Barras

Auteur(s) : LE BOZEC Christine
Partager
Barras
Barras - Christine LE BOZEC © Perrin 2016_200

Peu d’ouvrages récents existent sur la vie et personnalité de Barras sous un angle principalement politique. il flotte toujours une parfum de jugement moral sur l’ambigu roi du Directoire, peut-être inféodé aux émigrés royalistes. Indéniablement intéressé, attentiste voire couard (a-t-il vraiment pu se lancer activement dans le complot contre Robespierre ?). Il semble avoir plus impressionné ses contemporains ainsi que les historiens par la supposée dissolution de sa vie privée (notamment sur l’épisode de la liaison avec Joséphine qu’on lui prête) que par l’analyse de ses actions ou inactions réelles.

Christine Le Bozec ne prétend pas disposer de nouvelles sources originales et inédites pour réinterpréter le mentor devenu ennemi de Napoléon. Pas plus qu’elle ne fait pas un plaidoyer foncièrement positif pour l’homme qu’elle juge être un piètre animal politique. Mais elle essaie de tirer le personnage hors de ce carcan habituel pour le mettre en lumière sous un angle peu exploité à l’échelle d’un volume biographique entier.  (M. de Bruchard)

Présentation de l’éditeur

Le portrait renouvelé du « roi du Directoire », un homme politique à la réputation exécrable, beaucoup plus équilibré et proche de la vérité historique.

Carrière météorique que celle de Barras, né en 1755 dans une famille provençale modeste. En 1782, lorsqu’il quitte l’armée après des missions aux Indes et au Cap, il n’est qu’un obscur lieutenant aux moyens de subsistance inconnus, qui végète jusqu’à la Révolution, dans laquelle il s’engage résolument. A partir de 1792, il connaît une ascension fulgurante qui le propulse, de novembre 1795 à novembre 1799, à la tête de la France aux côtés de quatre autres Directeurs, après que la chute de Robespierre l’a porté sur le devant de la scène. Brusquement, le coup d’Etat de Brumaire met fin à sa trajectoire, et Bonaparte, qu’il avait beaucoup aidé, le chasse avant de l’exiler. Dès la chute de l’Empire, Barras regagne Paris et y meurt en 1829 sans plus avoir l’occasion de jouer un rôle politique.
Aujourd’hui encore, sa mémoire souffre d’une réputation exécrable : il aurait été flambeur, vénal, libertin, débauché. Au terme d’une analyse serrée des sources, l’auteur démontre que la plupart de ces imputations proviennent d’une légende noire forgée par les brumairiens, qui cherchaient ainsi à légitimer leur coup d’Etat de novembre 1799. Cette biographie ne vise pas à rendre le personnage plus vertueux qu’il ne l’était, mais à montrer l’homme politique atypique qu’il fut quatre ans durant à la tête d’un pays en recherche de stabilité.

Docteur en histoire, spécialiste de la Révolution française, Christine Le Bozec a enseigné à l’université de Rouen. Elle a publié de nombreux ouvrages dont La Normandie au XVIIIesiècle. Croissance, Lumières et Révolution ; Danton et Robespierre, les deux visages de la Révolution et, chez Perrin, La Première République 1792-1799.

Année de publication :
2016
Lieu et maison d'édition :
Paris, Perrin
Nombre de pages :
400 p.
Pour commander :
grâce à notre partenaire la Librairie Fontaine Haussmann et aux sites ParisLibraries.fr et  PlaceDesLibraires.fr.
Partager