Né à Heidelberg en 1767, Carl-Philip de Wrede entre dans l'armée de l'électeur où il atteint le grade de colonel en 1795. Combattant sous les ordres de l'archiduc Charles, il couvre la retraite de l'armée autrichienne après sa défaite à Hohenlinden (3 décembre 1800). La Bavière étant entrée dans l'alliance française, il commande avec le titre de général de division l'avant-garde du corps bavarois en 1805, puis la 2e division du 7e corps (maréchal Lefebvre) en 1809, et la 20e division (6e corps – Gouvion Saint-Cyr) en 1812. En 1813, il conclut la paix de Ried avec les alliés et se retrouve contre les Français après Leipzig (16-19 octobre 1813). A la bataille de Hanau (30-31 octobre), il commande cinq divisions d'infanterie (trois bavaroises et deux autrichiennes) et deux divisions de cavalerie (une bavaroise et une autrichienne), soit 45 000 hommes. Malgré sa supériorité numérique, il ne peut arrêter l'armée française, à cause de la lenteur de ses troupes, mais surtout des mauvaises dispositions prises.
Napoléon dira de lui : « J'ai bien pu faire de Wrede un baron, mais non un bon général. » Par la suite, il combat à La Rothière (1er février 1814) et à Bar-sur-Aube (27 février 1814). Il participe en 1815 au congrès de Vienne, où il représenta les intérêts de la Bavière. Trois ans plus tard, il participa à la rédaction de la consitution bavaroise, et devint le premier président de la Chambre haute de Bavière (Standekämmer). En 1822, il fut placé à la tête de l'armée bavaroise, devint généralissime. Il mourut à Ellingen, en Bavière.
Jacques Garnier, compléments P. Hicks.
Avec l'aimable autorisation des éditions Fayard, éditeur du « Dictionnaire Napoléon ».