Camille, 1815, paru cette année aux Éditions Héloïse d’Ormesson, est d’abord un roman de cape et d’épée, dans la grande tradition des romans populaires du XIXe siècle, d’Alexandre Dumas, de Paul Féval, de Théophile Gautier, pour n’en citer que quelques-uns.
Armand Cléry, l’auteur, nous invite à suivre les aventures de Camille d’Harpalyce, alors que Napoléon vient de subir une terrible défaite à Waterloo. Combattante intrépide et indomptable, elle refuse de se soumettre au roi Louis XVIII, et tente de remotiver les troupes, dans une ultime tentative pour résister aux prussiens. Par son style enlevé, s’inspirant des modèles du genre, l’auteur se fait à la fois conteur épique et historien habile – il exploite brillamment cette période qui marque la fin du Premier Empire.
Mais, mieux encore, il parvient – et combien ont vu cette dernière facette de ce roman ? – à lui donner une profondeur supplémentaire, en l’inscrivant dans la grande histoire de l’humanité. Car Camille d’Harpalyce, ce nom vous évoque-t-il quelque chose ? Il est peu probable qu’Armand Cléry l’ait choisi au hasard. Il est au contraire évident qu’il fait très volontairement référence à Harpalyce, princesse thrace, guerrière et chasseresse, dont Virgile se serait inspiré pour créer son personnage de Camille, dans l’Énéide, guerrière fille du roi des Volsques. La même Camille qui apparait également dans La Divine Comédie, de Dante… Sacrée filiation, non ? Cet habile subterfuge, souligne, s’il le fallait, l’érudition de l’auteur…
Camille Crunchant, Docteure en Histoire moderne et Responsable d’édition scientifique de la Fondation Napoléon (octobre 2024)
Présentation
Au lendemain de Waterloo, les indomptables de la Grande Armée refusent la reddition et se réfugient aux abords d’Orléans alors que les Prussiens entrent dans Paris. Au cœur de cette débâcle, un homme voit enfin l’opportunité d’accomplir son ultime vengeance. Depuis des années, il sillonne l’Europe sur les talons de l’armée de l’empereur, à la poursuite de l’un de ses soldats les plus redoutés: le légendaire cavalier d’Harpalyce. Sous son armure qui semble résister à tous les assauts se dissimule Camille, héroïque amazone prête à remuer ciel et terre pour ne pas se soumettre au roi. Mais la confrontation tant espérée est menacée quand Orléans devient le siège d’une guerre fratricide.
Roman de cape et d’épée aux accents dumasiens, Camille, 1815 mêle intrigues politiques et passionnelles, récits de revanche et de batailles à travers un épisode oublié et pourtant décisif de notre histoire.
► Cet ouvrage a reçu le Prix Napoléon Ier en 2024, remis par le réseau des Villes impériales.