Marie de Bruchard : Pierre Branda, pouvez-vous dire quelques mots sur le responsable de l’incident ?
Pour rappel, les circonstances de l'accident survenu lors du montage de l'exposition Le bivouac de Napoléon : à la fin de la semaine du 3 février, un gardien du musée Fesch a cassé un fauteuil de campagne de Napoléon Ier, appartenant au Mobilier national… en s'asseyant dessus.
Pierre Branda : Le malheureux gardien qui s'est assis sur le pliant impérial est très meurtri de son geste. Et pour cause car il est un fervent admirateur de l'empereur. Sans évoquer une circonstance atténuante, il s'agit là d'un geste de dévotion déplacé et en aucun cas d'une malveillance.
Marie de Bruchard : Ce genre de mésaventure est-il fréquent dans les expositions ?
Pierre Branda : Dans toute exposition, les accidents de ce type sans être fréquents sont du domaine du possible. Le transport ou la manutention des oeuvres peuvent parfois en être la cause. A chaque fois, et c'est le cas ici, rien de grave car des équipes de restaurateurs sont présentes. Pour le pliant, ce fut même un mal pour un bien car il est maintenant mieux restauré qu'auparavant. La planète médiatique s'est donc emballée pour peu de choses même s'il faut à l'évidence s'entourer des plus grandes précautions. Comme le dit l'adage, l'erreur est humaine.
Marie de Bruchard : Revenons maintenant à l’exposition, quels sont vos premières impressions ?