« Quelle destinée que la mienne ! » s’exclamait François Guizot à la fin de sa vie. En effet, comment ne pas être admiratif devant une carrière de près de 70 années durant lesquelles, Guizot traversa le XIXe siècle et ses régimes avec un talent certain, bien que peu favorable à l’Empire, laissant derrière lui une oeuvre considérable dont la célèbre loi Guizot sur l’organisation de l’enseignement primaire. Tour à tour précepteur, homme de Lettres, professeur, ministre, académicien… Une biographie passionnante !
Présentation par l’éditeur
Le père du conservatisme libéral.
François Guizot (1787-1874) est le plus souvent oublié, quand il n’est pas attaqué. Les raisons : une citation tronquée – « Enrichissez-vous » ; ses années au service d’un régime trop longtemps décrié – la monarchie de Juillet ; un pacifisme conjugué avec une anglophilie assumée dans une « Grande Nation » jacobine élevée dans le culte de la gloire par Napoléon ; enfin, un protestantisme ouvert mais engagé dans un pays « catholique d’abord ». Et pourtant, Guizot fut à la fois un des plus grands historiens de son temps, un immense essayiste et mémorialiste, un grand ministre de l’Instruction publique, le promoteur de la première loi régulant le travail des enfants et le vrai fondateur de « l’Entente cordiale » ; bref un homme d’État doublé d’un intellectuel d’envergure qui tenta de concilier l’ordre et la liberté dans le cadre d’une monarchie moderne reposant sur l’équilibre des pouvoirs et la méritocratie.
Laurent Theis restitue cette vie, ou plutôt ces vies, dans une biographie exemplaire où, fidèle à son modèle, l’écriture s’élève à la hauteur de la pensée.
Cet ouvrage est disponible à partir du 21 mars 2019 en poche dans la collection Tempus des éditions Perrin.
Mise à jour : 07/03/2019