Étienne Claude et Véronique Maton : l’exposition Napoléon, Wellington : destins croisés (mai 2015)

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Étienne Claude, directeur de la Maison du Tourisme de Waterloo depuis 2001, du musée Wellington depuis 2013 et directeur général de l’asbl Waterloo 1815, en charge des événements autour du bicentenaire de la bataille de Waterloo, et co-commissaire avec Peter Hicks de l’exposition « Napoléon, Wellington : destins croisés », et Véronique Maton, employée au musée Wellington depuis 1994, actuellement en tant que Responsable de ses expositions et de sa communication, ont répondu à quelques questions sur l’exposition exceptionnelle qui se déroule en ce printemps/été 2015 à Waterloo.
Réalisée à l’occasion du bicentenaire de la bataille de Waterloo, l’exposition Napoléon, Wellington : destins croisés dresse deux portraits des vies privées et c carrières parallèles des deux grands belligérants de la campagne de Belgique. Elle est à voir jusqu’au 31 juillet 2015.

Propos recueillis par Peter Hicks en mai 2015

Étienne Claude et Véronique Maton : l’exposition <i>Napoléon, Wellington : destins croisés</i> (mai 2015)

Était-il facile de présenter Wellington à côté de Napoléon ?

ÉtienDébut de l'exposition Napoléon, Wellington : destins croisés © Musée Wellington, Waterloone Claude : Non, car il y a moins de pièces pour Wellington et elles étaient plus compliquées à obtenir.  Il a fallu aussi convaincre les organismes internationaux du bien fondé et de la qualité du Musée Wellington et de l’exposition.

Véronique Maton : Outre les difficultés évoquées par Étienne, je trouve qu’au niveau historique, il n’était pas compliqué de comparer les deux hommes.  Ils ont de nombreux points commun, à commencer par leur année de naissance. Même s’ils ne se sont jamais affrontés avant Waterloo, ils se sont croisés à plusieurs reprises sur divers terrains.

Image : Affiche de l’exposition qui dure jusqu’au 30 juillet 2015

L’exposition a-t-elle changé votre vision de Wellington et de Napoléon ?

Étienne Claude : Oui, grâce à la découverte de la face cachée des deux hommes, à dimension humaine.

Véronique Maton : j’ai découvert que outre l’aspect militaire, leur vie privée était passionnante.

Les visiteurs de lUne des vitrines consacrées au duc de Wellington comme à Napoléon Bonaparte‘exposition expriment-ils une préférence pour l’un ou l’autre ? Certains ont-ils changé d’opinion ?

Étienne Claude : Non, mais ils s’étonnent de Wellington.

Véronique Maton : Il est clair que lorsque vous expliquez au public que des objets personnels ayant appartenu à Napoléon sont en nos murs, cela a beaucoup d’impact, mais une fois dans l’exposition, le visiteur se rend compte également de la richesse des pièces du duc.

Image ci-contre : Une des vitrines consacrées aux deux « hommes politiques » © Musée Wellington, Waterloo

Quel est votre objet préféré de l’exposition, et pourquoi ?

Étienne CÉtienne Claude et Véronique Maton : l'exposition Napoléon, Wellington : destins croisés (mai 2015)laude : Le cachet séditieux car il exprime le secret et la légende.

Véronique Maton : Le casque de Tippoo Sahib car il s’agit d’un objet inattendu dans ce type d’exposition ; je le trouve particulièrement beau, avec un côté « exotique ».  De plus, un tel objet pousse le public à chercher le rapport avec l’histoire de Wellington.

Image ci-contre : en haut, Le cachet séditieux aux deux profils de l’Empereur © Fondation Napoléon ; en bas, le casque de Tippoo Sahib, © National Army Museum, London

C’est sans doute la plus grande exposition temporaire jamais organisée par le Musée Wellington. En prévoyez-vous d’autres, à quel rythme ?

Étienne Claude : Oui, tous les cinq ans, en rotation avec les autres musées du site de Waterloo.

Véronique Maton : Effectivement, c’est la première fois que le musée Wellington présente une exposition de telle envergure.  Je trouve également que pour pouvoir présenter une exposition de cette qualité, nous devrions les prévoir tous les cinq ans.  Nous avons eu une excellente collaboration avec la Fondation Napoléon ainsi qu’avec le National Army Museum, pourquoi ne pas continuer en ce sens !Étienne Claude et Véronique Maton : l'exposition Napoléon, Wellington : destins croisés (mai 2015)

Image ci-contre : une vitrine de l’exposition consacrée aux deux « hommes de légende » © Musée Wellington, Waterloo

Pour en savoir plus :

Le site du musée Wellington de Waterloo

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