10 août 1792. La défaite de la monarchie (essai)

Auteur(s) : WEISS Clément
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Le 10 août 1792 est une grande date de la Révolution. Mythifié par les révolutionnaires, et réécrit par la noblesse de la Restauration, l’événement a subi une double déformation. En explorant des sources souvent inédites, Clément Weiss livre un récit novateur de cette journée qu’il compare à une bataille rangée. Heure par heure, en jonglant entre défenseurs et attaquants, deux camps qu’il analyse avec précision, Weiss relate les combats. Les Suisses, épaulés par des nobles volontaires qui se débandent rapidement, affrontent des gardes nationaux soutenus par des sans-culottes échauffés et venus en nombre. Le déchaînement de violence des insurgés parisiens répond aux feux roulant des troupes réglées. Après plusieurs heures de combat, des centaines de cadavres des deux camps jonchent le sol des Tuileries. La violence outrancière et inutile, mais exutoire, vide pour un temps les haines accumulées. Réfugié à l’Assemblée, Louis XVI, qui n’a rien vu des combats, a perdu la partie. Point de bascule, le 10 août marque la fin d’un monde et d’une certaine idée de l’aristocratie.

François Houdecek, responsable des projets spéciaux de la Fondation Napoléon (22 janvier 2024)

10 août 1792. La défaite de la monarchie (essai)
© Passés Composés, 2023

Présentation par l’éditeur

Et si le 10 août 1792, date de l’assaut sur le palais des Tuileries qui aboutit à la chute de Louis XVI, n’avait pas livré tous ses secrets ? Dans ce livre unique en son genre, Clément Weiss démontre qu’à propos de cette journée, on sait finalement peu, voire rien, quitte à se satisfaire de la légende. En se fondant presque exclusivement sur des sources de première main, la plupart n’ayant jamais été exhumées, il raconte l’événement à hauteur d’homme, du côté des défenseurs comme de celui des assaillants. Cet épisode mythique de la Révolution française n’est rien de moins qu’une bataille rangée, probablement la journée la plus violente de l’histoire de Paris depuis les massacres de la Saint-Barthélemy en 1572. Au plus près des combats, il relate, heure par heure, les mouvements des deux camps, les armes utilisées, les coups portés, et en arrive à une conclusion : la réécriture par les royalistes de cet événement en a fait le baroud d’honneur d’une aristocratie à bout de souffle.

En cela, la défaite des Tuileries le 10 août 1792 trouve sa place, avec Crécy, Azincourt ou Pavie, dans l’illustre lignage des désastres de la chevalerie. Son issue dépasse la question du sort de Louis XVI et de sa famille : elle touche au cœur de la mythologie guerrière d’un ordre social contraint de déposer les armes face à l’histoire après des siècles de domination.

► Napoléon Bonaparte a assisté à la prise du palais des Tuileries le 10 août 1792. Thierry Lentz, directeur général de la Fondation Napoléon, présente son rapport à la Révolution française dans cette vidéo.

Année de publication :
2023
Lieu et maison d'édition :
Paris, Passés Composés
Nombre de pages :
304
Pour commander :
grâce à notre partenaire la Librairie Fontaine Haussmann et aux sites Librairies indépendantes, ParisLibrairies.fr et  PlaceDesLibraires.fr.
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