Petite synthèse sur le rôle important que tint Cambacérès (membre de la Loge Ancienne et de la Réunion des Élus, à Montpellier, Vénérable de la Loge Saint‑Jean de la Grande Maîtrise, à Paris), dans l’unification de la franc-maçonnerie entreprise par Napoléon Ier.
Le 18 brumaire an XIII (9 novembre 1804), Joseph Bonaparte (initié dès 1793) est nommé Grand Maître du Grand-Orient, loge maçonnique créée en 1773 à partir de la loge écossaise installée à Paris en 1726. Figurait également à Paris, depuis le 23 octobre 1804, une autre loge, la Grande Loge Générale Ecossaise, qui avait nommé Louis Bonaparte Grand-Maître. Souhaitant s’appuyer sur une franc-maçonnerie forte, donc unie, Napoléon réclama sa réorganisation : les deux loges signèrent le 5 décembre 1804 un « acte d’union » pour former le Grand Orient de France, institution impériale à mots à peine couverts, avec Joseph comme Grand-Maître et Louis, Grand-Maître adjoint. Cambacérès et Lebrun devenaient également « administrateurs généraux », digité placée juste après les Grands-Maîtres dans l’ordre hiérarchique. Chaque membre de la loge prêtait serment et promettait soumission aux lois de l’État, attachement au gouvernement, respect et reconnaissance à l’Empereur.