1810 La politique de l’amour. Napoléon Ier et Marie-Louise à Compiègne (catalogue d’expo)

Il y a deux siècles, le 27 mars 1810, une jeune archiduchesse autrichienne de dix-huit ans arrivait à Compiègne : Marie-Louise de Habsbourg (1791-1847), petite nièce de marie-Antoinette et fille aînée de l'empereur d'Autriche, y était accueillie par Napoléon Ier, l'un des hommes les plus puissants d'Europe. Choisie pour devenir sa seconde épouse, la jeune femme devait assurer la descendance dynastique de l'Empereur. De cette alliance déterminée par les enjeux diplomatiques naquit une idylle dont le palais de Compiègne fut l'écrin.
Cette rencontre et les différentes cérémonies du mariage, dont l'enchaînement fut à la mesure de l'impatience de l'Empereur, sont au coeur de l'exposition présentée au palais de Compiègne, qui remet en lumière Marie-Louise, l'impératrice oubliée dans l'ombre de Joséphine.
Parenthèse de bonheur dans la vie trépidante de l'Empereur, le séjour de Compiègne fut une véritable lune de miel, gage d'une paix durable. Rien ne sembla alors trop beau à Napoléon pour éblouir la nouvelle impératrice, la cour et l'Europe. La somptuosité des décors des appartements rénovés rivalisait avec l'omniprésence des arts: antiques, galerie de tableaux anciens ou modernes et sculptures – dont les célèbres marbres de Canova – marquèrent l'apogée des arts du Premier Empire. (note de l'éd.)
 
Ce catalogue a été publié à l'occasion de l'exposition 1810 La politique de l'amour Napoléon Ier et Marie-Louise à Compiègne présentée au musée national du Palais impérial de Compiègne du 28 mars au 19 juillet 2010.
 
Sommaire :
– J. Tulard, Jeux diplomatiques et problèmes dynastiques : le mariage de Napoléon Ier et Marie-Louise ;
– Th. Lentz, 1810 : l'apogée géographique de l'Empire ;
– E. Starcky, Une nouvelle Iphigénie à Compiègne ?
– J.-P. Samoyault, Les aménagements mobiliers réalisés en 1810 dans les palais des Tuileries, de Saint-Cloud et de Compiègne ;
– J.-D. Devauges, Louis-Martin Berthault, architecte, décorateur, paysagiste ;
– B. Chevallier, Le décor peint : Dubois et Redouté ;
– H. Meyer, Postérité de décors historiques : trois galeries à Compiègne sous l'Empire ;
– M. Desti, Antiques et Antiquités sous l'Empire à Compiègne ;
– H. Meyer, Marie-Louise à Compiègne : luxe et volupté ;
– J.-P. Planchon, Marcion à Compiègne et dans les palais impériaux ;
– H. Meyer, Fastes monarchiques à l'heure de l'idylle : de la rencontre à la lune de miel
– D. Mandrella, Prud'hon et Marie-Louise ;
– A. Dion-Tenebaum, Les fournitures de Biennais pour le mariage : un luxe sans précédent ;
– M. Meyer, Apogée des livraisons de Sèvres « pour le compte » de l'Empereur ;
– Ch. Gastinel-Coural, Notes sur les décors textiles et les tapis des appartements de Marie-Louise ;
– Fr. Tétart-Vittu, Les fournisseurs de la nouvelle impératrice : le trousseau et les bijoux ;
– O. Nouvel-Kammerer, Quelques questions sur l'évolution du goût sous l'Empire ;
– D. Mandrella, Le Salon de 1810 : l'apogée de l'Empire et les arts ;
– Ph. Durey, La sculpture au Salon de 1810 ;
– U. Leben, Les arts en terre d'Empire : influence et réception du style Empire en Allemagne et en Autriche.
En annexe, Liste des tableaux de l'Impératrice à Compiègne, Plan du palais de Compiègne sous l'Empire (1er étage).

L'avis de napoleon.org : 20 études éclairantes sur le contexte politique du mariage, sur l'histoire du palais et de ses collections, 214 notices sur les pièces présentées à l'exposition, des reproductions magnifiques, voici un catalogue très réussi. (I.D.)

En complément : consultez notre Dossier thématique sur le mariage de Napoléon et Marie-Louise.