De novembre 1814 à juin 1815, l’ensemble des pays européens (sauf l’Empire ottoman) se retrouvèrent à Vienne, en Autriche, pour réorganiser l’Europe après la chute de l’Empire de Napoléon Ier. Ainsi, 11 millions de personnes sur 180 millions d’Européens n’avaient plus de pays.
La nouvelle géographie du continent se voulait réparatrice et sécuritaire, au sortir de vingt-cinq années terribles. Chaque avancée des puissances avait son contrepoids : la Russie était bloquée vers l’Ouest par la Confédération germanique et vers le Sud par l’Autriche ; la Prusse contenue par la nouvelle organisation allemande ; la France placée sous la surveillance d’États moyens (Pays-Bas, donné au prince Guillaume d’Orange, soutenu par l’Angleterre ; Piémont-Sardaigne, rendu aux Savoie, placé sous la protection d’une Autriche redevenue dominante en Italie ; Confédération helvétique) renforcés ; la péninsule Ibérique rendue à son duo hispano-portugais traditionnel ; l’Empire ottoman relativement préservé et avec lui la liberté de circulation dans les Détroits ; l’Autriche à la fois renforcée et fragilisée par les forces centrifuges jouant entre ses composantes allemande, hongroise, balkanique et italienne.
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