Pays : France / Espagne
Technique : Gévacouleur
Durée : 93′
Copie VHS : Film Office
Production : Émile Natan
Scénario : Henry Roussell
Dialogues : Marc-Gilbert Sauvajon
Musique : Francis Lopez
Directeur de la photographie : Christian Matras
Résumé : Juan de Ayala, le cousin d’Eugénie de Montijo, revient de Paris où, raconte-t-il, les femmes » se transforment en reines pour peu que la nature leur ait conféré beauté et esprit « . Or la jeune comtesse, qui s’est enfin décidée à voyager loin de Grenade, compte justement se rendre en France en compagnie de sa mère. Elle rêve de paraître à l’un des bals donnés par le prince Bonaparte, futur Napoléon III. Pourquoi son jeune conseiller familial ne lui servirait-il pas de guide ? La rencontre avec Prosper Mérimée et avec la gitane Violetta finira par forcer son destin.
Interprétation : Louis Arbessier (Napoléon III) ; Simone Valère (Eugénie) ; Colette Régis (Madame de Montijo) ; Raymond-Girard (Mérimée) ; Luis Mariano (Juan de Ayala) ; Carmen Sevilla (Violetta Cortès) ; Marie Sabouret (Madame de Pierrefeu) ; Micheline Francey (Clotilde) ; Vera Norman (Mirette)
Extrait : « Mérimée. – Je suis curieux, voyez-vous. Et je m’en voudrais de manquer le plus grand événement du siècle. Il se prépare des choses…
Madame de Montijo. – En France, allons donc : c’est une république. La seule chose qui puisse arriver à une république, c’est qu’on la renverse.
Mérimée. – […] Notre prince-président s’apprêterait à faire un coup d’État.
Eugénie. – Le prince Napoléon ? On le dit si gentil…
Mérimée. – C’est un Bonaparte. Tous ces gens-là ont en eux un aigle qui sommeille. Ou je me trompe fort, ou celui-là se fera couronner empereur avant qu’il soit longtemps. »
Critique : Pour fêter le centenaire de l’avènement de Napoléon III, Émile Natan produit cette nouvelle adaptation de Violettes impériales aux qualités certaines (la musique de Francis Lopez, les fabuleux décors de Léon Barsacq pour la reconstitution des Tuileries, etc.) mais dont la mise en scène de Richard Pottier reste trop sommaire.Simone Valère (quelle grande et belle Eugénie), Louis Arbessier (un bien intéressant Napoléon III trop peu utilisé), mais surtout Raymond-Girard et, évidemment, la ténébreuse Carmen Sevilla font de ce film une véritable opérette cinématographique. La seule présence de Luis Mariano et de sa voix de velours permirent à l’époque à ce spectacle franco-espagnol de compter parmi les grands succès publics de l’année 1953. Ah, quand » l’amour est un bouquet de violettes « …
D. Chanteranne (1999-2000)