Le Colonel Chabert (de Yves Angelo)

Période : Directoire-Consulat-Ier Empire/Directory-Consulate-1st Empire
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Pays : Italie / France
Technique : Couleurs
Durée : 110′
Copie VHS : TF1 Vidéo
Production : Film par film / SEDIF / Jean-Louis Livi
Scénario : Yves Angelo et Jean Cosmos d’après Honoré de Balzac
Dialogues : Jean Cosmos
Musique : Domenico Scarlatti, Wolfgang Amadeus Mozart, Ludwig van Beethoven, Franz Schubert
Directeur de la photographie : Bernard Lutic

Résumé : Madame Chabert, depuis que son mari a officiellement été donné pour mort à Eylau, s’est remarié avec le comte Ferraud, un homme dont les qualités valent l’ambition démesurée. Mais un étranger, qui se réclame être Chabert, demande des comptes à cette femme qui l’a trop aisément oublié. L’aide de Derville et les propositions malhonnêtes de Chamblin viennent bouleverser cette paisible existence.

Interprétation : Gérard Depardieu (Le colonel Chabert) ; Fanny Ardant (Rose Chabert – Ferraud) ; Fabrice Luchini (Maître Derville) ; André Dussollier (Le comte Ferraud) ; Claude Rich (Chamblin) ; Daniel Prévost (Boucard) ; Romane Bohringer (Sophie) ; Patrick Bordier (Boutin) ; Jacky Nercessian (Delbecq) ; Éric Elmosnino (Desroches) ; Alain Delpy (Le notaire) ; Jean Cosmos (Costaz) ; Julie Depardieu (Une dame de compagnie)

Extrait : « Ferraud. – La comtesse Ferraud est irréprochable. C’est une bonne mère, une bonne épouse. Je lui dois beaucoup.
Un ami. – Mais il ne s’agit pas de sa personne, Armand. Sur ce chapitre, nous connaissons votre attachement réciproque. Il s’agit de ce qu’elle représente, du principe qu’elle représente, son passé. Tout cette fortune acquise sous l’Empire. Oublierais-tu ce que nos amis ont souffert avec l’usurpateur ?
Chamblin. – Cette belle femme était de toutes les fêtes, dansait avec des maréchaux qui ont ciré nos bottes, s’inclinait devant leur Petit Caporal. […] La sottise est de croire que l’on peut ménager l’un et servir l’autre. Il faut trancher, mon bon. L’acte doit être chirurgical. Une ablation. Voyez Talleyrand, sa femme est une sotte : adieu madame. Voyez l’Ogre lui-même : Joséphine est stérile, adieu. »

Critique : La bataille reconstituée en Pologne, le magnifique château de Valençay, le réalisme des combats et des cadavres, la silhouette quasi beethovénienne d’un Chabert plus effrayant que jamais, un jeu d’acteur parfaitement théâtral (Luchini, Dussollier, Rich, …) : ce film est une complète réussite. Et le choix de reprendre une partie des textes et des plans-séquences de la première adaptation de René Le Hénaff n’en est pas la moindre : Yves Angelo nous charme et nous fascine de la première à la dernière image. Quelle belle et fidèle lecture de Balzac !

D. Chanteranne (1999-2000)

Année de sortie :
1994
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