Pays : Allemagne
Technique : Noir et blanc
Durée : 86′
Copie VHS : René Chateau Vidéo – 1995
Production : Erich Pommer / UFA / Alliance Cinématographique Européenne
Scénario : Norbert Falk et Robert Liebmann
Dialogues : Jean Boyer
Musique : Werner R. Heymann
Directeur de la photographie : Karl Hoffmann
Résumé : C’est à Vienne, en 1814, pendant que Napoléon est retenu sur l’île d’Elbe, que les Princes de l’Europe décident de se réunir pour décider du sort de la France et se partager les restes de l’Empire. Alors que le prince de Metternich tire les ficelles de la diplomatie et que Talleyrand complote avec ses anciens ennemis, la ville chante et danse pour oublier les derniers combats qui l’ont ensanglantée. Le Tsar de Russie quant à lui se désintéresse de la politique : il préfère bien plus courtiser une petite gantière autrichienne. Cela permettra à Napoléon de faire son retour sur le sol français…
Interprétation : Lilian Harvey (Christel A. Reizinger) ; Henry Garat (Alexandre Ier et Uralsky) ; Armand Bernard (Bibikoff) ; Pierre Magnier (Metternich) ; Robert Arnoux (Pepi) ; Jean Dax (Talleyrand) Lil Dagover (la Comtesse) ; Odette Talazac (la Princesse) ; Sinoël (le Ministre des Finances) ; Olivier (le Maire) ; Tarquini d’Or (le chansonnier)
Extrait : « Talleyrand. – Il me plaît beaucoup le Tsar de Russie, beaucoup. Il a une façon de comprendre les « réunions politiques » que je partagerais volontiers, si j’avais vingt ans de moins ! »
Critique : Comme souvent avec les productions allemandes (et plus encore avec l’U.F.A.), les décors sont fabuleux et les figurants innombrables. Deux ans seulement après la crise de 1929 qui avait tant affaibli le pays, ce film voyait donc le jour et semblait peu se soucier des contingences de la vie. Le charme pétillant du couple Henry Garat-Lilian Harvey fait merveille dans cette sympathique opérette afin sans doute d’égayer le quotidien des spectateurs de l’entre-deux guerres. La mise en scène est un peu classique mais la technique d’Erik Charell est parfaite (les jeux de caméra sont toujours efficaces). On remarquera, petit clin d’oeil du décorateur, la présence du buste de Napoléon exécuté par Canova dans les salons du Tsar.
D. Chanteranne (1999-2000)