PLEYEL Joseph Ignace (1757-1831), compositeur, éditeur de musique et facteur de piano

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Joseph Ignace Pleyel naît en Autriche le 1er juin 1757. Se révélant doué pour la musique, Ignace bénéficie du patronage du comte Ladislas Erdödy qui lui paye des leçons avec Josef Haydn jusqu'en 1772. Rapidement, une amitié sincère se noue entre l'élève et son maître. Les deux hommes collaborent ainsi pour composer un petit opéra « Das abgebrannte Haus » (1776)

Après un début de carrière en tant que maître de chapelle du comte Erdödy, Pleyel entreprend un voyage à travers l'Italie à partir de 1780. A Naples, Pleyel compose pour le roi de Sicile, Ferdinand IV, et monte son premier opéra, « Ifigenia in Aulide », au théâtre de San Carlo le 30 mai 1785. Au même moment, Pleyel devient l'assistant du maître de chapelle de la Cathédrale de Starsbourg, François Xavier Richter, avant de le remplacer à son décès en 1789.

Durant cette période Pleyel compose abondamment et organise de nombreux concerts.
C'est à cette même époque qu'il épouse Gabrielle Lefebvre, fille d'un tapissier. Ils auront quatre enfants, 2 filles et 2 garçons, dont le plus jeune est Camille Pleyel.
 
La Révolution met fin à son travail religieux. Il quitte la France pour Londres, où il retrouve Haydn, et accepte d'y conduire une série de concerts de décembre 1791 à mai 1792. Lorsqu'il revient en France, il achète le château d'Itenviller près de Strasbourg. Cette période, très peu relatée, a été difficile. L'histoire veut qu'il ait été emprisonné et qu'il sauva sa tête en composant un opéra révolutionnaire « La révolution du 10 août 1792 » ou « Le tocsin allégorique », dans lequel tintait le son de cloches d'église. Début 1795, une fois la Terreur terminée, Ignace Pleyel s'installe avec toute sa famille à Paris où il ouvre son premier magasin de musique et édite les premières collections de livres de musique de poche bon marché.
Durant sa vie Pleyel édite près de 4 000 partitions des plus grands compositeurs parmi lesquels figurent Boccherini, Beethoven, Clementi ou Cramer.

Les deux grands événements dans sa carrière éditoriale sont :
– l'invention du format poche pour partitions conducteur en 1802.
– l'édition complète des quatuors à cordes (80) de Haydn en 1801. Ceux qui ont souscrit à cet opus magnum sont entre autres les grands musiciens Dussek, Grétry, Kreutzer et Méhul.
 
En 1807, fort du succès de sa maison d'édition, Ignace crée sa manufacture de pianos. Après une décennie mouvementée qui le conduit à vouloir vendre la société, Ignace Pleyel se retire à la campagne à Saint-Prix, près de Paris, et laisse la compagnie à son fils Camille en 1824.

Durant cette période, les publications Pleyel changent et se tournent vers les symphonies et les sonates, laissant de côté les romances et autres chansonnettes.

En 1834, la Maison Pleyel clôt son activité d'éditeur de partition et vend son stock de partitions mais aussi les planches gravées pour l'édition à d'autres éditeurs de musique parisiens.

Les propres compositions de Pleyel devinrent très populaires, particulièrement dans la bourgeoisie, leur succès s'appuyant notamment sur les nombreux arrangements écrits par Pleyel pour différentes formations, destinés à être joués dans tous les salons du monde.
Sa tombe se trouve au cimetière du Père Lachaise, dans le quartier des musiciens, non loin de Mehul, Bizet, Cherubini ou Bellini (division 13).
On peut y lire :
« IGNACE PLEYEL 14. Novembre 1831
DE PROFUNDIS
Concession a Perpetueté Nr. 40906 « 
 
(Auteur : Peter Hicks, trad. EP, mai 2007)

Retrouvez notre dossier Pleyel

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