en effet, en 1809, c'est une nouvelle campagne contre l'Autriche. Morand s'illustre à Abensberg, Landshut, Eckmühl, Ratisbonne, Wagram (6juillet 1809).
 
À la fin de cette année 1809, il part, avec l'accord de Davout, pour un bref séjour en France, où il retrouve, à son ermitage de Noisy-le-Grand, son épouse bien aimée (il avait acheté cette propriété pour qu'elle eût une résidence en arrivant en France). C'est aussi à cette époque que la générale comtesse Morand est présentée, aux Tuileries, à l'impératrice Joséphine.

1810-1811

Cependant, en 1810, Morand a des difficultés avec Davout. Celui-ci a un caractère difficile, abrupt, d'une sévérité proverbiale (pour ses soldats comme pour ses officiers). Pour des rapports adressés directement à Clarke par Morand, l'Empereur demande des explications à Davout. Furieux de cette transmission hors de son contrôle, Davout menace Morand des arrêts de rigueur. Cela étant, Morand demande à Clarke, le 18 novembre 1810, sa protection en vue d'obtenir de l'Empereur d'être employé « hors du commandement du prince d'Eckmühl » ou sa retraite ou sa démission. Enfin, les choses s'arrangent un peu, Morand apprenant que Napoléon est très content de ses services à Hambourg. Finalement, il est invité à dîner par Davout, le 9 février 1811, il en ressort « comblé de joie » et avec la promesse d'un congé de trois mois (voir Pierre Charrier, Le maréchal Davout, Nouveau Monde, 2005, p. 436 ; magazine Napoléon Ier, n° 34, septembre-octobre 2005).
 
En avril 1811, pendant les fêtes données à Grosbois, la générale Morand est présentée à la Cour. Napoléon dit au général : « Elle est belle votre Polonaise !». Mais les Morand doivent repartir à Hambourg ; ils logent dans une maison de la place Knismark, où la comtesse met au monde leur fils aîné, le 12 septembre 1811, il s'appelle Napoléon et c'est le filleul de l'Empereur. Toujours sous Davout (1er corps), Morand prend ensuite sa part des heurts et malheurs de la campagne de Russie.

Campagne de Russie

Le 23 juin 1812, au soir, Morand passe le Niémen en avant-garde, avec trois compagnies de voltigeurs et le 24 juin, au matin, sa division entre la première en Russie, sur trois ponts (voir Revue ACMN n° 44, 1er semestre 2003, p. 19). Après avoir permis la chute de Smolensk, la division emporte, sous le prince Eugène, la « Grande Redoute » de Borodino, au début de la bataille de la Moskova (Napoléon lui avait dit : « C'est vous Morand qui prendrez le taureau par les cornes ») mais elle ne peut s'y maintenir. Morand est grièvement blessé à la mâchoire et il devra commander par gestes pendant toute la retraite (6). Finalement, la Grande Redoute est reprise par la cavalerie avec le renfort de la division Gérard et une puissante artillerie. Lors de la retraite, la division Morand franchit la Bérézina en ordre, à la stupéfaction générale, au son des fifres et des tambours (27-28 novembre 1812). Le 29 décembre 1812, les débris de la division se regroupent à Thorn.
 
En 1813, Morand est adjoint à Bertrand, à la tête de la 1re division du 4e corps. Il est grand-croix de 2e ordre de la Réunion (3 avril 1813), il sert à Lützen et Bautzen (mai 1813), évite l'écrasement du corps de Ney à Dennewitz et se signale encore à Hanau (30-31 octobre 1813), le dernier combat de cette campagne.
Le 12 janvier 1814, il est nommé gouverneur général de Mayence, ville surchargée de blessés et ravagée par le typhus, jusqu'au 4 mai 1814, date à laquelle il rend la place sur l'ordre de Louis XVIII.
 
De retour à sa propriété de Noisy-le-Grand, Morand est nommé chevalier de Saint-Louis 31 juillet 1814), mis en disponibilité (15 octobre), en demi-solde. Il vend sa propriété de Noisy et s'établit à Fontainebleau, dans une maison prise en location.
Le 20 mars, il rencontre Napoléon au château. Le 23, il est à Paris, aux Tuileries : il est nommé aide e camp de l'Empereur et chargé du commandement es 12e, 13e, 21e et 22e divisions militaires, pour maintenir l'ordre dans la moitié ouest du pays. Il réussit à éviter la guerre civile. Rappelé à Paris, où l arrive le 17 avril, il apprend qu'il est nommé colonel général des chasseurs à pied de la Garde impériale ;le 2 juin 1815, il est fait pair de France ; le 15, il passe la frontière franco-belge. Le 18 juin, il sert à Waterloo et, sur l'ordre de Napoléon, reprend Plancenoit, avec le général Pelet (voir Gloire et Empire, n°1, p.81). Ensuite, Morand revient près de l'Empereur et, après l'échec de l'attaque de la Garde impériale, il place les derniers carrés français, dont celui de Cambronne.

Exil et retraite

Nommé commandant en chef de l'infanterie de la Garde (2 août), Morand doit procéder, avec beaucoup de tristesse, à son licenciement, au-delà de la Loire, le 30 septembre. Lui-même est autorisé à s'exiler en Pologne, avec son épouse et ses enfants.
Au passage, à Vienne, il est reçu aimablement par l'empereur François II, qui se souvient de sa modération lorsqu'il était gouverneur de Vienne, en 1805. À Varsovie, le tsar Alexandre Ier lui offre de servir dans l'armée russe. Refus courtois de Morand.
En Pologne, il achète une petite propriété, à Kawenczyn, à quelques lieues de Cracovie, où il mène la vie d'un gentilhomme-fermier. Il lit, il écrit (il a pu emporter avec lui sa très belle bibliothèque).
En 1816, il apprend, par les gazettes étrangères, le jugement rendu contre lui par le Conseil de guerre de La Rochelle, le 29 août 1816, présidé par le général Gabriel Rey : le comte Morand est condamné, par contumace, à la peine de mort, radié de l'ordre de la Légion d'honneur et de l'ordre royal militaire de Saint-Louis.
En 1819, par l'entremise de Decazes et du comte Pozzo di Borgo, Morand obtient une ordonnance de Louis XVIII qui lui permet de rentrer en France. Il arrive à l'improviste à Strasbourg, se constitue prisonnier et comparaît, le 5 juin 1819, devant le Conseil de guerre de la 5e division militaire, présidé par le général Hohenlohe. Morand lit une lettre de Davout qui précise que les proclamations de 1815 qui lui sont reprochées avaient été rédigées par le ministère de la Guerre de l'époque, à charge pour lui de les signer. Dans ces conditions, Morand est déclaré non coupable et le précédent jugement du Conseil de guerre de La Rochelle est cassé et annulé.
Morand est mis à la retraite le 1er janvier 1825.
Il revient alors à Montbenoît, où il entreprend de grands travaux pour son installation à « Morandval » (voir Guide Napoléon, p. 108), qui se terminent en 1826. Le résultat est une élégante gentilhommière avec une petite tour ronde, devant un parc planté, longé par le Doubs. Le mobilier est de style Empire et la Description de l'Égypte figure parmi les livres rassemblés. Toutefois, il reste simple et modeste dans son train de vie. En 1812, il écrivait à sa femme : « On parle de vivre d'après son rang et d'avoir un train, une maison d'après son rang et moi je réponds : On vit d'après son rang quand on a une vie et une conduite honnête, décente, régulière et honorable, quelqu'élevé que soit son rang mais on ne fait de dépenses que d'après sa fortune… ».
Morand habite Montbenoît jusqu'en 1830, avec quelques séjours à Paris et Besançon.
Il est élu conseiller général du Doubs. En 29, il publie son ouvrage : De l'armée selon la charte et d'après l'expérience des dernières guerres, où il expose ses idées sur l'organisation de l'armée (il estime que la cellule de base est le bataillon). Jusqu'à la guerre de 1914, on cite souvent les idées de Morand dans les cours de l'École de Guerre.
Ensuite, la Monarchie de Juillet le rappelle à l'activité : il commande à Besançon la 6e division militaire, il est élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur (18 octobre 1830) et nommé (pour la deuxième fois…) à la Chambre des Pairs (octobre 1832).
Mais, il veut toujours la simplicité. De Paris, il écrit à sa femme, le 3 octobre 1830 : « Tu me demandes si on donnera une livrée à nos domestiques, je ne m'en soucie pas… je ne veux que la plus grande simplicité, point de faste, point de vanité et, par conséquent, point de livrée… ».

Il meurt à Paris (6e), 63, rue des Saint-Pères, le 2 septembre 1835, à l’âge de 64 ans

Ses obsèques sont célébrées à l'église Saint- Germain-des-Près. Les cordons du poële sont tenus par le maréchal Molitor, le duc Decazes, le lieutenant général Haxo et Clément, questeur de la Chambre des députés. Au cimetière du Père-Lachaise, les discours sont prononcés par les généraux Delort et Bernard, aides de camp de Louis-Philippe (v. le Guide Napoléon, Tallandier, 2005, 39e division, p. 364). Aujourd'hui, seul son coeur est ici (chapelle face à la 27e division, 1re ligne). En effet, ses restes et ceux de son épouse (1792-1868) ont été transférés à Montbenoît (Doubs), le 12 août 1885, par leurs descendants (Guide Napoléon, p. 108).

Dans ce même monument, se trouvent aussi les restes du général de brigade Louis Morand, officier d'ordonnance de NapoléonIII (1826-1870, l'un des fils du général Charles Antoine Morand : voir notice B. Petit : Dictionnaire du Second Empire, p. 851) et de son épouse, Marie-Louise Saulet.
Le général comte Charles Antoine Louis Morand et son épouse avaient eu douze enfants (dont cinq morts en bas âge). Plusieurs de leurs descendants ont été des officiers (7).
 
En conclusion, sur le général Charles Antoine Morand, nous pouvons rappeler ce bel éloge de l'austère républicain Kléber : « Je le déclare propre à tout et surtout plein d'honneur, de délicatesse et de probité » . Son nom est inscrit au côté Est de l'Arc-de-Triomphe de l'Étoile.

Marc Allégret
Revue du Souvenir Napoléonien n°462
Décembre 2005-janvier 2006
pp.75-76

Notes

(1) Sur le contexte et les opérations, voir Albert Malet, XVIIIe siècle, Révolution Empire (Hachette, 1922, pp. 500 à 505; réédition « Malet-Isaac », Hachette 1960, collection Marabout Université, en 4 tomes ; v. le redressement militaire français en 1793 : tome 3, p. 85).
(2) En février 1799, Desaix, le commandant français de la Haute-Égypte, la divise en 3 provinces avec, chacune, un gouverneur : Thèbes (Belliard), Girgeh (Morand) et Siout (Davout).
(3) Voir général Charles Antoine Morand, Lettres sur l'expédition d'Égypte (de l'Italie à la prise du Caire) suivies de son carnet de route de chef de brigade (de Rome à Assouan : 1798-1799, La Vouivre, 1998, édition établie par Jean-Louis 6e comte Morand, d'après ses archives familiales inédites). Les lettres du futur comte Morand et son carnet retracent la première période de la campagne d'Égypte. Son témoignage se distingue par une vue presque stendhalienne des événements et une volonté à la fois romantique et scientifique d'aller à la rencontre de l'Égypte ancienne.
(4) Voir également : général Charles Antoine Morand, Un gouverneur militaire en Haute-Égypte, Morand à Girgeh en 1799 (La Vouivre, 2005, édition établie par Jean-Louis 6e comte Morand, d'après ses archives familiales inédites).
(5) Un 3e tome: Avec Kléber et Menou, du refus de négocier à l'évacuation forcée (1799-1801), à paraître à LaVouivre, en 2006.
(6) Voir la bataille de la Moskowa par Lejeune (Musée de Versailles ; RSN n° 447). À gauche, le général Morand, blessé à la mâchoire, est pansé par le baron Larrey. À ses pieds, son frère, Léopold, chef de bataillon au 17e de ligne, est expirant. Voir les reproductions : Histoire de Napoléon par la peinture, pp. 240-241, détails pp. 242-243 ; Dictionnaire Napoléon, pages centrales en couleurs ; Napoléon, Rencontre, 1969, tome 10, pp. 28-29.
(7) Sources : Michaud, Biographie universelle, tome 29, p.235; notice général comte Charles Antoine Louis Morand, par Jean-Louis 6e comte Morand : Dictionnaire Napoléon, supplément, p. 1827 ; Georges Six, Dictionnaire des généraux et amiraux de la Révolution et de l'Empire, tome 1, p. 233 ; Emmanuel 5e comte Morand, Morand général d'Empire, Les Pyramides, Auerstaedt, Waterloo, Paris, 1963; Tradition Magazine, HS n° 25, p. 40 ; Georges Rivollet, Morand, Friant, Gudin, Paris, 1963 ; Révérend, Armorial du Premier Empire, tome 3, p.277; Jean-Pierre Tarin, Les notabilités du Premier Empire, leurs résidences en Ile-de-France, tome 2, p.464; Voyage napoléonien en Franche-Comté, 18- 20 mai 2001, par Thierry Choffat : RSN n° 435, p. 66.

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