Waterloo (de Bondartchouk, Rod Steiger joue Napoléon)

Période : Directoire-Consulat-Ier Empire/Directory-Consulate-1st Empire
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Pays : URSS
Technique : Couleurs
Durée : 155′
Copie VHS : Columbia Tristar Home Video – 1992
Production : Dino de Laurentiis / Mostfilm
Scénario : Sergueï Bondartchouk et H. Craig
Dialogues : Vittorio Bonicelli
Musique : Nino Rota
Directeur de la photographie : Armando Nannuzzi

Résumé : Les Alliés viennent d’entrer à Paris et Napoléon, qui se trouve à Fontainebleau, se voit contraint d’abdiquer. Après des adieux déchirants à son armée, le « petit caporal » est exilé à l’île d’Elbe. Mais au bout de quelques mois, il parvient à déjouer la surveillance de ses bourreaux et à reprendre son pouvoir aux Tuileries. La France doit donc une nouvelle fois se préparer à affronter les armées alliées. C’est le site de Waterloo qui, finalement, sera choisi pour devenir le théâtre des opérations.

Interprétation : Rod Steiger (Napoléon) ; Christopher Plummer (Wellington) ; Orson Welles (Louis XVIII) ; Ivi Garrani (Soult) ; Sergueï Zakariadze (Blücher) ; Charles Millot (Grouchy) ; Evgeni Samoilov (Cambronne)

Extrait : « Napoléon. – La Bédoyère, est-ce que vous avez des enfants ?
La Bédoyère. – Oui, sire, j’ai un petit garçon. Un petit garçon pas plus haut que votre botte.
Napoléon. – Aujourd’hui, voudriez-vous l’avoir à vos côtés ?
La Bédoyère. – Oui.
Napoléon. – Et pourquoi ?
La Bédoyère. – Il vous verrait, sire.
Napoléon. – Réellement ? J’ai un fils moi aussi. Je donnerais n’importe quoi pour avoir la joie de le voir, je donnerais mon cour, je donnerais ma vie mais… pas ici. Je ne voudrais pas qu’il voit la bataille qui va s’engager. »

Critique : Quelle reconstitution ! Jamais on n’avait employé autant de figurants (depuis Kolberg) pour un film retraçant l’épopée napoléonienne. Cette fois, la minutie et le respect des événements sont considérables. Et même si le rôle de Napoléon tenu par Rod Steiger peut paraître trop tourmenté et trop «hollywoodien», si le Wellington de Christopher Plummer est peu crédible ou le Blücher de Sergei Zakariadze plus tourné vers Offenbach que vers Henry Houssaye, l’ensemble finit par emporter l’adhésion. Une reconstitution minutieuse de la plus célèbre des batailles, qui réjouira les passionnés d’uniformologie et les amoureux de la « guerre des carrés ». La bataille de Waterloo comme on ne la reverra sans doute jamais plus.

D. Chanteranne (1999-2000)

Année de sortie :
1970
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