Introduction
Lucien Bonaparte, né en 1775, mourut en 1840. Parti en Italie avec sa famille alors qu’il n’avait pas encore atteint la trentaine, il ne revint en France qu’une fois, au moment des Cent-Jours. Aussi avons-nous divisé la chronologie des événements le concernant en cinq périodes : « Avant l’exil », « L’exil, première partie (1804-1815) », « L’intermède des “Cinquante-Jours” à Paris (1815) », « L’exil, seconde partie (1815-1840) » et « Madame veuve Lucien Bonaparte (1840-1855) ».
Soutenue en novembre 1992 et publiée en mai 1997 avec une préface de Laure Pellicer, la thèse de Béatrice Edelein-Badie sur les tableaux ayant appartenu à Lucien Bonaparte intègre une chronologie détaillée de 69 pages, la seule à avoir été publiée. Bien que les événements qui la composent soient systématiquement accompagnés des sources utilisées, ces dernières manquent parfois de fiabilité. Si nous avons réussi avec la présente chronologie à serrer de plus près encore la réalité historique, c’est avant tout au remarquable travail de Béatrice Edelein-Badie que nous le devons.
Ont été utilisées les abréviations suivantes :
• Brotonne, 1895 : Brotonne (Léonce de), Les sénateurs, [du Consulat au Second Empire], Paris, 1895
• Brotonne, 1901 : Brotonne (Léonce de), Les Bonaparte et leurs alliances, Paris, 1901
• Brunet, 1834 : Brunet (Jacq.-Ch.), Nouvelles recherches bibliographiques, pour servir de supplément au Manuel du libraire et de l’amateur de livres, Paris, 1834 (3 tomes)
• Comandini, 1901-42 : Comandini (Alfredo), L’Italia nei cento anni del secolo XIX, Milano, 1901-1942 (5 tomes)
• Edelein-Badie, 1997 : Edelein-Badie (Béatrice), La collection de tableaux de Lucien Bonaparte, prince de Canino, Paris, 1997
• Iung, 1882-83 : Iung (Th.), Lucien Bonaparte et ses Mémoires, Paris, 1882-1883 (3 tomes)
• Masson, 1897-19 : Masson (Frédéric), Napoléon et sa famille, Paris, 1897-1919 (19 tomes)
• Misciattelli, 1936 : Misciattelli (Piero), Lettere di Letizia Buonaparte, Milano, 1936
• Piétri, 1951 : Piétri (François), Lucien Bonaparte à Madrid, Paris, 1951
• Saint-German Leca, 2006 : Saint-German Leca (Hyacinthe), Un aspect méconnu de Lucien Bonaparte : l’amoureux de Christine Boyer, Saint-Maximin, 2006
• Valynseele, 2001 :Valynseele (Joseph), « Bonaparte (généalogie des) », Dictionnaire Napoléon, Paris, achevé d’imprimer en octobre 2001 (2 tomes), t. I, p. 257-272
Avant l’exil
• Le 3 juillet 1771, naissance à Saint-Maximin (Provence) de la première épouse de Lucien, Christine Boyer. ◄ Valynseele, 2001 (« 6-vii-1773 » [L’auteur ajoute : « Contrairement à ce qu’on trouve souvent, Christine Boyer n’est pas née à Saint-Maximin. Son acte de mariage, qui donne à Lucien Bonaparte le prénom de Brutus et le fait naître le 21-v-1768, indique la date de sa naissance mais non le lieu. »]) ~ Saint-German Leca, 2006, p. 66 & p. 94 (pièce d’état-civil).
• Le 21 mai 1775, naissance à Ajaccio (Corse) de Lucien Bonaparte. ◄ Wouters (Félix), Les Bonaparte, depuis 1815 jusqu’à ce jour, Bruxelles, 1847, p. 390-391 (pièce d’état-civil [A propos des pièces d’état-civil dont il donne le texte, l’auteur prévient : « J’ai levé ces pièces en Corse, en 1844. Je ne sache pas que quelqu’un les ait publiées avant moi. »])
• Le 23 février 1778, naissance à Calais de la seconde épouse de Lucien, Alexandrine Jacob de Bleschamp. ◄ Iung, 1882-83, t. II, p. 471 (pièce d’état-civil)
• Le 4 mai 1794 (15 floréal an II), Lucien, « patriote corse réfugié dans le continent », épouse Christine Boyer à « Marathon, ci-devant Saint-Maximin ». ◄ Iung, 1882-83, t. I, p. 475 (pièce d’état-civil)
• Le 22 février 1795 (4 ventôse an III), naissance à Saint-Maximin du premier enfant de Lucien et de Christine Boyer, Charlotte (dite Lolotte). ◄ Iung, 1882-83, t. I, p. 478 (pièce d’état-civil)
• Le 16 mai 1797 (27 floréal an V), le Moniteur annonce que « Lucien Buonaparte » a refusé de représenter son frère le général à une fête donnée à Hyères pour célébrer les victoires d’Italie. ◄ le Moniteur, p. 94
• Le 25 mai 1798 (6 prairial an VI), « Lucien Bonaparte », élu par le département de la Liamone, est admis au Conseil des cinq-cents pour trois ans. ◄ le Moniteur, 8 prairial an VI, p. 996 (Conseil des anciens. Séance du 6 prairial)
• Le 19 octobre 1798 (28 vendémiaire an VII), naissance à Paris du quatrième enfant de Lucien et de Christine Boyer, Egypta (dite Lili). Les deuxième et troisième enfants « étaient morts en naissant, l’un en Allemagne, en 1796, lors de la fugue de Lucien, l’autre à Bastia, en 1797, à l’époque où Lucien était commissaire des guerres dans cette ville ». ◄ Masson, 1897-19, t. I, p. 273 ~ Iung, 1882-83, t. I, p. 382, note 2
• Le 4 mai 1799 (15 floréal an VII), annonce par le Journal typographique et bibliographique du « roman » suivant : « La Tribu Indienne, ou Edouard et Stellina. Par le cit. L. B. Deux vol. in-12. (An 7). Prix, 3 fr. et 4 fr. franc de port. Paris, Honnert, impr., rue du Colombier, no 1160. » ◄ Journal, deuxième année, p. 229
• Le 23 octobre 1799 (1er brumaire an VIII), Lucien est élu président du Conseil des cinq-cents. ◄ le Moniteur, 3 brumaire an VIII, p. 127-128 (Corps législatif. Conseil des cinq-cents. Présidence de Chazal. Séance du 1er brumaire)
• Le 10 novembre 1799 (19 brumaire an VIII), loi qui remplace le Directoire exécutif par une commission consulaire exécutive composée de trois membres, et les Conseils des cinq-cents et des anciens par deux commissions composées chacune de vingt-cinq membres. Cette loi est en grande partie l’œuvre de Lucien. ◄ Bulletin des lois, No 323 ~ Tourneux (Bibliographie de l’histoire de Paris pendant la Révolution française), nos 5160 (Discours de Lucien Bonaparte, président du Conseil des Cinq-Cents, aux troupes, au milieu de la cour du palais de Saint-Cloud, le 19 brumaire an VIII), 5145 (Corps législatif. Conseil des Cinq-Cents. Opinion de Lucien Bonaparte sur la situation de la République. Séance de la nuit du 19 brumaire an VIII) et 5148 (Corps législatif. Conseil des Cinq-Cents. Discours de clôture prononcé par L. Bonaparte, président du Conseil des Cinq-Cents, dans la nuit du 19 brumaire an VIII)
• Le 25 décembre 1799 (4 nivôse an VIII), Lucien est nommé ministre de l’Intérieur, en remplacement de Laplace. ◄ le Moniteur, 5 nivôse an VIII, p. 376 ~ Bulletin des lois, No 340
• Le 14 mai 1800 (24 floréal an VIII), décès à Paris, rue de Grenelle, de Christine Bonaparte, née Boyer, à l’âge de 28 ans. ◄ Masson, 1897-19, t. I, p. 343 ~ Valynseele, 2001 ~ Saint-German Leca, 2006, p. 146 & p. 138 (pièce d’état-civil)
• Le 14 juillet 1800 (25 messidor an VIII), fête de la Concorde. A cette occasion, Lucien prononce trois discours. ◄ le Moniteur, 28 messidor an VIII, p. 1202 (Discours prononcé par le ministre de l’intérieur, le 24 messidor an 8, sur le quai Desaix) ~ le Moniteur, 27 messidor an VIII, p. 1198-99 (Discours prononcé par le cit. Lucien Bonaparte, ministre de l’intérieur, le 25 messidor an 8, dans le temple de Mars) ~ le Moniteur, 28 messidor an VIII, p. 1202 (Discours prononcé par le ministre de l’intérieur sur la place de la Concorde, le 25 messidor an 8, anniversaire du 14 juillet)
• Le 23 septembre 1800 (1er vendémiaire an IX), fête de la République. A cette occasion, Lucien prononce un discours. ◄ le Moniteur, 6 vendémiaire an IX, p. 19-20 (Discours prononcé dans le temple de Mars, par Lucien Bonaparte, ministre de l’intérieur, le 1er vendémiaire an 9, pour la Fête de la République)
• Le 23 octobre 1800 : « Un mois après [la cérémonie du 1er vendémiaire an IX (23 septembre 1800)], un matin d’un des premiers jours de brumaire (fin octobre 1800), Fouché entre dans le cabinet du Premier Consul, et lui présente une brochure qui, expédiée à tous les préfets, à tous les fonctionnaires publics sous le contre-seing du ministre de l’Intérieur, a été par quelques-uns retournée au ministre de la Police comme séditieuse et dangereuse pour l’esprit public. Cette brochure intitulée : Parallèle entre [César, Cromwel, Monk et Bonaparte] semble écrite pour deux paragraphes, qui tous deux visent l’hérédité et posent la candidature des frères du Consul. […] Lucien est appelé. Il est au Plessis ; il en arrive le 14 brumaire (5 novembre) dans l’après-midi, vient de suite aux Tuileries, et, en présence du Consul, engage avec le ministre de la Police une discussion des plus vives. » ◄ Masson, 1897-19, t. I, p. 353-354 [On ne trouve aucun écho de ces événements dans le Moniteur (1er vendémiaire–17 brumaire).] ~ Catalogue général des livres imprimés de la Bibliothèque nationale, t. LIII, 1913, col. 198 (« Parallèle entre César, Cromwel, Monk et Bonaparte, fragment traduit de l’anglais (par L. de Fontanes). (s. l., 1800.) In-8°, 15 p. »)
• Le 6 novembre 1800 (15 brumaire an IX), Chaptal est chargé du portefeuille du département de l’Intérieur « pendant l’absence du ministre ». ◄ le Moniteur, 17 brumaire an IX, p. 181 ~ Bulletin des lois, No 51
• Le 7 novembre 1800 (16 brumaire an IX), Bonaparte écrit au roi d’Espagne (Charles IV) : « Le désir que j’ai de cultiver l’amitié et la bonne intelligence heureusement établies entre la République française et les Etats de Votre Majesté exige que j’ai toujours auprès d’Elle un ambassadeur qui soit l’interprète de ces sentiments. Ayant jugé à propos de destiner à une autre mission le citoyen Alquier qui a rempli cette fonction près de vous, j’ai nommé pour le remplacer, en la même qualité, le citoyen Lucien Bonaparte. […] » ◄ Napoléon Bonaparte. Correspondance générale, t. III, 2006, no 5750
• Le 10 novembre 1800 (19 brumaire an IX), le Moniteur donne la nouvelle suivante : « [Paris, le 18 brumaire.] Le cit. Fontanes doit suivre incessamment le ministre de l’intérieur, Lucien Bonaparte. » ◄ le Moniteur, p. 189 [Cette page 189 est référencée dans les articles Bonaparte (Lucien) et Fontanes (Louis) de la table alphabétique du Moniteur ainsi : « [Nommé] ambassadeur de France à Madrid. » (p. 103, col. 1) et « Suit dans une tournée Lucien Bonaparte » (p. 272, col. 2), respectivement.]
• En 1800, publication à Philadelphie du livre suivant : Lettre du ministre de l’Intérieur (L. Bonaparte) au Premier Consul de la République. ◄ Catalogue général des livres imprimés de la Bibliothèque nationale, t. XV, 1903, col. 526 (« Philadelphie, 1800. In-8°, 16 p. »)
• Le 21 janvier 1801 (1er pluviôse an IX), Chaptal est nommé ministre de l’Intérieur, en remplacement de Lucien Bonaparte. ◄ le Moniteur, 2 pluviôse an IX, p. 496 ~ Bulletin des lois, No 63
• Le 21 mars 1801 (30 ventôse an IX), Lucien et Godoy signent à Aranjuez la convention sur Parme et la Toscane. ◄ Piétri, 1951, p. 158-159
• Le 8 novembre 1801 (17 brumaire an IX), Lucien quitte Madrid ; le 16 novembre, il couchera au Plessis. ◄ Piétri, 1951, p. 316-317
• Le 27 mars 1802 (6 germinal an X), Lucien est nommé membre du Tribunat ; le 30 mars (9 germinal), il prêtera serment. ◄ le Moniteur, 7 germinal an X, p. 748 (Actes du gouvernement. Extrait des registres du sénat-conservateur, du 6 germinal) ~ le Moniteur, 10 germinal an X, p. 762 (Tribunat. Présidence de Girardin. Séance du 9 germinal)
• Le 7 juillet 1802 (18 messidor an X), Lucien est proclamé membre du grand-conseil d’administration de la Légion d’honneur. ◄ le Moniteur, 19 messidor an X, p. 1189-90 (Tribunat. Présidence de Adet. Séance du 18 messidor)
• Le 4 août 1802 (16 thermidor an X), sénatus-consulte organique. Aux termes de l’article LXII, Lucien est nommé membre du Sénat ; le 21 août (3 fructidor), il prêtera serment. ◄ le Moniteur, 18 thermidor an X, p. 1299-01 ~ le Moniteur, 4 fructidor an X, p. 1363
• Le 4 janvier 1803 (14 nivôse an XI), sénatus-consulte relatif à l’administration économique et à la police intérieure et extérieure du sénat-conservateur. Aux termes de l’article Ier, une sénatorerie est créée par arrondissement de tribunal d’appel. Le sénateur Lucien sera pourvu de celle de la Roer. ◄ le Moniteur, 17 nivôse an XI, p. 431-432 ~ Brotonne, 1895, p. x-xi [L’auteur fait état du sénatus-consulte en date du « 22 nivôse an XI » !]
• Le 28 janvier 1803 (8 pluviôse an XI), Lucien est nommé membre de la Deuxième classe (Langue et littérature françaises) de l’Institut. Le 21 mars 1816, le Gouvernement, aggravant les conséquences de la loi du 12 janvier précédent, ne fera pas figurer Lucien dans la nouvelle composition de l’Institut. ◄ le Moniteur, 9 pluviôse an XI, p. 520 ~ Aucoc (Léon), L’Institut de France, 1889, p. 108, note 1
• Le 15 mars 1803 (24 ventôse an XI), le Moniteur annonce que « le Premier Consul a nommé, pour présider le collège électoral du département de la Seine, le citoyen Lucien Bonaparte, sénateur. » ◄ le Moniteur, p. 745
• Le 24 mai 1803 (4 prairial an XI), naissance à Paris de Charles-Lucien, premier enfant de Lucien et d’Alexandrine Jacob de Bleschamp. Charles-Lucien aura neuf frères et sœurs, nés entre 1804 et 1823. ◄ Masson, 1897-19, t. II, p. 278 (pièce d’état-civil) ~ Valynseele, 2001
• Le 26 octobre 1803 (3 brumaire an XII), Lucien épouse Alexandrine Jacob de Bleschamp à Chamant (Oise). ◄ Valynseele, 2001
• Le 13 mars 1804 (22 ventôse an XII), Bonaparte écrit au pape (Pie VII) : « Très Saint Père, le sénateur Lucien Bonaparte, mon frère, désire séjourner à Rome pour se livrer à l’étude des antiques et de l’histoire. Je prie Votre Sainteté de l’accueillir avec cette bonté qui lui est toute particulière, et de croire au désir que j’ai de lui être agréable. » ◄ Napoléon Bonaparte. Correspondance générale, t. IV, 2007, no 8733
L’exil, première partie (1804-1815)
• Le 6 mai 1804, dans une lettre adressée de Rome au Premier Consul, le cardinal Fesch écrit : « Lucien vient d’arriver à Rome. Il a laissé sa femme et ses deux enfants à Bassano, à 35 milles d’ici, fief de la maison Giustiniani qu’il a loué pour passer l’été dans le voisinage des deux terres qu’il a acquise[s] de ce prince. Demain, je le présenterai à sa sainteté. » ◄ Du Casse (A.), Histoire des négociations diplomatiques relatives aux traités de Mortfontaine, de Lunéville et d’Amiens, 1855, t. I, p. 35-36 (« Le card. Fesch à Nap[oléon]. Rome, 1er avril 1804. ») ~ Edelein-Badie, 1997, p. 340
• Le 20 novembre 1804, dans une nouvelle lettre au Premier Consul, le cardinal Fesch écrit : « Lucien craignant d’être renfermé dans l’Etat romain est parti de suite pour la République italienne, et ma sœur a quitté Rome le 14 novembre pour se rendre à Paris, où elle occupera l’hôtel de Lucien. » ◄ Iung, 1882-83, t. III, p. 7, note 2
• Le 30 août 1805, « Arriva a Roma da Pesaro Luciano Bonaparte e la sera è ricevuto in udienza dal papa. » ◄ Comandini, 1901-42, t. I, p. 151, col. 1
• Le 27 août 1806, « Luciano Bonaparte arriva a Roma da Frascati e fa cantare una messa e l’inno ambrosiano nella chiesa di S. Simone profeta, in ringraziamento dell’essere scampato al violento terremoto del 26. » ◄ Comandini, 1901-42, t. I, p. 202, col. 1
• Le 26 mars 1807, « Pio VII celebra in San Pietro solennemente i riti del giovedì santo, presenti, in appositi coretti, Luciano Bonaparte, ed alcuni principi protestanti di Germania recatisi appositamente a Roma. » ◄ Comandini, 1901-42, t. I, p. 227, col. 2
• Le 18 octobre 1807, « Per la festa della celebre accademia di pittura di san Luca in Roma, il Senato Romano fa omaggio di un calice d’argento e di quattro torcie, e il senatore Luciano Bonaparte regala all’Accademia un ricco bassorilievo in marmo. » ◄ Comandini, 1901-42, t. I, p. 253, col. 1
• Le 14 décembre 1807, « Di buon mattino Napoleone arriva a Mantova, e dopo breve riposo, riceve alle 8 le autorità ; poi alle 11 a cavallo va a visitare le nuove fortificazioni di Pietole e Pradella ; e alle 3 pom. riparte, in carrozza per la via di Milano, dopo essersi abboccato col fratello Luciano, arrivato incognito da Roma. » ◄ Comandini, 1901-42, t. I, p. 266, col. 2
• Le 27 février 1808, Lucien achète la terre de Canino. ◄ Visconti (Pietro Ercole), Notizie istoriche della terra di Canino, 1843 ~ Masson, 1897-19, t. IV, p. 33, note 1 ~ Comandini, 1901-42, t. I, p. 747, col. 2
• En avril 1808, Lucien entame un séjour de plusieurs mois à Florence. ◄ Marmottan (Paul), « Lucien Bonaparte à Florence (17 avril-5 novembre 1808) », Revue historique, Mai-août 1902, p. 324-332
• Le 30 octobre 1808, dans une lettre adressée à son fils Lucien, toujours à Florence, Madame Mère écrit : « J’ai trouvé finalement hier une occasion opportune de parler à l’Empereur du contenu de ta dernière lettre. Il m’a répondu qu’il ne pouvait te permettre d’aller à Rome tant que les affaires de ce pays ne seraient pas terminées et que peut-être des années se passeraient avant qu’elles le soient. […] L’Empereur se plaint que tu n’aies pas exécuté ce que tu avais promis, lors de votre dernière conférence, de m’envoyer ta fille à Paris ; il a ajouté, qu’il n’a tenu qu’à toi, d’être actuellement souverain et Roi comme tes frères ; qu’il n’exigeait pas de toi que tu abandonnes ta femme et tes enfants. Tu pourras vivre avec eux et il ne t’imposera aucune condition de nouveau mariage ; toutefois il ne peut reconnaître celui que tu as contracté. » Lucien quittera Florence pour Canino ; il attendra que sa fille Lolotte, issue de son premier mariage, ait fêté son quinzième anniversaire (22 février 1810) pour l’envoyer à Paris. ◄ [Vente (Autographes). 1934-11-14 – 1934-11-15. Paris], lots 35 (lettre de Madame Mère) et 43 (lettre adressée par Lolotte à son père, de Paris le 16 mai 1810) ~ Misciattelli, 1936, p. 283
• En 1808, publication à Rome (Pagliarini) du livre suivant : Galleria del Senatore Luciano Bonaparte, con il testo del Signor Abate Guattani. ◄ l’exemplaire de ce livre appartenant à la Bibliotheca Hertziana
• Le 9 juin 1809, dans une nouvelle lettre à son fils Lucien, Madame Mère écrit : « Quand j’eus reçu votre lettre, l’Empereur se trouvait à Trianon, et moi étant souffrante, je n’ai pu aller le trouver. A son retour, ma première attention fut de lui parler de votre lettre, et alors il m’a dit que ce n’était pas seulement de votre fille qu’il fallait s’occuper, mais également de vous-même ; qu’il était temps de prendre un parti et que telles devaient être les choses. » ◄ [Vente (Autographes). 1935-04-02. Paris], lot 43 ~ hors Misciattelli, 1936
• Le 12 décembre 1809, dans une troisième lettre à son fils Lucien, Madame Mère écrit : « L’empereur va faire divorce avec l’impératrice, la chose est décidée et ne tardera pas à être publiée. On ne s’occupe plus que des formes. Louis va aussi se séparer d’avec sa femme, mais sans faire divorce. […] Ne vous montrez pas obstiné, mon cher fils, pour faire ce qu’on vous demande. J’espère qu’il ne se passera pas longtemps que nous serons tous contents. » ◄ Mélanges curieux et anecdotiques tirés d’une collection de lettres autographes et de documents historiques ayant appartenu à M. Fossé-Darcosse, 1861, p. 64, no 145 ~ Misciattelli, 1936, no 38
• Le 8 mai 1810, dans une quatrième lettre à son fils Lucien, Madame Mère écrit : « Je vous ai conseillé le divorce et je vous le conseille encore, parce que je ne crois pas qu’il y ait d’autre moyen d’éviter votre perte et celle de vos fils, parce que votre femme ne cesse pas par là d’être leur mère et parce qu’avec le temps tout peut s’arranger. Je vous ai induit à m’envoyer Lolotte parce que j’espérais que sa venue serait un moyen de réunion, et il me semble que je ne m’étais pas trompée si vous aviez voulu vous prêter aux ouvertures que l’Empereur vous a fait faire. » ◄ [Vente (Autographes). 1885-06-23 – 1885-06-25. Paris], lot 2104 ~ Misciattelli, 1936, p. 284
• Le 27 septembre 1810, lettre close rayant Lucien de la liste des membres du Sénat conservateur. ◄ hors Moniteur ~ Brotonne, 1895, p. 23
• Le 13 décembre 1810, Lucien arrive en Angleterre avec sa famille ; il y séjournera plusieurs années. Le 23 août précédent, il était arrivé à Malte. ◄ the Naval Chronicle, 1er semestre 1811 (vol. XXV), p. 54 ~ op. cit., p. 53 ~ Comandini, 1901-42, t. I, p. 521-522 (« 1811 [sic]. Dicembre. 13. ») ~ Holt (Eileen), « L’exil de Lucien Bonaparte (80–84 [sic]) », Revue de l’Institut Napoléon, No 141, Paris, 1983, p. 25-51
• En 1812, publication à Londres (Guillaume Miller) du livre suivant : Choix de gravures à l’eau forte [sic] d’après les peintures originales et les marbres de la Galerie de Lucien Bonaparte. Cent quarante deux gravures. ◄ Brunet, 1834, t. II, p. 64 ~ l’exemplaire de ce livre nous appartenant
• Le 28 mai 1814, « Arriva in Roma Luciano Bonaparte e la sera è ricevuto in udienza dal papa. » ◄ Comandini, 1901-42, t. I, p. 730, col. 2
• Le 4 juin 1814, la Bibliographie de la France donne la nouvelle suivante : « M. Lucien Bonaparte, de l’Institut de France, a, dit-on, composé deux poëmes [sic] épiques, dont le premier, intitulé : Charlemagne, est en vingt-quatre chants. M. Charles de Chatillon a composé les 24 dessins sous les yeux du poète. Les plus habiles graveurs de l’Europe s’occupent des 22 planches qui doivent compléter l’ouvrage. Deux planches sont déjà terminées avec le plus grand soin par M. Heath, un des plus habiles graveurs de Londres. Le texte sera imprimé par M. Firmin Didot, imprimeur de l’Institut, en un volume grand in-folio. Le second poëme, en douze chants, est intitulé : la Cyrnéide. » ◄ Bibliographie de la France, année 1814, p. 136
• Le 18 août 1814, Lucien est fait prince de Canino par le pape. ◄ Masson, 1897-19, t. X, p. 265-266 ~ Brotonne, 1901, p. 16 (« prince de Canino et de Musignano le 18 août 1814 »)
• Le 2 septembre 1814, « Luciano Bonaparte, in Roma, nelle mani del card. Pacca, camerlengo di Santa Chiesa, presta giuramento di fedeltà alla s. Sede per l’infeudazione della terra di Canino col titolo di principato, acquistato da lui fino dal 27 febbraio 1808. » ◄ Comandini, 1901-42, t. I, p. 747, col. 2
• Le 9 octobre 1814, Alexandrine arrive à Rome avec ses enfants. ◄ Journal des débats, 5 novembre 1814, p. 1
• Le 2 novembre 1814, « In Roma la principessa di Galles visita in Quirinale Pio VII, rientrato alla Capitale da Castel Gandolfo ; e visita anche Luciano Bonaparte, principe di Canino. » ◄ Comandini, 1901-42, t. I, p. 758, col. 2
• Le 7 janvier 1815, « Annunziasi uscito pei tipi di Propaganda Fide in Roma il [primo] volume del poema epico Charlemagne ou l’Eglise délivrée di Luciano Bonaparte, principe di Canino, dedicato al pontef. Pio VII. » ◄ Comandini, 1901-42, t. I, p. 771, col. 2
• Le 4 février 1815, annonce par la Bibliographie de la France du livre suivant : « Charlemagne, ou l’Eglise délivrée, poëme en vingt-quatre chants, par M. le prince de Canino (Lucien Buonaparte [sic]), membre de l’Institut. Deux vol. in-8°, ensemble de 48 feuilles et demie. Imp. de F. Didot, à Paris. – A Paris, chez Firmin Didot. » ◄ Bibliographie de la France, année 1815, p. 57, no 338
• Le 6 février 1815 et les jours suivants, mise en vente à Londres d’une Splendid collection of pictures belonging to Prince Lucien Buonaparte. D’autres « ventes Lucien Bonaparte » (tableaux et/ou antiques) auront lieu en 1816, 1823, 1834, 1837, 1840, 1841 (2), 1843, 1845 et 1849, à Londres ou à Paris. ◄ Edelein-Badie, 1997, p. 365 (« 1815 / 6 février et j. s. ») [hors Lugt (Répertoire des catalogues de ventes)] ~ op. cit., p. 366-367 (« 1816 / 14-16 mai. ») [Lugt, no 8892] ~ op. cit., p. 370 (« 1823 / 25 décembre – 15 janvier. ») [hors Lugt] ~ op. cit., p. 377 (« 1834 / 17-20 mars. ») [Lugt, no 13579] ~ op. cit., p. 378 (« 1837 / 8 mai et j. s. ») [Lugt, no 14706] ~ op. cit., p. 379 (« 1840 / 13-16 janvier. ») [Lugt, no 15622] ~ op. cit., p. 380 (« 1841 / 29 avril. ») [hors Lugt] ~ op. cit., p. 144 [sic] (« 1841 / 11 novembre. ») [Lugt, no 16347] ~ op. cit., p. 382 (« 1843 / 4 avril et j. s. ») [Lugt, no 16947] ~ op. cit., p. 383 (« 1845 / 22 avril et j. s. ») [Lugt, no 17745] ~ op. cit., p. 383 (« 1849 / 22 décembre. ») [Lugt, no 19581]
• Le 10 mars 1815, dans une lettre adressée au ministre de la Maison du Roi (Blacas), le directeur des Musées (Denon) écrit : « Je viens d’être informé par MM. Fontaine et Dédéban, architectes, que huit statues en marbre grandes comme nature qui proviennent du château du Plessis, maison de campagne de Lucien Bonaparte, sont en vente à Paris pour une somme de huit mille francs. La modicité de ce prix m’engage, Monseigneur, à en prévenir Votre Excellence et je le fais avec d’autant plus d’empressement que M. Fontaine croit que ces statues pourraient parfaitement convenir à la décoration de la galerie de Versailles. Veuillez, je vous prie, Monseigneur, me mander si je peux faire des démarches pour leur acquisition et si, comme on me l’annonce, elles sont bien conservées, je m’empresserai de les arrêter pour le compte du gouvernement. » ◄ Dupuy (Marie-Anne) & al., Vivant Denon, directeur des Musées sous le Consulat et l’Empire. Correspondance (1802-1815), 1999, no 3416
• Le 22 mars 1815, Lucien est fait prince français. ◄ hors Moniteur ~ Brotonne, 1901, p. 16 (« prince français le 22 mars 1815 »)
• Le 2 avril 1815, le Moniteur donne la nouvelle suivante : « [Rome, le 15 mars.] S. Exc. le prince Canino [sic] a eu plusieurs conférences avec S[a] S[ainteté]. » ◄ le Moniteur, p. 371
• Le 22 avril 1815, acte additionnel aux Constitutions de l’Empire. Aux termes de l’article 6 du titre premier, « les membres de la famille impériale, dans l’ordre de l’hérédité, sont pairs de droit ». ◄ le Moniteur, 23 avril 1815, p. 459-460 ~ Bulletin des lois, No 19
L’intermède des « Cinquante-Jours » à Paris (1815)
• Le 10 mai 1815, le Moniteur donne la nouvelle suivante : « [Paris, le 9 mai.] Le prince Lucien, qui a long-tems habité Rome, est rentré en France. Il est arrivé hier à Paris. S. M. lui a assigné pour sa demeure le Palais-Royal. Il recevra demain la visite des ministres et des officiers de la maison de l’Empereur. » ◄ le Moniteur, p. 530
• Le 19 mai 1815, le Moniteur donne la nouvelle suivante : « [Paris, le 18 mai.] La classe de la langue et de la littérature française[s] de l’Institut a tenu aujourd’hui une séance publique pour la réception de M. Aignan à la place vacante par le décès de M. Bernardin de Saint-Pierre. […] Le prince Lucien a terminé la séance par la lecture d’une ode dédiée à l’Institut, et intitulée : La Défense d’Homère. La lecture de cette ode a été souvent interrompue et suivie par de très-vifs applaudissemens. » Cette ode a été imprimée à part sous le titre : L’Odyssée. ◄ le Moniteur, p. 566 ~ hors Bibliographie de la France, années 1815 et 1816 ~ Catalogue général des livres imprimés de la Bibliothèque nationale, t. XV, 1903, col. 526 (« L’Odyssée, ode à l’Institut de France, par le prince Lucien (Bonaparte), lue à la séance du jeudi 18 mai 1815. Paris, impr. de F. Didot (s. d.). In-4°, 7 p. »)
• Le 23 mai 1815, le Moniteur donne la nouvelle suivante : « [Paris, le 22 mai.] Le collège électoral du département de l’Isère a nommé députés, S. A. I. le prince Lucien, MM. Sapey, Duport, Renauldon. » ◄ le Moniteur, p. 581
• Le 5 juin 1815, séance de la Chambre des pairs. De cette séance, le Moniteur publiera le compte-rendu suivant : « La chambre se réunit à deux heures, sous la présidence du prince archi-chancelier. […] Le prince président annonce à la chambre qu’elle va entendre la lecture de la liste des pairs de France nommés jusqu’à ce jour. M. le comte Thibaudeau, secrétaire, en donne lecture. « Au palais de l’Elysée, le 2 juin 1815. Sont nommés membres de la chambre des pairs : Le prince archi-chancelier, président. Le prince Joseph. Le prince Louis. Le prince Lucien. Le prince Jérôme. Le cardinal Fesch. Le prince Eugène. Le duc de Parme. Le duc de Plaisance. Le lieutenant-général Andréossy. […] Signé, Napoléon. Par l’Empereur, Le prince archi-chancelier, Signé, Cambacérès. » S. A. I. le prince Joseph fait observer qu’il y a une erreur de rédaction dans la pièce qui vient d’être lue, puisque conformément à l’article 6 de l’acte additionnel aux Constitutions, qui porte que les membres de la famille impériale, dans l’ordre de l’hérédité, sont pairs de droit, il est de droit membre de la chambre des pairs. Cette observation n’est pas contestée, et il en sera fait mention au procès-verbal. […] » ◄ le Moniteur, 6 juin 1815, p. 637-638 (Chambre des pairs. Séance du 5 juin)
• Le 5 juin 1815 également, séance de la Chambre des représentants. Au cours de cette séance est donnée lecture d’une lettre de Lucien informant la chambre que « d’après les lettres closes de S. M. il a pris séance dans la chambre des pairs, et qu’en conséquence il a donné sa démission de la chambre des représentans [sic] ». ◄ le Moniteur, 6 juin 1815, p. 638 (Chambre des représentans [sic]. Séance du 5 juin)
• Le 10 juin 1815, le Moniteur donne la nouvelle suivante : « [Rome, le 23 mai.] La princesse Lucien est dans sa terre de Tusculum, avec ses enfans. » ◄ le Moniteur, p. 651
• Le 24 juin 1815, le Moniteur annonce que Lucien a proposé à la Chambre des pairs de proclamer Napoléon II empereur des Français, et qu’il lui a prêté serment de fidélité. ◄ le Moniteur, p. 721
• Le 26 juin 1815, dans une lettre adressée de Neuilly à sa sœur Pauline, Lucien écrit : « Tu auras su, ma chère Pauline, le nouveau malheur de l’empereur, qui vient d’abdiquer en faveur de son fils. Il va partir pour les Etats-Unis de l’Amérique, où nous le rejoindrons tous. » Deux jours après, le 28, dans une lettre adressée de Paris à sa nièce Pauline, le cardinal Fesch écrira : « Lucien est parti hier pour Londres, afin d’avoir les passeports pour le reste de la famille. Joseph attendra ses passeports, Jérôme également. Lucien a laissé ici sa seconde fille, qui venait d’arriver d’Angleterre ; elle repartira dans peu de jours. Je prévois que les Etats-Unis seront le terme des courses. » ◄ Journal des débats, 17 août 1815, p. 1 (d’après le journal de la ville de Turin)
L’exil, seconde partie (1815-1840)
• Le 12 juillet 1815, « Accompagnato dall’aiutante austriaco Forestier, arriva a Torino alle 6 ½ pom. Luciano Bonaparte e scende all’albergo dell’Univers, ma il comandante della piazza va a prenderlo e lo accompagna in decoroso alloggio in Cittadella. » ◄ Comandini, 1901-42, t. I, p. 812, col. 1 ~ Brotonne, 1901, p. 16 (« comte de Casali en 1815 »)
• Le 8 octobre 1815, le Moniteur donne la nouvelle suivante : « [Londres, le 3 octobre.] Il nous est arrivé des malles d’Allemagne par Hambourg et la Hollande jusqu’à la date la plus récente. Sous celle de Nuremberg, les feuilles allemandes donnent les dispositions suivantes, comme les arrangemens convenus entre les souverains alliés, relativement aux membres de la famille de Buonaparte [sic] : « Joseph sera à Ellwangen, et le gouvernement wurtembergeois est invité à prendre toutes les mesures pour l’empêcher d’en sortir. Lucien quittera la citadelle de Turin pour aller à Rome, si le gouvernement pontifical y consent, et prend le même engagement de ne point laisser sortir, lui ni sa famille, des Etats du pape. Louis aura aussi la permission de résider à Rome. […] » (The Star.) » ◄ le Moniteur, p. 1107-08
• Le 12 janvier 1816, loi d’amnistie. L’article 4 est ainsi rédigé : « Les ascendans et descendans de Napoléon Buonaparte, ses oncles et ses tantes, ses neveux et ses nièces, ses frères, leurs femmes et leurs descendans, ses sœurs et leurs maris, sont exclus du royaume à perpétuité, et sont tenus d’en sortir dans le délai d’un mois, sous la peine portée par l’article 91 du Code pénal. Ils ne pourront y jouir d’aucun droit civil, y posséder aucun bien, titre, pensions à eux accordés à titre gratuit ; et ils seront tenus de vendre dans le délai de six mois, les biens de toute nature qu’ils possédaient à titre onéreux. » ◄ le Moniteur, 14 janvier 1816, p. 49 ~ Bulletin des lois, No 58
• Le 17 février 1817, « Aderendo alle pressioni dell’Austria, della Russia, della Prussia, il governo pontificio partecipa a queste potenze di avere preso misure prudenziali per impedire che il principe Luciano Bonaparte possa lasciare clandestinamente gli Stati Pontifici, dubitandosi dalle potenze che egli possa recarsi in America col proprio primogenito. » ◄ Comandini, 1901-42, t. I, p. 934, col. 2
• En 1818, parution en France des deux éditions suivantes des Mémoires secrets sur la vie privée, politique et littéraire de Lucien Buonaparte : « in-8° de 23 feuilles trois quarts, chez Gide fils » et « 2 vol. in-12 de 24 feuilles, chez Delaunay ». Il existe, de ces Mémoires, une édition en 2 vol. portant sur les pages de titre : « Paris : / Imprimé et supprimé en 1815. / Réimprimé à Londres et publié par / Henri Colburn, rue Conduit. / 1818. » ◄ Tableau bibliographique des ouvrages en tous genres qui ont paru en France pendant l’année 1818, 1819, p. 43
• Le 8 avril 1819, les Débats donnent la nouvelle suivante : « [Florence, 26 mars.] On est étonné ici de lire dans les journaux français que M. Lucien Buonaparte avait fait offrir 70 pour 100 à ses créanciers : ce bruit est officiellement contredit par le Diaro Romano. » ◄ Journal des débats, p. 1
• Le 26 juin 1819, annonce par la Bibliographie de la France du livre suivant : « La cirnéide, poëme épique en 12 chants. Par Lucien Bonaparte, prince de Canino. In-8° de 26 f[eui]lles. Imp. de F. Didot, à Paris. – A Paris, chez F. Didot. » ◄ Bibliographie de la France, année 1819, p. 314, no 2378
• Le 11 octobre 1819, le Moniteur donne la nouvelle suivante : « [Rome, le 22 septembre.] M. Lucien Buonaparte, en revenant d’une promenade, a été attaqué par deux brigands ; mais le carabinier Fiordiponte, qui accompagnait sa voiture, les mit en fuite, après un combat dans lequel ce brave militaire a failli être atteint d’une balle, qui s’est heureusement amortie contre la plaque de laiton attachée à sa bandoulière. Les deux brigands ont été découverts et arrêtés. » ◄ le Moniteur, p. 1318
• Le 13 mai 1820, annonce par la Bibliographie de la France du livre suivant : « Batilde, reine des Francs, poëme en dix chants, avec des notes. Par Mme la princesse de Canino, Alexandrine Buonaparte. In-8° de 15 f[eui]lles trois quarts. Imp. de Plassan, à Paris. – A Paris, chez Rapet. » Vingt-six ans plus tard, le 30 mai 1846, nouvelle annonce : « Batilde, reine des Francs, poëme en douze chants ; par madame Alexandrine Bonaparte Lucien [sic], princesse de Canino. In-8° de 25 f[eui]lles, plus un portrait. Imp. de Ducessois, à Paris. – A Paris, au Comptoir des imprimeurs-unis (Comon), quai Malaquais, 15. » ◄ Bibliographie de la France, année 1820, p. 261, no 1763 ~ Bibliographie de la France, année 1846, p. 261 [sic], no 2469
• Le 22 avril 1821, les Débats donnent la nouvelle suivante : « [Paris, 21 avril.] M. Poyet, architecte et membre de l’Institut, vient de rendre publique une lettre qu’il a adressée au Pape, le 27 juillet dernier, et par laquelle l’artiste français réclame l’intervention de S[a] S[ainteté] auprès de l’un de ses sujets, M. Lucien Buonaparte, qu’il prétend être, depuis treize ans, son débiteur d’une somme de 86,000 fr[ancs]. M. Poyet déclare qu’il fait grâce à M. Lucien de la moitié de sa créance, et qu’il renonce aux intérêts légaux qui lui appartiennent. » ◄ Journal des débats, p. 3
• En 1821, publication à Rome (de Romanis) du livre suivant : Collection de gravures choisies d’après les peintures et sculptures de la galerie de Lucien Bonaparte, prince de Canino. Ce livre sera réédité l’année suivante (Rome, Alex. Ceracchi). ◄ [Vente (Livres). 1893-02-27 – 1893-03-03). Paris], lot 77 (éd. de 1821) ~ Brunet, 1834, t. I, p. 346 (éd. de 1822)
• Le 21 mars 1824, « Leone XII papa conferisce a Luciano Bonaparte, oltre al titolo di principe di Canino anche quello di principe di Musignano, questo da darsi anche al primogenito, poi da riunirsi, morendo il primogenito, e viceversa, in perpetuo. » ◄ Comandini, 1901-42, t. I, p. 1254, col. 2 ~ Brotonne, 1901, p. 16 (« prince de Canino et de Musignano le 18 août 1814 »)
• En 1829, publication à Viterbe (Camille Tosoni) du livre suivant : Muséum étrusque de Lucien Bonaparte, prince de Canino. Fouilles de 1828 à 1829. Vases peints avec inscriptions. ◄ Bullettino dell’Instituto di corrispondenza archeologica, année 1831, p. viii ~ Brunet, 1834, t. I, p. 196 ~ Vinet (Ernest), Bibliographie méthodique et raisonnée des beaux-arts, 1874, p. 190, no 1547 [L’auteur précise : « Ce muséum étrusque n’est autre que la seconde édition du [Catalogo di scelte antichità etrusche trovate negli scavi del principe di Canino], traduit en français, complété par la description des objets découverts jusqu’au dernier moment avant la publication, et par l’exacte reproduction des inscriptions des vases, par l’architecte Louis Valadier, qui fit plus encore, car on lui doit les dessins des cinq planches consacrées aux peintures de vases, dessins qui reproduisent les nos 542, 542 bis, 546, 771, 1120 et 1120 bis. Ces cinq planches, qui devaient avoir une suite, ont paru à part sous ce titre : Vases étrusques de Lucien Bonaparte, prince de Canino, [Rome,] 1830. »]
• Le 27 avril 1833, le Court Journal donne la nouvelle suivante : « Lucien Buonaparte, Prince of Canino, is arrived in London from Rome, purposely to visit his Brother Joseph, who resides in Park Crescent, Portland Place. Achille Murat, son of the ex-King of Naples, a youth of considerable literary acquirements, and another nephew of Joseph Buonaparte, is likewise in town. » Lucien séjournera à Londres plusieurs mois. ◄ the Court Journal, p. 286, col. 2
• Le 7 juillet 1833, Lucien rédige à Londres un manifeste intitulé : De la République consulaire ou impériale. ◄ Iung, 1882-83, t. III, p. 403-420
• Le 19 juillet 1834, annonce par la Bibliographie de la France du livre suivant : « Aux citoyens français, membres des collèges électoraux. In-4° d’un quart de feuille. Imp. de Belon, au Mans. / Signé : Lucien Bonaparte, prince de Canino. Cette lettre a été insérée dans divers journaux. » ◄ Bibliographie de la France, année 1834, p. 458, no 3912
• Le 2 juillet 1835, dans une lettre adressée de Londres au général Pelet, Lucien écrit : « Après le 18 Brumaire nous avons rendu leur patrie à cent mille proscrits ; devons-nous renoncer à retrouver la nôtre ? » ◄ [Vente (Autographes). 1936-05-14 – 1936-05-15. Paris], lot 11, 1°
• Le 19 septembre 1835, annonce par la Bibliographie de la France du livre suivant : « La vérité sur les cent jours. Par Lucien Bonaparte, prince de Canino ; suivie de documens historiques sur 1815. In-8° de 13 feuilles ½. Impr. de Casimir, à Paris. – A Paris, chez Ladvocat, rue Chabannais, n. 2. » ◄ Bibliographie de la France, année 1835, p. 571, no 4976
• En mars 1836, dans une nouvelle lettre au général Pelet, également adressée de Londres, Lucien écrit : « Une perte cruelle — le décès de Madame Mère — vient de nous frapper encore ! La France veut-elle donc nous laisser mourir tous dans l’exil ? » ◄ [Vente (Autographes). 1936-05-14 – 1936-05-15. Paris], lot 11, 2°
• Le 22 octobre 1836, annonce par la Bibliographie de la France de deux éd. du tome premier — seul paru — des Mémoires de Lucien Bonaparte, prince de Canino, écrits par lui-même : « In-12 de 15 feuilles. Imp. de Bourgogne, à Paris. – A Paris, chez Ch. Gosselin, rue Saint-Germain-des-Prés, n. 9. / La couverture porte : Edition originale. Première livraison. » et « In-8° de 30 feuilles ¾. Impr. de Bourgogne, à Paris. – A Paris, chez Ch. Gosselin, rue Saint-Germain-des-Prés, n. 9. / La couverture porte : Deuxième édition. Première livraison. ». ◄ Bibliographie de la France, année 1836, p. 510, nos 5303-04
• En novembre 1837, Lucien est à Londres ; il y sera également en mai 1838. ◄ Fleuriot de Langle, Alexandrine Lucien-Bonaparte, Princesse de Canino (1778-1855), Paris, 1939, p. 235, note 1 ~ [Vente (Autographes). 1980-10-23 – 1980-10-24. Paris], lot 41 (lettre adressée par Lucien à son frère Louis, de Londres le 25 mai 1838)
• Le 29 juin 1840, Lucien décède à Viterbe, à l’âge de 65 ans. ◄ le Moniteur, 7 juillet 1840, p. 1627 ~ Comandini, 1901-42, t. II, p. 893, col. 1
Madame veuve Lucien Bonaparte (1840-1855)
• Le 4 décembre 1841, annonce par la Bibliographie de la France du livre suivant : « Quinze ans d’exil dans les états romains, pendant la proscription de Lucien Bonaparte ; par M. le comte de Chatillon. Deux volumes in-8°, ensemble de 52 feuilles ¾, plus 10 pl[anches]. Imprim. de Terzuolo, à Paris. – A Paris, chez Berquet et Pétion, rue du Jardinet, 11. » ◄ Bibliographie de la France, année 1841, p. 596, no 5827
• Le 26 avril 1845, annonce par la Bibliographie de la France du livre suivant : « Révolution de brumaire, ou Relation des principaux événemens des journées des 18 et 19 brumaire ; par Lucien Bonaparte, prince de Canino ; suivie d’une Notice [nécrologique sur ce prince, et d’une ode intitulée : l’Amérique, extraite du Recueil de ses poésies posthumes]. In-8° de 18 feuilles ¾. Imp. de Dépée, à Sceaux. – A Paris, chez Charpentier, galerie d’Orléans, Palais-Royal. » ◄ Bibliographie de la France, année 1845, p. 220, no 2149 ~ Catalogue général des livres imprimés de la Bibliothèque nationale, t. XV, 1903, col. 526-527
• Le 19 juillet 1845, annonce par la Bibliographie de la France du livre suivant : « Appel à la justice des contemporains de feu Lucien Bonaparte, en réfutation des assertions de M. Thiers dans son Histoire du consulat et de l’empire ; par Mme la princesse de Canino, veuve Lucien Bonaparte. In-8° de 7 feuilles. Imp. de Dépée, à Sceaux. – A Paris, chez Garnier frères, Palais-Royal. » ◄ Bibliographie de la France, année 1845, p. 381, no 3602
• Le 1er avril 1848, annonce par la Bibliographie de la France du livre suivant : « Notice d’une collection de vases et de coupes antiques en terre peinte, provenant de feu prince de Canino (Lucien Bonaparte) ; par Charles Barthélemy (de Paris). […] – A Paris, rue Neuve-des-Capucines, 8. » ◄ Bibliographie de la France, année 1848, p. 168, no 1700 ~ Edelein-Badie, 1997, p. 383 (« 1848 / s. d. »)
• Entre 1853 et 1855, publication à Sinigaglia (Pattonico et Pieroni) des trois livres suivants d’Alexandrine : Trois légendes sur les ex-voto de la Madone du Chêne de Viterbe, A l’Ombre du Tasse et Les Seize premières années de la reine Clotilde. ◄ [Vente (Livres). 2002-05-22. Paris], lot 122 (Ensemble de 11 volumes écrits par la femme de Lucien Bonaparte)
• Le 12 juillet 1855, Alexandrine Bonaparte, née Jacob de Bleschamp, décède à Sinigaglia du choléra, à l’âge de 77 ans. ◄ Comandini, 1901-42, t. III, p. 519, col. 2