Mars-Mai 1821 : les derniers jours de Napoléon, du point de vue du général Bertrand

Période : Varia
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Mars-Mai 1821 : les derniers jours de Napoléon, du point de vue du général Bertrand

31 mars

Le docteur Archibald Arnott du 20e régiment a accepté de fournir une assistance médicale à Napoléon.

2 avril

9 heures du matin, le Dr Arnott a fait sa deuxième visite à l’Empereur, avec le Grand Maréchal Bertrand agissant comme interprète, bien que son anglais soit loin d’être parfait. Arnott conseilla à Napoléon de prendre des pilules, ce que l’empereur refusa de faire.

3-5 avril

L’état de l’empereur alternait entre le meilleur et le pire. Le 4 avril, fiévreux, il a accepté les pilules d’Arnott et quelques préparations «de quinine pour donner de la force à l’estomac et limiter la fièvre». Une autre pilule prise à 6 heures du matin le 5 avril.

6-7 avril

La prise répétée de pilules et de concoctions de quinine n’a en rien réduit la fièvre de l’empereur.

9 avril

Napoléon reprocha durement à Antommarchi de ne pas être convenablement dévoué à sa tâche, de ne pas être assez dévoué, disant qu’il lui léguerait «une corde avec laquelle se pendre». Napoléon a alors furieusement attaqué la comtesse Bertrand la traitant de pute, affirmant (faussement) qu’elle était la maîtresse d’Antommarchi, comme elle l’avait été auparavant pour Gourgaud! Au départ d’Antommarchi, il a également attaqué le Grand Maréchal. Antommarchi est allé directement au gouverneur pour demander à être autorisé à retourner en Europe.

10 avril

Arnott rendit visite à Napoléon à plusieurs reprises. L’Empereur a mangé une «Bavaroise» [un dessert contenant de la gélatine et de la crème fouettée], qu’il a vomi plusieurs heures plus tard.

11 avril

Dans la matinée, après la visite d’Arnott, le Grand Maréchal a plaidé la cause d’Antommarchi. Napoléon accepte les visites de la Corse. Dans l’après-midi, l’Empereur s’enferme avec Montholon pour lui dicter sa volonté, rencontre dont Bertrand est exclu.

13 avril

Napoléon a continué à dicter sa volonté. Les médecins – Antommarchi avait repris son service – le trouvèrent faible, l’insomnie, les lavements et la douleur l’ayant épuisé.

À la suite d’une conversation avec Arnott au sujet du duc de Marlborough, Napoléon remit au 20e régiment un ensemble de trois volumes des Mémoires de Coxe sur Jean, duc de Malborough (publié en 1819). La présence dans l’un des volumes du mot fatidique «Empereur» (écrit par Ali) amena le gouverneur Lowe à faire renvoyer les volumes et à renvoyer l’officier d’artillerie Engelbert Lutyens de Longwood pour l’avoir reçu.

14 avril

Montholon tomba malade et avoua qu’il ne pouvait plus veiller sur Napoléon. L’empereur a proposé le clerc Vignali comme remplaçant et a de nouveau refusé l’offre de Bertrand et de sa femme de veiller sur son chevet.

15 avril Dimanche des Rameaux

Napoléon a admis Vignali pour le voir et était lucide sur sa prochaine disparition. Vignali a convaincu l’empereur d’effectuer une quarantaine ou une observance religieuse de 40 heures.

16 avril

Napoléon un peu mieux.

17 avril

Napoléon a continué à travailler sur sa volonté et les inventaires qui s’y rattachent, devenant de plus en plus faible. L’empereur a demandé à Arnott des remèdes plus forts, ce à quoi le médecin britannique a répondu qu’il était trop faible pour des remèdes forts. Napoléon a fait remarquer: «Je sais que je n’ai pas les symptômes qui suggèrent la mort, mais je suis si faible qu’il ne faudrait pas un boulet de canon pour me tuer; un seul grain de sable suffirait.

18 avril

Napoléon acheva son testament.

19 avril

Napoléon un peu mieux que la veille, en mangeant un peu et en passant une bonne nuit de sommeil. Mais au réveil, ses remarques portaient toujours sur sa mort et les ordres qui y étaient liés. Il a ordonné que ses notes sur Rogniat soient données à Marbot, un homme «qui en sait beaucoup plus sur les questions militaires que Rogniat».

20 avril Vendredi Saint

Napoléon mangea un peu et passa une meilleure nuit, mais le bas de son ventre lui faisait mal. L’amélioration l’a amené à demander à être lu. Marchand lui a lu Victoire et Conquêtes. Le Grand Maréchal lui lut le récit de Polybe sur la bataille de Cannes: «Polybe parle beaucoup. Apparemment, il ne l’a jamais fait plus haut que le lieutenant-colonel. Et on pouvait difficilement dire qu’une grande partie de ses écrits méritaient même ce rang!

21 avril samedi saint

Napoléon dormit mal et profita du temps pour dicter un peu plus sa volonté en faisant remarquer qu’il « serait bientôt en compagnie des grands » … « Les gens ne diront pas que les médecins m’ont guéri. Ils ont plutôt retardé mon arrivée. »

22 avril, jour de Pâques

L’Empereur passa deux heures en contact avec Bertrand, lui expliquant point par point sa volonté. Il a ordonné à Bertrand (et à lui seul) où il devait être enterré: «il désire [d] être enterré non pas à Plantation House mais près de la source qui lui a fourni de l’eau pendant son séjour ici». Il a organisé ses funérailles en disant: « J’ai fait mes aveux, et je souhaite payer toutes mes dettes, toutes celles de mon enfance ». Il hésite puis décide de faire un legs à l’assassin de Wellington Cantillon, sous-officier de la garde impériale, acquitté (absence de preuve) après la pseudo tentative d’assassinat sur Wellington à Paris le 11 février 1817.

23 avril

Napoléon a continué la rédaction de son testament. Arnott a demandé s’il l’avait dicté. Il a répondu: « Non, c’est entièrement dans ma main. J’écris très mal et très vite et personne ne peut lire mon écriture. Vous, les Anglais, vous écrivez mieux que nous. J’ai méprisé l’écriture dans ma jeunesse; je me suis repenti de mes manières depuis. Pour le reste, ma tête était tellement engagée, ma plume ne pouvait pas suivre mes pensées. Dans mes meilleurs jours, je pouvais dicter à quatre secrétaires et leur donner beaucoup de travail. Je suis un cheval de trait quand il s’agit de travailler. Vous m’avez tué … leur assassin m’a tué …  »

24 avril

Après une nuit calme et une longue conversation avec le docteur Arnott, Napoléon eut une seconde conversation avec Bertrand concernant la volonté tant politique que familiale. «L’Empereur a répété que sa correspondance avec les souverains d’Europe devait être publiée, c’était un monument pour l’histoire; que si Joseph l’avait, elle devait être publiée en Amérique, et si elle était aux Archives françaises, on devrait essayer d’obtenir une prise de lui.  »

25 avril

Napoléon demande au Grand Maréchal de mettre son sceau sur les codicilles du testament. Bertrand, Vignali, Montholon et Marchand ont tous mis leurs sceaux et signé les six paquets de papiers, soit au total neuf paquets de papiers. Avec Montholon, quelques heures plus tôt, Napoléon avait signé les deux lettres jointes à son testament, à savoir celle à Labouillerie (CG 15 – 40106) et celle à Lafitte (CG 15 – 40107). Surtout, l’empereur a dicté la lettre annonçant sa propre mort à Hudson Lowe.

26 avril

Vers 19h, Napoléon et Bertrand discutent de l’avenir de Bertrand. Bertrand a demandé: « Quelle ligne de conduite vos amis devraient-ils adopter? Quels principes devraient les guider, quel devrait être leur objectif? » Napoléon répondit: «Tout ce qui est dans l’intérêt de la France et à la gloire de La Patrie; Je n’en vois pas d’autres.  »

Napoléon ne pouvait plus retenir de nourriture. Il était très faible et perdait la mémoire.

28 avril

Napoléon n’était plus lui-même, devenait anémique à cause d’une hémorragie interne, devenait de moins en moins lucide, voire parfois délirant. Pendant la nuit, il a dit qu’il avait vu Joséphine et lui avait parlé, il pensait qu’il se promenait dans le jardin de Longwood, il a continué à demander des oranges. Les médecins ont commencé à craindre le pire. Le Grand Maréchal Bertrand s’est exclamé: «Je n’arrêtais pas de penser à quel point le changement était grand! Des larmes me montaient aux yeux en regardant cet homme, si impressionnant, qui avait commandé si fièrement, si absolument, mendier une cuillère à café, demander la permission, obéissant comme un enfant … « Voilà le grand Napoléon »: à plaindre, à descendre!  »

29 avril

Napoléon continuait à délirer, dictant à Montholon dans l’obscurité entre 1 et 3 heures du matin, faisant des suggestions absurdes sur la modification de son testament. Il a dormi de 3h à 4h du matin, de 4h à 7h du matin avec des vomissements, un lavement à 8h du matin puis a réussi à avaler quelques cuillères de soupe. Entre 6 et 8 heures du matin, il s’est plaint vingt fois du froid et a exigé un feu. De 8h à 10h45, il a dormi. A 11h, Arnott entre avec le Grand Maréchal Bertrand. Napoléon, lucide et éveillé, demanda après la comtesse. Arnott le pressa de manger – il consomma quelques cuillères de soupe, un biscuit, un verre de vin et un œuf, en disant, trois ou quatre fois, «boire, boire, boire» en anglais! Son esprit a ensuite erré à nouveau …

30 avril

Il a vomi à 2h30 du matin. J’ai dormi de 3 à 6 heures du matin. Vomissements et singuliers de 6h à 8h puis dormir. À 11 heures du matin, Arnott a trouvé son pouls fort régulier et bon. A midi, une messe fut organisée pour l’Empereur, en présence de la comtesse Bertrand et de ses enfants. La comtesse est restée à son chevet jusqu’à 19 heures.

À 13 h 30, il a vomi, puis pendant les trois heures suivantes, il est resté les yeux fermés, les ouvrant de temps en temps pour jeter un coup d’œil à ceux qui l’entouraient. Arnott et Antommarchi revinrent à 17h30, ne voyant que brièvement Napoléon panser son bras suppurant. Un autre lavement. À 18 h 45, Arnott retourna au Deadwood Camp et Antommarchi partit dîner.

De 19h à 21h, Napoléon était calme, singulier de 21h à 22h et respirait difficilement. À 23 heures, le Grand Maréchal fit venir Arnott. Antommarchi pensait que Napoléon allait mourir entre 22 heures et 23 heures. A 23h30, l’Empereur vomit beaucoup de mucus et fut très soulagé. Arnott est arrivé à 23 h 45, mais est parti à minuit, trouvant Napoléon bien amélioré et hors de danger immédiat.

1er mai

A 2 heures du matin, le Grand Maréchal au chevet de Napoléon crut percevoir que l’empereur respirait à peine et appela Antommarchi. Pouls acceptable et respiration relativement facile. En demandant à passer de l’eau à 2h30 du matin, il a ensuite dormi calmement pendant une heure. Une selle à 4h30, avec une respiration singulière et difficile, puis à 5h calme. À 5 h 30, il a vomi, puis s’est calmé jusqu’à 7 h du matin, quand il a vomi et a eu un singulier. À l’arrivée du Grand Maréchal à 9 heures du matin, il allait bien mieux. Antommarchi est arrivé à 10h et la comtesse Bertrand à 10h15. Napoléon la congédia à 11h15. Les médecins sont arrivés à 11 h 45 et ont convenu que Napoléon était en danger. Pendant que Bertrand était absent, entre 13h30 et 14h30, Vignali a installé son autel et a passé quelques instants seul avec Napoléon, lui donnant une onction extrême. Napoléon refusa toute nourriture et sa conversation devint confuse tout l’après-midi et en début de soirée avec des questions fréquemment répétées concernant les médecins et les commissaires de l’île. Après un moment de délire pendant le dîner, Napoléon recommença à avoir singulièrement et à respirer avec peine. A minuit, la compagnie réunie (Arnott, Marchand, le comte et la comtesse Bertrand, Vignali et Ali) se retira.

2 mai

Sommeil et agitation mélangés jusqu’à 2h30 du matin, date à laquelle Napoléon commença à souffrir de singultus. Un quart d’heure plus tard, il a exigé de marcher. Vignali et Montholon ont tenté de l’aider, mais comme Vignali s’est mis à genoux en prière, Napoléon est tombé, Ali est venu en courant, l’empereur a eu une convulsion d’estomac, et tous ont pensé qu’il allait mourir. Il est resté agité jusqu’à 4 heures du matin, quand il a crié «Mon Dieu! Mon Dieu! Mon Dieu! ». Arnott a été appelé à 5 heures du matin et il est arrivé à 6 heures du matin. L’Empereur respirait à peine.

Une brève conversation délirante, puis des périodes de calme suivies de singultus profonds venant du bas de l’abdomen, apportant de grandes douleurs.

À 15 heures, Napoléon a parlé à Bertrand puis l’a renvoyé.

A 16h ou 17h, les médecins ont encouragé Napoléon à faire un lavement. Pas de réponses.

De 18h à 22h tranquille mais avec une augmentation progressive du pouls. Arnott a vu cela comme un signe de mort naissante.
From 6 to 10pm tranquil but with pulse gradually increasing. Arnott saw this as a sign of incipient death.

3 mai

Marchand veillait à son chevet jusqu’à 3 heures du matin. Arnott dormait dans la petite chambre de Crokat. Antommarchi dormait dans la bibliothèque, Montholon, Marchand, Ali, Vignali et le grand maréchal, tous dans la chambre de l’empereur. Napoléon dormait et respirait calmement. A 3h du matin, Montholon succède à Marchand. A 6h30, Napoléon a pris du vin mélangé avec du sucre. Après chaque gorgée, il répétait: «Bon, bon, très bien» [sic]. Il a répété «bon, bon» [sic] trois fois de suite presque toute la journée. Avant 10h du matin, il a pris un biscuit avec du vin. De 12h à 13h30, périodes de calme suivies de singuliers. Arnott le trouvait plus faible que la veille. À 19h30, Arnott a insisté sur la médecine et un lavement. Antommarchi a dit qu’ils ne devraient pas le faire car Napoléon était trop faible et en a mis la responsabilité sur Arnott. Après de longues discussions, le lavement a été abandonné.

Le gouverneur arrive à 14h30 et informe Montholon qu’il est obligé d’envoyer le premier médecin de l’île ainsi que celui de l’amiral (docteurs Shortt et Mitchell), car il s’imagine que Napoléon est désormais en danger immédiat de mort. Hudson Lowe a également avoué qu’il n’avait pas cru que Napoléon était malade et n’avait donc envoyé ni Shortt ni Mitchell auparavant. Il a également informé Montholon des dernières nouvelles européennes.

Bertrand et Montholon ont accepté d’appeler Shortt et Mitchell.

Sans être autorisé à voir Napoléon, Shortt proposa que Napoléon reçoive 10 grains de calomel – pour remplacer le lavement et évacuer l’estomac. Tous les médecins britanniques étaient d’accord. Antommarchi s’est soumis à la décision majoritaire.

À 17h30, Napoléon reçoit du calomel, du sabayon et du vin. Les enfants du grand maréchal ont été amenés voir Napoléon au pied de son lit. Hortense et Henry ne l’ont pas reconnu.

De 18h à 23h, l’Empereur était tour à tour tranquille puis singulièrement, soupirs d’une profondeur insupportable et yeux morts.

À 23 heures, voyant que le calomel n’avait eu aucun effet, Arnott suggéra de donner encore 10 grains à minuit. Sur le désaccord d’Antommarchi, les deux autres médecins ont été rappelés d’Alarm House, arrivant à minuit.

Alors qu’Arnott et Antommarchi se disputaient toujours, à 23h30, l’Empereur passa devant un grand tabouret noir, l’un des plus gros qu’il avait passé en un mois, donnant espoir à tout le monde. L’empereur parut mieux et prit quelques cuillerées de sabayon. A 1h du matin, il ne semblait plus en danger. Sa voix était plus forte. Il a demandé le nom de son fils. Il semblait avoir retrouvé sa raison.

4 mai

A 2h du matin, un autre tabouret. De 3h à 5h du matin. Un autre tabouret à 6h30. 8h du matin, très faible, trois évanouissements. A 10h45, les mots «Eh bien, Bertrand». Midi, un autre tabouret. Il a ressuscité un peu. J’ai pris de la gelée. À 14 h 30, les mots «Madame Bertrand, oh!» À 14 h 45, deux évanouissements sont espacés de cinq minutes. Un autre tabouret. À 15h15, bouillon froid et eau de fleur d’oranger toutes les cinq à dix minutes. 15 minutes de sommeil. A 16h, soupir profond, puis singulier jusqu’à 16h30 et de nouveau jusqu’à 17h. A 17h30, Montholon et Bertrand reçurent Shortt et Mitchell, qui leur dirent que le gouverneur avait exigé qu’ils voient l’Empereur, peut-être quand il faisait nuit, pour qu’ils puissent prendre son pouls et sentir son estomac. Entre 18h et 20h, gorgées de bouillon froid et eau de fleur d’oranger, sommeil et agitation occasionnelle. A 20h un autre tabouret, plus petit et moins nocif que les précédents. 21h singulier. Une demi-tasse de bouillon. Antommarchi pensait qu’il ne passerait pas la nuit. L’empereur semblait souffrir.

5 mai

De minuit à 1h du matin, le singulier devient de plus en plus fort. 1 à 3 heures du matin, il buvait plus souvent. 3h du matin fort singultus et un gémissement qui semblait venir de très loin. 3 à 4 h 30, singulièrement, gémissements, bâillements, apparemment dans une grande douleur. Quelques mots, notamment «à la tête de l’armée». 4 à 5 heures du matin grande faiblesse et gémissements. Il ressemblait déjà à un cadavre. 5 à 6 heures du matin, respiration plus facile. À 6 heures du matin, Arnott a frappé son doigt contre l’estomac de Napoléon, qui semblait gonflé et qui faisait un bruit de tambour. Arnott a annoncé que le dernier moment approchait. Le comte et la comtesse Bertrand sont appelés. De 6h à 6h15, singuliers et gémissements insupportables. 6h15 à 6h30, grande tranquillité et respiration facile. Les yeux fixés, les yeux ouverts. Sommeil facile, avec quelques soupirs, vers 8h du matin. Son de l’air s’échappant de la bouche du plus profond de l’estomac, plus comme un instrument qu’un soupir. Arnott était étonné que l’empereur soit toujours en vie.

Calme à 10h30 / 11h, respiration douce, corps complètement immobile, mouvements occasionnels des pupilles, puis œil fermé aux trois quarts. Au fil des demi-heures, certains soupirs ou sons. Généralement très calme et immobile.

Seize personnes étaient présentes, dont douze Français.

À 11h30, Arnott plaça deux cataplasmes sur les pieds de Napoléon, et Antommarchi plaça deux ampoules, l’une sur sa poitrine et l’autre sur son mollet.

À 14h30, Arnott a placé une bouillotte sur son ventre.

À 17 h 49, l’empereur abandonna le fantôme.

Le gouverneur a confié à Arnott la responsabilité du cadavre. A 22h, Vignali a offert quelques prières. A 23h30, l’empereur était rasé. Six heures après sa mort, ils l’ont nettoyé et changé le linge.

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