Lorsqu’on songe au château d’Écouen, on pense sans doute en premier lieu à ses incroyables collections, notamment ses sublimes tapisseries ou encore sa mystérieuse nef automate dorée. Mais il faut se souvenir qu’avant de devenir le musée national de la Renaissance, le château fut attribué, parmi six lieux originels, comme pensionnat aux jeunes filles de la Légion d’honneur. Un choix de Napoléon lui-même qui sera prolongé par Louis-Napoléon Bonaparte quand il décidera en 1850 d’y déménager la succursale parisienne de la Maison. Porteur d’une très riche iconographie montrant aussi bien illustrations d’époque que photographies du quotidien des pensionnaires, cet ouvrage concis et précis, qu’on doit à Valérie Goedert, chargée d’études documentaires, met remarquablement en lumière cet aspect méconnu de la vie du château d’Anne de Montmorency. (M. de Bruchard, web éditrice à la Fondation Napoléon)
Le château d’Écouen , joyau architectural de la Renaissance française, construit pour le connétable Anne de Montmorency entre 1539 et 1555 et qui appartint à partir de la fin du XVIIe siècle à la famille de Condé, connut après la Révolution un destin bien éloigné des fastes de la demeure seigneuriale.
Il abrita en effet une école pour les jeunes filles des membres de la Légion d’honneur : institution créée par Napoléon en 1806, qui désigna le château d’Écouen pour l’accueillir.
Ainsi, de la première maison impériale Napoléon, dirigée par Madame Campan (1807-1814), à la Première succursale de la deuxième période, qui dura plus de 100 ans (1851-1962), ce livre se propose de mettre en avant les empreintes laissées sur le monument par cette occupation et d’évoquer le souvenir de celles qui y ont passé leur jeunesse.
