Petit hôtel de Bourrienne – Paris

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Petit hôtel de Bourrienne – Paris

Acheté et achevé par Mr Lormier-Lagrave en 1790, l’hôtel fut légué en 1792 à sa fille, Fortunée Hamelin. Cette amie de Joséphine de Beauharnais confia alors l’aménagement de la bâtisse à l’architecte Bélanger. Couverte de dettes, elle fut obligée de le céder en 1801 à Louis Antoine Fauvelet de Bourrienne, ancien compagnon de Bonaparte à l’Ecole militaire de Brienne et son secrétaire depuis 1796. Disgracié par Napoléon en raison de ses entreprises frauduleuses, il ne résida que peu souvent dans son hôtel et il fallut attendre la Restauration pour qu’il s’y réinstalla. En 1824, il se retira en province et vendit l’hôtel.

Si l’aspect extérieur de l’hôtel est dû à Bélanger, les Victoires tenant des couronnes qui ornent la façade sur jardin sont l’œuvre de Leconte qui en fit d’identiques au château de Villiers acheté par Murat vers 1800. La décoration intérieure de style consulaire a été maintenue dans plusieurs pièces. La salle à manger présente un ensemble mobilier signé Jacob. Le bureau dont le plafond était autrefois orné d’une peinture de Prud’hon conserve des frises et des cartouches à l’antique tandis que le salon présente un plafond peint sur une toile figurant un vélum et une délicate décoration de panneaux en stuc. La chambre à coucher est tout à fait représentative du style pompéien. La salle de bain à décor bleu et or avec glaces et colonnettes finement sculptées termine la visite de cette charmante demeure privée, l’une des rares à Paris proposant un ensemble Empire accessible à tous.

En 2015, la société Gravitation, propriétaire de l’hôtel et du jardin, a installé ses bureaux dans le bâtiment et lancé un projet de restauration conséquent.

Karine Huguenaud, 2005 – mise à jour : mai 2024

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