Pont de l’Alma
Construit sous le Second Empire, le pont de l’Alma a été conçu par l’ingénieur-en-chef Paul-Martin Gallocher de Lagalisserie (1805-1871) entre 1854 et 1856 afin de commémorer la première victoire de la guerre de Crimée (1853-1856) et de rendre hommage aux soldats nord-africains s’étant combattu sur les rives du fleuve de l’Alma contre les troupes russes. Si son ouverture était prévue pour l’Exposition universelle de 1855, il ne fut inauguré par l’empereur Napoléon III qu’en 1856.
Le pont d’origine est disparu. C’était un ouvrage de maçonnerie de calcaire qui présentait trois arches elliptiques auquel vinrent s’ajouter aux piles du pont quatre statues pesant chacune 70 tonnes et mesurant de près de 6 mètres de haut. Inaugurées le 15 août 1858, elles représentent quatre corps des régiments français de la garde impériale : le Zouave, le Grenadier, le Chasseur et l’Artilleur. Les deux premières furent sculptées par Georges Diebolt (1816-1861) et les deux secondes par Charles Auguste Arnaud (1825-1883).
En 1900, le pont de l’Alma connut une première restauration. Sa largeur fut doublée en prévision de l’Exposition universelle prévue la même année, grâce à l’ajout de la passerelle d’Alma. Cependant, en raison de son étroitesse et de l’augmentation des transports routier et fluvial au XXe siècle, le pont fut reconstruit en fer entre 1970 et 1974. À cette occasion, seule la statue du Zouave y fut replacée au pied de l’unique pile du pont, toujours en amont de la Seine, signe de la place importante que la statue avait acquise dans la culture populaire parisienne. Les autres statues, quant à elles, furent déplacées : le Chasseur à Joinville-le-Pont (Val-de-Marne), le Grenadier à Dijon (Côte-d’Or) et l’Artilleur à La Fère (Aisne).
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Amélie Marineau-Pelletier, août 2021
Amélie Marineau-Pelletier est historienne et web éditrice à la Fondation Napoléon