Christian Bryon, président de l’Association pour la restauration des églises de Leyssard (Arel), avait déjà sorti Jean-Louis Mathieu (1738-1804), curé de Leyssard, de l’oubli collectif en publiant une version annotée de son journal, tenu de 1768 à 1804*, où bien évidemment l’homme d’église, pétri des Lumières, observateur de son temps, nous donnait un point de vue original sur la période de la Révolution, du Consulat, jusqu’à la veille de l’Empire.
Jean-Louis Mathieu est un témoin non célèbre mais tout sauf quelconque des bouleversements inédits vécus par la France en cette période. Christian Bryon lui rend hommage en publiant une biographie de cet Aindinois à l’exhaustivité impressionnante (près de 600 pages, format quasi A4 !). (M. de Bruchard)
*En savoir + dans la presse (Le Progrès, 30/01/2020)
Présentation par l’éditeur
Jean-Louis MATHIEU (1738-1804) naquit à Nantua (Haut-Bugey). Il fit ses études au collège de la cité, créé et dirigé par les Joséphistes de Lyon. Bachelier de Sorbonne, ordonné prêtre (1762), il fut nommé à la cure de Leyssard (1768), bourg situé à une quinzaine de kilomètres à l’ouest de Nantua. Il anima cette paroisse jusqu’au 6 janvier 1794.
Fondée sur des recherches en archives, départementales et diocésaines (Lyon et Bourg-en-Bresse), nationales, mais aussi sur le Journal que ce prêtre laissa, sur de nombreux témoignages d’époque publiés dès Thermidor ou au XIXe siècle, cette étude présente et restitue la vie de l’un de ces ecclésiastiques qui hésitèrent un temps sur la conduite à tenir durant la Révolution. Il fut lié à une région (district de Nantua), à un département (Ain), à un diocèse (Lyon ou Ain, selon les périodes).