Étienne Chilot nous avait déjà plongés avec brio dans l’univers eugénien avec ses ouvrages Un jardin pour Eugénie. La dernière Impératrice au cap Martin (Prix Second Empire de la Fondation Napoléon 2014) et La dernière visite. L’impératrice Eugénie à Fontainebleau, été 1914. Il revient aujourd’hui avec un ouvrage judicieusement billingue, toujours aussi documenté et illustré, sur la dernière partie de l’existence d’Eugénie. Voici un bel ouvrage attendu et bienvenu, à quelques mois du centenaire de la mort de la dernière impératrice des Français, si méconnue des descendants de ses sujets. (M. de Bruchard)
Présentation par l’éditeur
Commencée dans un cottage anglais du Kent après la capitulation de Sedan de 1870, cette histoire prend fin un demi-siècle plus tard dans un domaine du Hampshire, en 1920, au lendemain du traité de Versailles.
À la chute du Second Empire, Napoléon III, l’impératrice Eugénie et leur fils acceptent l’hospitalité de la reine Victoria et s’exilent en Angleterre. L’empereur s’installe avec sa famille à Camden Place près de Chislehurst, où il s’éteint peu de temps après, en 1873. Quelques années plus tard, en 1879, le prince impérial, servant sous l’uniforme britannique, meurt tragiquement en Afrique du Sud, tué par les Zoulous. Unique survivante et véritable gardienne de la mémoire napoléonienne, Eugénie ressent le besoin de s’extraire du cadre dans lequel l’Histoire l’a ancrée. Elle adopte alors un mode de vie errant et termine sa longue existence à Farnborough Hill, dernière demeure de cette aventure impériale.
Admis dans le cercle intime de la famille impériale, certains fidèles, amis et domestiques deviennent les témoins privilégiés de la vie des augustes exilés, que l’on découvre à travers leur correspondance, leurs mémoires et des clichés photographiques d’une rare vérité historique. Ces documents, inédits pour la plupart, confrontés aux archives de presse de l’époque, offrent une vision singulière, tantôt surannée, tantôt contemporaine, et souvent sans concession, de la destinée de ces premiers proscrits de la Troisième République.
Entre propagande et intimité, Dans l’ombre d’Eugénie raconte avec fidélité la vie outre-Manche des derniers souverains français. Le centenaire de la mort de l’impératrice Eugénie offre l’occasion de cette publication et consacrée aux dernières braises du Second Empire.
Historien, spécialiste de la chute des monarchies européennes, il est l’auteur d’une série d’ouvrages consacrés au Second Empire. Diplômé de l’INA après des études d’histoire en Sorbonne et d’histoire de l’art à l’École du Louvre, Étienne Chilot intègre la conservation du château de Versailles, avant de diriger la communication de son centre de recherche puis les éditions du château de Fontainebleau. Journaliste au magazine Point de Vue Histoire puis rédacteur pour le ministère de la Culture, il est aujourd’hui éditeur.