Vestige de la forêt dite Lanchonia Silva, le Bois de Vincennes fut aménagé à l’est de Paris à partir de 1860, sur la volonté de Napoléon III désireux d’offrir une grande promenade aux populations laborieuses des XIIe et XIIIe arrondissements et aux ouvriers du faubourg Saint-Antoine. Tout comme pour le Bois de Boulogne, Alphand conçut un parc paysager dans le goût de l’époque avec de nombreux arbres exotiques, des pièces d’eau et des cascades artificielles.
Aujourd’hui, les souvenirs du Second Empire sont particulièrement visibles aux abords du lac Daumesnil ou de celui des Minimes. Le lac Daumesnil, d’une superficie de 12 hectares, entoure les îles de Bercy et de Reuilly reliées entre elles et à la terre ferme par des ponts suspendus.
Un buffet, un kiosque et des chalets de vente y furent installés tandis qu’un chalet suisse acheté par la Ville de Paris à l’Exposition universelle de 1867 prenait place dans l’île de Reuilly. Ces infrastructures étaient sensées rappeler de façon plus modeste celles du Bois de Boulogne. Jamais en effet, le Bois de Vincennes ne connaîtra la même réputation d’élégance que son homologue de l’ouest parisien. C’est également sur son exemple qu’un hippodrome fut édifié à Vincennes et inauguré en 1863.
Autre point commun avec les réalisations d’Alphand, le petit temple près du pont. Cette rotonde de colonnes doriques élevée au-dessus d’une grotte artificielle, est un pendant du petit temple des Buttes-Chaumont et tout comme lui une réalisation de l’architecte Davioud.
Située route de la Ferme, l’Ecole municipale d’Horticulture et d’Arboriculture du Breuil est une création de l’Impératrice Eugénie qui témoigne de son intérêt pour le sujet.
Karine Huguenaud (2001)
Pour retrouver l’histoire du Bois de Vincennes et celle des autres espaces verts aménagés sous le Second Empire, n’hésitez-pas à flâner dans l’itinéraire Parcs et Jardins : les promenades parisiennes du Second Empire.