Ce brillant cavalier avait été élève à l'école de Brienne puis à l'école militaire de Paris, selon un parcours qui fut aussi celui de Bonaparte. Officier dans l'armée de l'Ancien Régime, il n'émigre pas et, servant à l'armée du Rhin, devient général de brigade en août 1799. Sous Murat, à la réserve de cavalerie de la Grande Armée, il s'illustre Ulm, Austerlitz et Eylau puis à Friedland. Premier écuyer de l'Empereur, grand aigle de la Légion d'honneur, comte de l'Empire, il suit Napoléon en Espagne puis fait la campagne de 1809 en Allemagne : Eckmühl, Essling, Wagram. Il est de l'expédition de Russie, blessé d'une balle au genou en chargeant à la Moskova. On le retrouve à Leipzig et à Hanau en 1813, où il est à nouveau blessé à Craonne. Il se rallie à la Restauration et devient, en avril, aide de camp du comte d'Artois. Il meurt à Paris le 12 février 1815.
Jean TULARD
Extrait du Dictionnaire Napoléon
Reproduit avec l'aimable autorisation des éditions Fayard