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Les gravures séditieuses représentant la trinité impériale ont obtenu un grand succès et ont servi de réponse aux caricatures. Les profils de Napoléon, de Marie-Louise et du roi de Rome s’inscrivent dans les contours du bouquet de violettes : Marie-Louise (à gauche) et Napoléon (à droite) se font face dans la partie supérieure du bouquet et, sur son bord extérieur, le bicorne de Napoléon est formé d’une feuille. Le roi de Rome est de profil à droite au milieu et en dessous de ses parents.
Comparaison avec le « Lys du 10 mai 1815 » où les profils de Louis XVIII, du comte d’Artois et de la duchesse d’Angoulême s’inscrivent dans les contours d’un bouquet de lys. Cette estampe a été réalisée pendant une période de transition politique en France, qui a vu la chute de Napoléon et la restauration de la monarchie sous Louis XVIII, puis le retour de Napoléon. Les contours des profils de chaque figure sont clairement visibles dans les fleurs, mais ils sont subtilement cachés pour que seules les personnes averties puissent les percevoir.
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Ces deux estampes, bien que simples en apparence, sont en réalité des œuvres d’art subtiles et complexes qui transportent le spectateur dans une lutte politique insoupçonnée. Il s’agit d’une allégorie politique destinée à souligner la rivalité entre les deux factions qui se disputaient le pouvoir à l’époque. Les contours cachés des profils de chaque personnage dans les fleurs étaient une façon subtile de faire passer un message secret aux partisans de chaque camp.
Claudia Bonnafoux, web-éditrice des sites de la Fondation Napoléon (21 mars 2024)