Après la défaite définitive de Napoléon, par le Congrès de Vienne, Marie-Louise (1791-1847) devint à vie duchesse de Parme, Piacenza et Guastalla. La nouvelle souveraine, dont le nom fut italianisé en Maria Luigia, montrait un vif intérêt pour les arts dont elle fut la fervente ambassadrice tout au long de ses trente années de règne, comme elle l’avait été en tant qu’Impératrice de France.
Ce portrait date probablement du début de la période parmesane de Marie-Louise (qui commença en avril 1816), comme le laissent à penser son allure jeune et sa tenue neutre sans aucun insigne indiquant son rang.
Le peintre, Antonio Pasini, était professeur de miniatures à l’Académie des Arts de Parme en 1805, et fut engagé par Marie-Louise comme portraitiste de la Cour la même année. L’artiste était aussi déjà connu pour avoir collaboré, en 1811, à l’ouvrage Cimelio tipografico pittorico, une édition à l’impression raffinée réalisée à seulement six exemplaires par le célèbre imprimeur Giambattista Bodoni et qui fut offerte au couple impérial à l’occasion de la naissance du Roi de Rome.
Bien que portraitiste appliqué, Pasini était un artiste au talent limité, et son portrait officiel de Marie-Louise réalisé en 1820 avait été repeint car jugé trop éloigné du modèle. Le portrait présenté ici donne pourtant l’impression d’une vraie ressemblance avec la jeune mère du Roi de Rome.
Marco Pupillo
(trad. Peter Hicks et Emmanuelle Papot)
février 2011
Notice tirée de l’ouvrage : Giulia Gorgone (ed.), Museo Napoleonico: Guida, Milan: Electa, 2008, p. 49, avec l’aimable autorisation de Giulia Gorgone et du Museo Napoleonico de Rome.