La bataille de Borodino, 26 août 1812 (d’après le calendrier julien), appelée par les Français bataille de La Moskowa, le 7 septembre 1812 (d’après le calendrier grégorien)

La création du grand duché de Varsovie et la résurrection de la Pologne ne pouvaient que raviver les hostilités entre Paris et Saint-Pétersbourg. Devançant une attaque préparée par les Russes depuis plus d'un an, Napoléon réunit une armée de plus de 600 000 hommes.
Le 23 juin, Napoléon ordonne à l'armée de franchir le Niémen. Il est décidé à avancer sur Moscou, ce qui va s'avérer une erreur stratégique. Après la prise de Smolensk, Napoléon doit se rendre à l'évidence que les troupes russes refusent le combat. Ces dernières, en battant retraite, pratiquent la tactique de la terre brûlée, attirant toujours plus loin Napoléon et son armée. C'est près de Moscou que les combats vont finalement s'engager, lors de la terrible bataille de Borodino / La Moskowa. 
 
Cette toile de Peter Von Hesse de 1843, représente la bataille du côté russe, et montre notamment l'entrée dans le combat des régiments de la Garde Izmaïlovsky et Litovsky.
Au 2ème plan, les 1er et 2ème bataillons du régiment Izmaïlovsky attaquent la cavalerie française, tandis qu'au centre de la composition le commandant de la 3e division d'infanterie Konovnitsyne, sur un cheval à robe blanche, reçoit les ordres du lieutenant-général Bagration, blessé et à terre.
Au fond, à gauche, le maréchal Murat est prêt à lancer une nouvelle offensive de sa cavalerie. Au centre, le corps du prince Eugène de Beauharnais tente de prendre la batterie de Raevsky.
 
Cette toile, qui fait partie d'un ensemble de tableaux des batailles de 1812 commandé par le Tsar, constitue le pendant de celle de Lejeune représentant la bataille du côté français.
 

Cette pièce de von Hess est présentée à l'exposition Au Service des Tsars au Musée de l'Armée, jusqu'au 23 janvier 2011, et figure dans le catalogue de l'exposition, édité par Somogy (2010, 223 p.)