Après avoir été élu le 11 décembre 1848 président de la République, par scrutin universel masculin, Louis-Napoléon Bonaparte prête serment le 20 décembre devant l’Assemblée.
Construit dans les années 1720 pour Louise-Françoise de Bourbon, fille de Louis XIV et de Madame de Montespan et princesse de Condé, le palais Bourbon fut réquisitionné en 1790, pour abriter en 1794 la Commission des travaux publics et l’École des ponts et chaussées. L’année suivante, la nouvelle attribution du palais au Conseil des Cinq-Cents entraîna d’importants travaux pour y créer un hémicycle, transformant définitivement le palais aristocratique en bâtiment législatif. Les architectes Jacques-Pierre de Gisors et Étienne-Chérubin Lecomte installèrent une salle semi-circulaire avec des gradins. Une galerie supérieure ornée de colonnes ioniques de stuc blanc accueillait des tribunes pour le public. Face à l’assemblée, le bureau du président surmontait légèrement la tribune des orateurs, l’ensemble étant placé dans une abside ornée de chaque côté de statues d’orateurs de l’Antiquité. En hommage à l’Empereur, une statue de Napoléon à l’antique fut commandée en mars 1804 à Antoine-Denis Chaudet, pour être placée derrière les gradins ou face aux membres du Corps législatif, derrière la tribune. Plusieurs copies furent réalisées, dont l’une est conservée au château de Compiègne. En 1814, la famille de Condé récupéra le palais Bourbon, qu’elle loua 124 000 francs à l’État, avant de se résoudre à lui vendre en 1827. La salle des séances resta en place jusqu’en 1830, quand elle fut remplacée par une structure provisoire avant d’importants travaux, en 1848.
Pour en savoir plus, sur l’Assemblée nationale et sur la salle des séances.
Voir le bureau du président de l’Assemblée : œuvre de François-Frédéric Lemot, la tribune en marbre griotte d’Italie célèbre la République, avec un relief mettant en scène le buste de la République encadré par les allégories ailées de l’Histoire et de la Renommée. Derrière se trouvent le bureau d’acajou orné de bronze doré et le fauteuil (issus de l’atelier de l’ébéniste Jacob) destinés au président de l’Assemblée.
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