Antichristus. Tome 1. Bon vouloir et loyauté (BD)

1291 après J.C. Les États Latins d'orient s'effondrent avec la chute de Saint-Jean d'Acre. Avant leur départ, les Templiers y ont enfoui un dangereux trésor. De quoi s'agit-il ? Plus de 500 ans après, un seul homme connaît ce terrible secret. S'il s'en empare, il déclenchera l'Apocalypse. Son nom fait déjà trembler les plus grands alors qu'il n'est pas encore Empereur. C'est Napoléon Bonaparte. Afin de couper la route des Indes aux Britanniques, il dirige l'expédition d'Égypte et compte bien s'en servir pour parvenir à ses fins. Un homme va s'opposer à lui. Mais va-t-il déjouer les plans machiavéliques de celui que la toute Chrétienté surnomme Antichristus ?
 
L'avis de napoleon.org : La présentation de l'ouvrage faite par les éditions Soleil, à la sortie de l'album en mai 2009, aguiche légitimement le passionné de mystères historiques et d'histoire napoléonienne. La bande dessinée a cela d'intéressant qu'elle peut explorer toutes les pistes des univers parallèles et autoriser toutes les libertés. Mais cela peut-il se faire au détriment de bases solides ? On pourrait passer sur les erreurs suivantes, les aigles sur les schakos du 7e hussards, Vivant Denon appelé baron, ou Eugène de Beauharnais qui appelle le général en chef de l'armée d'Orient « Buonaparte ».
En revanche, le dialogue entre les deux adversaires, Achard et Bonaparte, peu de temps avant de débarquer en Égypte, décrédibilise complètement cet album. Bonaparte demande l'aide de son adversaire pour découvrir le trésor de Saint-Jean d'Acre dont il a eu connaissance dans un manuscrit découvert au Vatican (rappelons que Napoléon n'est jamais allé à Rome). Afin de faire venir à lui son adversaire, Bonaparte justifie l'expédition par plusieurs objectifs : l'un serait de couper la route des Indes aux anglais, l'autre d'améliorer le sort de l'Égypte. Le troisième but est simplement risible ! Découvrir le trésor caché à Saint-Jean d'Acre permettrait à Bonaparte de redorer le blason de l'Église et ainsi de se racheter face à Laetitia (très catholique) qui aurait été offusquée de l'attitude de son général de fils envers le Vatican !!! Le plus étrange dans tout cela est qu'à la lecture de l'album, on sent que le scénariste Bruno Falba s'est réellement documenté sur le contexte événementiel tant de la chute de Saint-Jean d'Acre que de la campagne d'Égypte… Les dessins de Vladimir Aleksic, sauvent un peu cet album (de très belles batailles navales notamment), qui déçoit donc par ses dialogues et ses incohérences.
(Fr. Houdecek)