The Duellists/Les Duellistes (de R. Scott)

Période : Directoire-Consulat-Ier Empire/Directory-Consulate-1st Empire
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Pays : Grande-Bretagne
Technique : Couleurs
Durée : 95′
Copie VHS : CIC Vidéo – 1997
Production : David Puttnam
Scénario : Gerald Vaughan Hughes
Dialogues : Gerald Vaughan Hughes
Musique : Howard Blake
Directeur de la photographie : Frank Tidy

Résumé : À Strasbourg, en 1800, alors que Bonaparte est sur le point de s’engager dans la seconde campagne d’Italie, les troupes du général Treillard chassent l’ennui en se battant en duel. Après une vive altercation entre deux soldats, Armand d’Hubert et Gabriel Féraud, une lutte de dix années va mettre aux prises deux des plus valeureux soldats du Consulat puis de l’Empire. Lors de la campagne d’Allemagne, lors de la retraite de Russie, lors de la campagne de France, les deux hommes chercheront à venger leur honneur bafoué. Jusqu’au jour où le général de brigade d’Hubert a enfin la possibilité de demander la libération à Fouché de son pire ennemi…

Interprétation : Keith Carradine (Armand d’Hubert) ; Harvey Keitel (Gabriel Féraud) ; Albert Finney (Fouché) ; Cristina Raines (Adèle d’Hubert) ; Robert Stephens (Général Treillard) ; Tom Conti (le médecin) ; Diana Quick (Laura) ; Gay Hamilton (Madame Féraud) ; Jenny Runacre (Madame de l’Yonne) ; John McEnery ; Edward Fox ; Alun Armstrong ; Maurice Colbourne ; Meg Wynn Owen ; Alan Webb

Extrait : « Armand d’Hubert. – Je crois que Votre Excellence a établi une liste d’officiers à faire juger pour trahison par la cour spéciale.
Fouché. – J’ai en effet présidé la commission qui a établi cette liste.
Armand d’Hubert. – Je suis venu vous demander que le nom du général Gabriel Féraud soit rayé de cette liste. J’ai des lettres d’introduction des maréchaux Saint-Cyr et MacDonald.
Fouché. – Vous m’en direz tant. D’après ce que chacun raconte, c’est un furieux bonapartiste.
Armand d’Hubert. – On pourrait en dire autant de n’importe quel grenadier de l’armée. Votre Excellence ne l’ignore pas. Le général Féraud n’a guère un cerveau qui puisse le rendre dangereux pour quiconque. A fortiori est-il inconcevable qu’il nuise à l’État.
Fouché. – Il a très mauvaise langue. Il a critiqué lui-même notre liste : nous ne pouvons l’en exclure… Je suis une espèce de virtuose dans l’art de survivre. Vous n’êtes pas sans le savoir, je crois. C’est pourquoi je méprise ces gens de rien qui offrent leur cou au bourreau. Cette liste est sous mon contrôle pour la raison que si elle ne l’étais pas, je risquerais fortement d’y figurer moi aussi. »

Critique : Sans que Napoléon apparaisse a quelque endroit du film, il s’agit peut-être de la meilleur évocation de l’esprit militaire du Premier Empire. Le scénario pourrait apparaître assez simple mais recèle de grands moments de poésie. Les images sont magnifiques et les reconstitutions, toujours très soignées (par exemple la retraite de Russie), confèrent au film de Ridley Scott la marque des chefs-d’oeuvres. En 1977, le jury du Festival de Cannes décerna au réalisateur d’Alien et de Blade Runner son Prix spécial.

D. Chanteranne (1999-2000)

Année de sortie :
1977
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