Pays : France
Technique : Couleurs
Durée : 190′
Copie VHS : René Chateau Vidéo – 1990
Production : Clément Duhour / CLM / Filmsonor / Cinédis
Scénario : Sacha Guitry
Dialogues : Sacha Guitry
Musique : Jean Françaix
Directeur de la photographie : Pierre Montazel
Résumé : Assis au milieu de ses amis, Talleyrand, qui vient d’apprendre la mort de Napoléon, décide de leur raconter l’histoire du «plus grand homme de l’Histoire». Depuis ses premiers pas en Corse jusqu’à sa captivité de Sainte-Hélène, en passant par les coups d’État de Brumaire, le Sacre, la victoire d’Austerlitz et la défaite de Waterloo, c’est près de cinquante années de bouleversements politiques, d’intrigues amoureuses et de batailles extraordinaires qui sont ainsi narrées par l’ancien évêque d’Autun.
Interprétation : Daniel Gélin (Bonaparte) ; Raymond Pellegrin (Napoléon) ; Sacha Guitry (Talleyrand) ; Michèle Morgan (Joséphine) ; Jean Gabin (Lannes) ; Jean Marais (Montholon) ; Orson Welles (Hudson Lowe) ; Yves Montand (Lefebvre) ; Lana Marconi (Marie Walewska) ; Serge Reggiani (Lucien) ; Pierre Brasseur (Barras) ; Jean-Pierre Aumont ; Clément Duhour ; Erich von Stroheim
Extrait : « Talleyrand. – Sire, je me suis engagé un jour sur l’honneur à ne jamais vous trahir sans vous en avoir avisé la veille. Si la Pologne par vos soins ne redevenait pas indépendante…
Napoléon. – Qu’arriverait-il… ? Parlez !
Talleyrand. – Ce serait le commencement de la fin. »
Critique : Les meilleures anecdotes, les phrases célèbres, les personnages les plus importants de l’épopée napoléonienne : tout est réuni pour passer un bon moment. Mais ne nous attendons pas à une fresque «à la Gance», car nous sommes à l’antipode de la plus fidèle des reconstitutions. Le film vaut surtout pour les numéros d’acteurs, en particulier le Lannes de Gabin, le Montholon de Marais et, bien sûr, la magnifique Joséphine incarnée par Michèle Morgan. Et la mise en scène y est admirable : c’est là du vrai Guitry, du grand spectacle. Notons au passage une audace historique qui, même si elle peut paraître incongrue, se justifie amplement d’un point de vue morphologique et cinématographique : Bonaparte (qui est incarné par Daniel Gélin) passe au beau milieu du film chez son coiffeur et laisse la place, par la magie du montage, à… Napoléon (Raymond Pellegrin). Tout simplement génial !
D. Chanteranne (1999-2000)