Charles-P. Fitte de Soucy (1776-1813). Lettres d’un officier napoléonien

 
Les lettres comme les destinées peuvent prendre parfois des chemins de traverse, et, resurgirent deux siècles après leur dénouement, nous dévoilant une existence prise dans les tourbillons des guerres napoléoniennes. Charles-Philippe Fitte de Soucy, cadet d'une famille royaliste en quête d'une place, s'engagea comme officier d'ordonnance en 1805. Jeune marié et futur père, il commença une correspondance destinée à son épouse qui ne s'arrêta qu'à sa mort en 1813 à Königsberg. Il sillonna l'Allemagne, la Pologne, l'Espagne, le Portugal et la Russie. Sa vie, ses fatigues et ses espoirs sont consignés dans ces missives postées des quatre coins de l'Europe. Souvent très intimes, elles se lisent d'une traite et livrent en plus des réalités des campagnes militaires, une tragique histoire d'amour.
Voyageuses, ces lettres le furent une seconde fois, lorsqu' elles furent considérées comme butin de guerre par les Allemands puis les Russes au cours de la Deuxième Guerre mondiale. Echouées à Minsk, elles furent redécouvertes par Anatole Stébouraka, professeur à l'université de Minsk qui, en collaboration avec Françoise Albertine Mas, généalogiste, les a retranscrites et établi un index biographique.
On attend avec impatience l'appareil critique et la remise en contexte sur lesquels travaille A. Stébouraka grâce aux recherches de F. Mas, et plus de précisions sur les circonstances mystérieuses de la mort du capitaine d'Etat-Major C.P. Fitte de Soucy.
(Chantal Prévot)

Présentation de l'éditeur :
Correspondance de Charles Philippe Fitte de Soucy (1776-1813), officier Napoléonien, aide de camp de Beaumont, puis de Kellermann. Il s'agit de 90 lettres inédites conservées à Minsk et adressée à sa femme Joséphine, dévoilant ses pensées les plus intimes pendant ses campagnes Napoléoniennes, de 1805 à 1812, et mentionnant près de 130 personnages célèbres ou obscurs pourvus chacun d'une notice