Fils d'un sous-aide-major du régiment de Conti-cavalerie. Saint-Hilaire est né en 1766 à Ribemont, dans l'Aisne. Dès onze ans, il sert comme cadet dans le régiment de son père où il reste jusqu'en 1783. L'année suivante, il est nommé sous-lieutenant au régiment d'Aquitaine et part pour les Antilles. Lieutenant en 1788, capitaine en 1792, Saint-Hilaire avance rapidement, quoique noble. Il est nommé chef de brigade (colonel) en 1794, général de brigade en 1795, puis général de division en 1799. Il sert au camp de Saint-Omer en 1803 et commande, pendant les campagnes de 1805, 1806 et 1807, la première division du 4e corps (Soult). À la bataille d'Austerlitz, c'est lui qui, avec la division Vandamme, donne l'assaut du plateau de Pratzen. Il y est blessé à la tête, mais y gagne la distinction de grand-aigle de la Légion d'honneur. Il combat à Iéna et à Eylau où sa division fait des prodiges : le mouvement en avant effectué par son artillerie (commandée par Séruzier, « le père aux boulets », qui en parle dans ses Mémoires) ainsi que l'héroïque résistance de toute la division permet au 3e corps (Davout) d'arriver à temps pour assurer la victoire.
Il est fait comte d'Empire en 1808 et, en 1809, il commande une division du 2e corps (Lannes). À Essling (22 mai 1809), il a le pied gauche emporté par un boulet; on le transporte à Vienne où il meurt le 3 juin. Parlant de Lannes et de Saint-Hilaire, tous deux morts lors de cette campagne, Napoléon dira à Sainte-Hélène : « Ceux-là n'eussent pas été infidèles à la gloire du peuple français. »
Source
Dictionnaire Napoléon, éditions Fayard, 1999, notice : Jacques Garnier
Avec l'aimable autorisation des éditions Fayard