Présentation générale
La société Némopolis, spécialiste de jeux multimédia ludo-éducatifs, vient de sortir un tout nouveau jeu d'aventures dans la collection « Villes et territoires d'Europe ». Ce jeu en 2 D, dont l'action se déroule dans le Paris du Premier Empire (en 1809 plus exactement) prend le parti, à travers une enquête menée par Oscar, l'un de leurs personnages récurrents, de faire découvrir la vie quotidienne, les monuments et les usages de l'époque.
S'appuyant sur un scénario original de Philippe Aubert, une vaste documentation historique, et s'entourant des conseils de nombreux spécialistes de l'Empire, comme Bernard Chevallier, ce jeu allie intelligemment fiction et réalisme historique.
Les joueurs pourront ainsi retrouver des lieux aujourd'hui disparus comme le château de Saint-Cloud, de grands monuments comme le Panthéon, le Carrousel du Louvre, la colonne Vendôme (en construction), les Invalides, La Malmaison ou partir à la découverte des petites rues typiques de l'Empire. Ils rencontreront aussi de nombreux personnages, anonymes ou illustres comme Fouché, Schulmeister ou Napoléon lui-même.
Afin de répondre aux énigmes et de passer les embûches, le joueur a en un seul clic accès à tout moment à une large encyclopédie incorporée, rédigée pour l'occasion par l'historien Raphaël Lahlou.
Une belle initiative pour découvrir la vie quotidienne sous Napoléon et s'initier à l'Empire.
L’histoire
L'histoire débute au XXIe sicle, le professeur Vingt vient de créer la chronobobine lui permettant de voyager dans le temps. Jaloux et cupide, le machiavélique docteur Du Noï s'en empare dans le seul but de voler des objets précieux dans différentes époques. Le professeur Vingt lance alors à ses trousses le facétieux robot Oscar.
Alors que dans un précédent jeu (L'émérillon), Oscar poursuit Du Noï à la cour d'Aliénor d'Aquitaine, dans ce second volet c'est sous le Premier Empire, en 1809, que notre héros est projeté. Tout d'abord conscrit puis dragon, Oscar devra infiltrer une société secrète, déminer quelques bombes ou rattraper Du Noï sur un échafaudage ou dans une course de berlines…
Rencontre avec Antoine Izarn, le directeur de Némopolis
1) D'où est née l'idée de faire cette série d'enquêtes à travers l'histoire par le biais de jeux vidéo ?
Le jeu vidéo est aujourd'hui devenu le premier média des 8-14 ans. On ne peut l'ignorer. Pourtant, les jeux qu'on leur propose sont trop souvent laids, bêtes, violents et culturellement pauvres. Alors que le jeu peut être un moyen fabuleux pour simuler une situation, dans des lieux et un contexte reconstitués, permettre d'interagir avec des personnages ou des objets, et ainsi faire partager la vie quotidienne d'une époque, son langage, sa gastronomie, ses usages …. Un jeu vidéo peut donner l'occasion d'un véritable voyage dans le temps, c'est une occasion à ne pas manquer !
Nous avons donc choisi d'aller à contre-courant et de créer des jeux qui donnent envie de connaître l'Histoire.
2) Pourquoi s'être intéressé au Paris de Napoléon ?
D'abord à cause d'un coup de coeur pour l'arc de Triomphe du Carrousel qui est vraiment magnifique. Et aussi car c'est une période haute en couleurs où les rues étaient vivantes, animées. Elle est riche en personnalités marquantes, en costumes… et en conspirations. Elle est toujours proche de nous par ses monuments et son héritage. Pourtant, elle est aujourd'hui méconnue et trop souvent présentée au grand public – et en particulier aux enfants – de façon idéologique, culpabilisante, voire terrifiante. Donnons aux enfants une vision aussi juste que possible de leur passé, de leur culture et faisons-les aussi rêver !
1809 est une période d'incertitude où une conspiration se trame. Les costumes sont beaux, les décors superbes, les personnages hauts en couleurs… L'intrigue peut donc se nouer.
Cette enquête menée avec Oscar (le personnage principal engagé pour l'occasion dans les dragons de l'Impératrice) a lieu dans le Paris de 1809. Elle permet d'abord au joueur de s'amuser, de raisonner, d'être captivé pendant une dizaine d'heures. Mais aussi, elle lui ouvre d'autres horizons : le joueur a sous la main en permanence un livre associé au jeu qui contient et développe ce que les collégiens abordent en 4e : le gouvernement napoléonien, la situation politique, et les différents aspects de la vie de l'époque (aussi divers que les rues, les duels, l'alimentation, etc.) qui sont expliqués dans le livre associé au jeu. On en apprend aussi beaucoup sur l'histoire des monuments emblématiques du Premier Empire comme la Malmaison, Saint-Cloud, l'arc de triomphe du Carrousel, la colonne Vendôme, le Panthéon… Ce « divertissement de qualité » incite le joueur à aller plus loin.
3) quelles sont les principales difficultés rencontrées dans l'élaboration de ce jeu ?
Rassembler les fonds nécessaires ! Mais le facteur humain est lui aussi essentiel. C' est d'ailleurs pour moi un privilège que d'avoir fait travailler dans un même but des gens aussi différents que des informaticiens, des artistes, des historiens, des vendeurs, des comédiens… en tout 30 personnes et presque autant de métiers différents.
4) A quel public s'adresse-t-il ?
D'abord aux enfants de 7 à 14 ans. Et plus largement à tous ceux – de 7 à 107 ans – qui aiment les divertissements culturels de qualité. Nous voulons que ces jeux permettent à plusieurs générations de participer. Un peu comme un jeu de société familial. Le principe de l'enquête n'est pas seulement stimulant et amusant. Mieux que ça : il incite le joueur qui la mène à solliciter ceux qui sont autour de lui pour l'aider à atteindre son but, en triomphant de ses adversaires par son intelligence, son adresse, ou son sens de l'humour. Les rues, les us et coutumes oubliés, le langage de l'époque et les monuments explorés sont aussi des sujets d'émerveillement, d'interrogations, d'anecdotes à raconter et d'expériences à partager.
5) Enfin, savez-vous dans quelle période le prochain volet va-t-il emmener les joueurs ?
Oui mais c'est encore secret.