Musée national du château de Malmaison

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Musée national du château de Malmaison
Musée national du château de Malmaison © DR

Acquis en 1799 par Joséphine, le château de Malmaison fut, avec les Tuileries, le siège du gouvernement français de 1800 à 1802. Après l’installation de Bonaparte à Saint-Cloud, Joséphine continua de vivre à Malmaison où elle entreprit des travaux d’embellissements. Elle s’y retira définitivement après son divorce en 1809 et y mourut le 29 mai 1814.
Napoléon se rendit en pèlerinage à Malmaison au retour de l’Ile d’Elbe et y demeura quelques jours juste avant l’exil à Sainte-Hélène. En 1861, Napoléon III y installa le premier musée du Consulat et de l’Empire qui ferma en 1870. Après maintes vicissitudes et en dépit d’un important morcellement du domaine, le château fut légué à l’État en 1904 par le philanthrope Daniel Osiris et le musée rouvrit ses portes en 1906.

Entièrement redécoré à l’antique par les architectes Percier et Fontaine en 1800, le château présente un remarquable panorama de l’art consulaire. Le visiteur est accueilli dans une véranda en forme de tente militaire s’ouvrant sur le vestibule d’honneur. Après la salle de billard, il pénètre dans le Salon doré où sont accrochés les deux tableaux de Gérard et de Girodet illustrant la mythologie d’Ossian. Le Salon de musique conserve quelques toiles de la collection démantelée de Joséphine ainsi que la harpe de l’Impératrice et le piano de la reine Hortense. La Salle à manger est caractéristique du style pompéien avec ses harmonieuses danseuses et ses coloris raffinés. La Salle du Conseil simule une tente militaire tandis que la bibliothèque, admirable par la qualité de son décor originel, contient un mobilier provenant en grande partie des Tuileries. Un escalier dérobé permettait à Bonaparte de se rendre directement dans ses appartements au premier étage.

Les appartements de Napoléon conservent dans le Salon plusieurs portraits de la famille impériale. La chambre à coucher est reconstituée avec le mobilier de plusieurs demeures impériales. Les salles suivantes conservent quelques pièces d’exception tel le fougueux tableau de David, Bonaparte franchissant le col du Grand Saint-Bernard, le glaive d’apparat du Premier Consul ou la Table d’Austerlitz représentant l’Empereur et ses maréchaux. Les appartements de l’Impératrice abritent notamment son extraordinaire chambre ovale rouge et or en forme de tente et le lit de Jacob Desmalter où elle s’éteignit. La visite se termine au second étage par la salle des traînes de cour de l’Impératrice. Abritant le Pavillon d’été restauré dans son état de 1814, le parc, réaménagé par Berthault selon les désirs de Joséphine, offre une agréable promenade. La tempête de décembre 1999 a fortement marqué ce bel espace, qui, grâce à un mécénat entrepris par la Fondation Napoléon, a pu être replanté d’essences rares.

Karine Huguenaud 

Pour plus d’information et pour découvrir les autres musées et monuments de la ville dont celui de Bois-Préau, consultez l’itinéraire Rueil-Malmaison.

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