Était-il facile de présenter Wellington à côté de Napoléon ?
Étienne Claude : Non, car il y a moins de pièces pour Wellington et elles étaient plus compliquées à obtenir. Il a fallu aussi convaincre les organismes internationaux du bien fondé et de la qualité du Musée Wellington et de l’exposition.
Véronique Maton : Outre les difficultés évoquées par Étienne, je trouve qu’au niveau historique, il n’était pas compliqué de comparer les deux hommes. Ils ont de nombreux points commun, à commencer par leur année de naissance. Même s’ils ne se sont jamais affrontés avant Waterloo, ils se sont croisés à plusieurs reprises sur divers terrains.
Image : Affiche de l’exposition qui dure jusqu’au 30 juillet 2015
L’exposition a-t-elle changé votre vision de Wellington et de Napoléon ?
Étienne Claude : Oui, grâce à la découverte de la face cachée des deux hommes, à dimension humaine.
Véronique Maton : j’ai découvert que outre l’aspect militaire, leur vie privée était passionnante.
Les visiteurs de l‘exposition expriment-ils une préférence pour l’un ou l’autre ? Certains ont-ils changé d’opinion ?
Étienne Claude : Non, mais ils s’étonnent de Wellington.
Véronique Maton : Il est clair que lorsque vous expliquez au public que des objets personnels ayant appartenu à Napoléon sont en nos murs, cela a beaucoup d’impact, mais une fois dans l’exposition, le visiteur se rend compte également de la richesse des pièces du duc.
Image ci-contre : Une des vitrines consacrées aux deux « hommes politiques » © Musée Wellington, Waterloo
Quel est votre objet préféré de l’exposition, et pourquoi ?
Étienne Claude : Le cachet séditieux car il exprime le secret et la légende.
Véronique Maton : Le casque de Tippoo Sahib car il s’agit d’un objet inattendu dans ce type d’exposition ; je le trouve particulièrement beau, avec un côté « exotique ». De plus, un tel objet pousse le public à chercher le rapport avec l’histoire de Wellington.
Image ci-contre : en haut, Le cachet séditieux aux deux profils de l’Empereur © Fondation Napoléon ; en bas, le casque de Tippoo Sahib, © National Army Museum, London
C’est sans doute la plus grande exposition temporaire jamais organisée par le Musée Wellington. En prévoyez-vous d’autres, à quel rythme ?
Étienne Claude : Oui, tous les cinq ans, en rotation avec les autres musées du site de Waterloo.
Véronique Maton : Effectivement, c’est la première fois que le musée Wellington présente une exposition de telle envergure. Je trouve également que pour pouvoir présenter une exposition de cette qualité, nous devrions les prévoir tous les cinq ans. Nous avons eu une excellente collaboration avec la Fondation Napoléon ainsi qu’avec le National Army Museum, pourquoi ne pas continuer en ce sens !
Image ci-contre : une vitrine de l’exposition consacrée aux deux « hommes de légende » © Musée Wellington, Waterloo