RÜCHEL, Ernest Fredéric Guillaume Philippe von, (1757-1823), général prussien

Partager

Grand général de l'infanterie prussienne du XVIIIe siècle, connu pour sa haine des Français.

Né à Zizenow, le 21 juillet 1754, en Poméranie. Mort à Haseley, en Poméranie le 13 janvier 1823.
 
Esprit brillant, Rüchel débuta sa carrière à Berlin à l'école des cadets le 14 janvier 1767. Sa première affectation le conduit en tant que Fahnenjunker au régiment d'infanterie de Strojetien (1771). Bien que le Major de son régiment soit un parent, il y fut très mal traité.
 
En 1776 il commence à étudier l'art de la guerre avec le major instructeur von  Fallois, devenant Fähnrich en  puis Second Lieutenant en 1774. En 1784 il se voit  appelé à se rendre à Postdam servir personnellement Frédéric II. Le roi l'apprécie rapidement et le promeut capitaine. Devenant major en 1787, Rüchel est posté en  Silésie en 1790 pour combattre l'Autriche. Ses actions connaissent un tel succès  que le roi le récompense « pour le mérite » et le nomme ainsi quartier maître des quartiers généraux . Il participe au siège de Longwy (23 Août 1793) comme aide du Landgraf von Hessen-Kassel.
 
En 1795 il devient général et supervise le blocus prussien de Landau  et combat habilement à Kaiserslautern.
 
Le 30 janvier 1796, il obtient le commandement du régiment de la Garde, le  commandement de la ville et devient inspecteur des troupes à Postdam.  Bénéficiant d'autres promotions sous Frédéric Guillaume III, il devint Lieutenant  général le 30 Mai, 1797.
 
En 1802, il est décoré de l'ordre de l'aigle noir. Mais en 1805, il tombe en  disgrâce à cause de l'influence du parti pro-français et est envoyé à Königsberg  dont il devient gouverneur le 17 août 1805 et inspecteur général de l'infanterie de  la Prusse orientale.

En 1806 il est nommé à la tête d'un corps destiné à assisté Hohenlohe dans ses opérations.
 
Au matin du 14 octobre, il se retrouve lui-même à la tête d'un corps composé de
15 000 Hanovriens et Westphaliens près de Weimar. Bien qu'en tête pour Iéna, il  arrive trop tard – à Capellendorf, les troupes d'Hohenlohe battent déjà en retraite.
Et tandis qu'il forme ses troupes à combattre les français victorieux à  Gross-Romstädt, il est méchamment touché par une un tir en pleine poitrine. Une  large part de ses troupes est tuée et Rüchel est finalement fait prisonnier et  emmené dans sa maison de campagne de Poméranie où il reste prisonnier jusqu'en décembre. Il devient ensuite Ministre de la guerre prussien. Après Tilsit,  il est relevé de ses fonctions et se retira dans sa maison de Poméranie où il meurt.
 
Peter Hicks (trad. E. Papot)
 
Sources :
Allgemeine Deutsche Biographie, s.v. Rüchel Vol. 29, 434-38
Dictionnaire Napoléon, s.v. Rüchel, vol. II, p. 671


 

Partager