Le prince-président est devenu empereur des Français sous le nom de Napoléon III. Dès 1853, il confie l'exécution de son portrait à Hippolyte Flandrin, un élève d'Ingres spécialisé dans la peinture religieuse. Flandrin brosse un admirable portrait psychologique qui, en dépit de son caractère officiel, révèle de façon pénétrante la personnalité complexe de l'homme. L'artiste a même su saisir le regard trouble de l'empereur. « C'est assurément le premier portrait « vrai » que nous ayons de S.M. » déclare T. Gautier. Cette vérité déplut à Napoléon III au point que la commande fut annulée. L'empereur préférait le portrait en pied de Winterhalter, tableau aujourd'hui disparu, à l'allure plus noble et à l'idéalisation flatteuse. Napoléon III finit par accepter la toile de Flandrin. Présentée à l'Exposition universelle de Londres en 1862 puis au Salon de 1863, elle rencontra un grand succès auprès du public. K.H.
Portrait en pied de Napoléon III, en uniforme de général de brigade, dans son Grand Cabinet aux Tuileries
Artiste(s) : FLANDRIN Jean-Hippolyte
- Date :
- 1861
- Technique :
- huile sur toile
- Dimensions :
- H = 2,12 m, L = 1,47 m
- Lieux de conservation :
- Versailles, musée national du château
- Crédits :
- RMN - Arnaudet